« – Je t’ordonne, par conséquent, qu’il conclut sa sévère réprimande, de cesser à l’instant, non seulement tes rendez-vous nocturnes avec cette jeune fille, mais aussi de la rencontrer ailleurs… Je te le répète : c’est un ordre et, en tant que père, je prétends que tu le respectes pleinement.
Rien qu’à entendre l’injonction paternelle qu’il vient de m’imposer, prononcée sur un ton impératif incontournable, je demeure stupide et interloqué, comme si j’avais commis un abominable sacrilège. »
Paris, 1572. François est amoureux d’une jeune fille huguenote. La riche et très catholique famille du jeune homme réprouve cette attirance et fait entrer de force l’adolescent en l’abbaye bénédictine de Saint-Martin-des-Champs.
Dans une langue qui mêle français moderne et expressions du XVIe siècle, nous suivons les pas des amants, alors que les prémices du massacre de la Saint-Barthélémy se mettent peu à peu en place.
Giorgio de Piaggi (www.giorgiodepiaggi.it) a longtemps travaillé en Provence. Rentré en Italie, il a enseigné la littérature française aux Universités de Salerne, de Bologne et de Gênes, dont il est professeur émérite. Après sa retraite en 2005, il se consacre de préférence à l’écriture narrative. Huit de ses œuvres ont paru aux Éditions du Panthéon.
À Paris en 1572, François est séparé de son amour huguenot par sa famille catholique qui le force à entrer dans une abbaye bénédictine. L'histoire des amants se déroule durant le massacre de la Saint-Barthélémy, avec une langue mêlant XVIe siècle et français moderne.