Thème : Sociologie, sciences sociales

Quand la France s’éveillera

« La question publique est spoliée par des intérêts avant tout individuels sous couvert de l’intérêt général ; et au sein de chaque institution siège le règne des copains où prédomine une gestion technocratique infaillible. On ne s’en sortira pas en continuant sur ces bases et, plutôt que de s’affliger, ne serait-il pas plus convenable de s’interroger sur les voies qui permettraient de rechercher des solutions pragmatiques, concertées avec les principaux intéressés, territoire de la République par territoire de la République, dans le seul souci de nous demander si tout ce qui se fait est ou non dans le vrai ? »

Liberté, égalité, fraternité. Comment célébrer la devise de la France quand ceux qui se disent responsables politiques se déchirent ? Cependant, comment gouverner sans se tendre la main ? Gouverner c’est travailler ensemble, conjuguer compétences et différences et aboutir à un programme au service de la France et de tous les Français. Médias, réseaux sociaux, délinquants et politiques invertueux se repaissent de cette discorde.
Il est urgent de convoquer l’éthique, la morale et le respect des différences pour à nouveau faire société, sans occulter les difficultés. Le bonheur de vivre ne peut demeurer le privilège d’une caste, quand d’autres sont assignés aux fins de mois difficiles.
Avec cet essai, fruit d’une communauté de pensée et de la confrontation éclairée des idées, les auteurs nous invitent à cultiver les fleurs de la fraternité pour réinventer notre histoire collective.

La beauté de la femme noire moderne : Les leçons de l’Histoire

« La problématique des apparences, notamment féminines, est vieille comme le monde. Son évolution vers la dépigmentation cutanée est un aspect connu dans la société africaine contemporaine. Cependant, la dépigmentation de la peau ne se résume pas à une simple logique esthétique. Elle prend son origine dans les séquelles du passé esclavagiste et colonial. Il nous faut par conséquent remonter le temps pour mieux cerner le problème. »

« Avoir la peau claire et des cheveux défrisés » – C’est à ce standard de beauté que longtemps la femme noire a dû se conformer. Présentées comme culturelles, ces pratiques reflètent en réalité un trauma qui se transmet de génération en génération.
Cette étude sociologique se penche sur l’origine de cette représentation stéréotypée et les douleurs du passé qui ont amené la femme noire à renier son apparence. Documenté et érudit, cet essai déconstruit les mécanismes à l’œuvre derrière les injonctions esthétiques faites aux femmes noires.
Il démontre comment des objets anodins sont devenus des emblèmes de discrimination. L’auteure cite ainsi le Brown Paper Bag Test mis en place dans la première moitié du siècle dernier en Louisiane : toute personne dont la peau était plus foncée que la teinte du papier kraft était interdite d’accès.
Une plongée sans concession dans l’imagerie raciste et son inventivité sans complexe.

Le bonheur individuel pour la paix sociale

« Nous faisons donc ici un travail didactique visant à éduquer nos lecteurs, à leur enseigner l’art du discours explicatif et pédagogique, que nous considérons comme nécessaire pour appréhender cette nouvelle façon de penser et de concevoir la réalité de notre existence, une façon juste de le faire. »

Dans « Le bonheur individuel pour la paix sociale », Carl Eugène poursuit son travail de vulgarisation de la méthode sociologique en définissant la science à travers la connaissance, et intrinsèquement le respect, des lois de la nature. Partageant en exemple son expérience, il dévoile son but : atteindre la Paix et l’Amour dans leur plus pure expression, notamment grâce au langage. Par la maîtrise de l’art du discours, chacun communique mieux et ainsi peut comprendre et se faire comprendre de ses semblables.

Hypersexualisation : décadence inévitable ou prise de conscience globale

« Selon plusieurs auteurs, l’hypersexualisation est fondamentalement sexiste, car il y a utilisation habituelle du corps des femmes et des jeunes filles, quelquefois des hommes et des jeunes garçons ; cela peut avoir des conséquences importantes notamment sur nos manières de penser et d’agir, sur notre sexualité et en ce qui concerne le rapport hommes-femmes. »

L’hypersexualisation désigne l’idée qu’un enfant utilise des raccourcis vers l’âge adulte à travers la sexualité. Il s’agit d’un phénomène fréquemment cité et dont l’auteur propose d’étudier les conséquences sur le développement des plus jeunes confrontés à des situations qui les dépassent.
Il constate les dérives et invite à une action conjuguée des parents, des pouvoirs publics et des associations pour lutter contre cette sexualisation trop précoce.

Pour une dynamique de paix et la jouissance de sa vie

« Le besoin de s’affronter, de se mesurer à l’autre, de se battre et de gagner se matérialise souvent dans des jeux, des compétitions sportives, des joutes parlementaires, des activités plutôt ludiques, qui peuvent même favoriser l’amitié, la bonne entente. Dans ce cas-là, l’adversaire est un partenaire, et non pas un ennemi à abattre. »

Dans ce quatrième opus, Carl Eugène propose une approche scientifique de la sociologie. Il expose les travers de la société humaine pour ensuite soumettre des solutions alternatives à ceux-ci. La part belle est faite à la façon de remédier à la guerre, fléau de l’humanité selon l’auteur. À travers ces pages, il aborde l’existence d’une différente manière afin d’en jouir comme il se doit, et d’évoluer ensemble, main dans la main.
Sociologue canadien d’origine haïtienne, diplômé de l’Université du Québec à Montréal, Carl Eugène est féru de sciences humaines. Il est également l’auteur de « Sentiments amoureux et désirs sexuels » (2021) et « Entre hier et demain, la rupture » (2022) déjà parus aux Éditions du Panthéon.

Terre coutumière et société moderne en Afrique Centrale

« Mais depuis l’œuvre des compagnies concessionnaires des années coloniales, dans les possessions françaises, ces terres sont devenues des supports économiques de villes nouvellement fondées, notamment en matière d’approvisionnement en denrées alimentaires de première nécessité. Ces sociétés villageoises enracinées dans les terres coutumières sont progressivement satellisées par des pouvoirs économiques, politiques et socioculturels. »

L’auteur décrit et analyse la vie socio-économique des peuples anciens d’Afrique. Il fait état de la perpétuelle évolution de la terre clanique, rurale comme urbaine, dans la société contemporaine ; il aborde également la problématique de la transition foncière qui nécessite de faire des compromis entre système de clans et codes nouveaux de l’économie.

Sentiments amoureux et désirs sexuels

« Mais, contrairement aux désirs dont la satisfaction peut être problématique, les sentiments, lorsqu’ils sont positifs, engendrent généralement des sentiments réciproques de la part de l’être aimé. L’amour engendre l’amour lorsqu’ils s’expriment tout naturellement. Il y a moins de possibilités de frustration avec l’amour qu’avec les désirs sexuels. »

Dans « Sentiments amoureux et désirs sexuels », Carl Eugène, sociologue, fait écho à son premier ouvrage « De la guerre des civilisations ». À travers l’un comme l’autre, il cherche à conférer un caractère scientifique aux sciences humaines et sociales en comprenant l’origine et les comportements de l’amour et de la sexualité, qu’il explique par la science, les évolutions de la société et la nature humaine.

Le «Hirak» du RIF en questionnement

« Finalement, le Rif a dit son « mot social » au monde entier (…) sans être tombé dans le piège de l’échec psychologique qui rend l’être humain victime de lui-même et le paralyse dans la pathologie de la nostalgie du passé. »

Le mouvement de contestation du Rif marocain, «  Hirak  » en langue arabe, est né en 2016. Cet ouvrage richement documenté éclaire le lecteur sur les revendications des manifestants et développe également l’idée que le «  Hirak  » correspond au vent de changement qui traverse les États. Collaborative, appuyée par les courants numériques, cette crise sociopolitique serait-elle le levier stratégique d’un apprentissage des démocraties  ?

L’égalité scolaire : entre utopie et réalité

L’élève est donc condamné à la réussite ou à l’échec scolaire, selon son origine sociale. Ce point de départ caractérise un nouvel élan dans la sociologie critique mais, également, une approche contemporaine de l’échec scolaire qui était, jusqu’ici, perçu comme la conséquence d’une limite psychologique.
C’est pourquoi on peut se demander aujourd’hui :
« À travers l ‘Histoire et les différentes approches, quelle a été l’évolution de cette thèse au cours des décennies ? »

Véritable introduction à la sociologie de l’éducation, cet essai expose les causes de l’échec scolaire et les différentes politiques éducatives en matière de lutte contre les inégalités à l’école. Mohamed Jeljeli s’appuie sur les concepts clés de la sociologie pour appuyer sa démonstration : reproduction sociale, violence symbolique, choix rationnels des familles, capital culturel…

Le coup d’État démocrate

Churchill disait d’elle « c’est le pire des régimes à l’exception de tous les autres ». Héritière d’un âge d’or antique, la démocratie peut se muer en un régime oligarchique, garant seulement d’une professionnalisation des élites et des élus, travaillant au profit de rouages financiers et d’intérêts privés dépourvus de conscience politique.

Peut-on aujourd’hui affirmer que la démocratie ne sert plus que de vernis, pour justifier des institutions beaucoup moins libres et ouvertes qu’elles n’osent l’affirmer ? Le temps démocrate, né de l’accaparement par le peuple des attributs de la souveraineté, ne s’est-il pas finalement estompé quand les souverainetés nationales ont cédé le pas au diktat des économies déterritorialisées ?

À travers une démarche historienne et analytique, Christophe Agogué s’attache à révéler les dessous d’institutions occidentales aux finalités émoussées, où les pouvoirs exécutifs ne sont plus que les valets d’intérêts supranationaux aux antipodes des libertés politiques. Il propose ainsi des solutions pour retrouver un esprit et une forme d’organisation résolument démocrates, dont l’épanouissement serait indéfectiblement lié à une remise à plat du système éducatif.