Thème : Nouvelles

Poisson-Femme

« Le souffle dramatique de ces nouvelles, empreintes de tristesse, évoque, parfois, d’une manière fantastique, la plainte lancinante d’êtres broyés par une fatalité sournoise et le désarroi d’une jeunesse gabonaise malmenée par les mutations d’un monde où les faibles n’ont déjà plus qu’une si petite place. »

D’histoires tristes en récits fantastiques, ces nouvelles nous emmènent à la rencontre de jeunes gens frappés par la vie ou par une sorte de malédiction que rien ne peut contrer. La bonté même, aveugle et insistante, ne semble pas pouvoir venir à bout de tous les malheurs. Que faire alors ? Faut-il accepter la fatalité ?

L’âme erre au bord des yeux

« Le ciel était bleu, la Mer comme elle l’est toujours ; je profitais de ce calme pour essorer mon cœur. J’étais immobile comme une pensée de tristesse qui dure, comme un Soleil qui s’en veut pour sa chaleur. »

Et si chaque larme était en fait un bateau errant sur les vagues et vivant ses propres aventures ? Partant de cette idée poétique, la narratrice nous invite à partager son voyage personnel, qui la conduit, après la traversée de pays inattendus, sur des rivages plus hospitaliers.

Souvenirs diaprés

« Dans son appartement, une femme des services sociaux a trouvé vingt kilos de feuilles, posées par terre, sur le lit ou le canapé, agrafées aux murs du sol au plafond. Du papier recouvert de portées et de notes, un véritable trésor, des compositions empreintes d’une grande nostalgie qui pourtant se cristallisent autour d’une petite note rebelle, s’envolant soudain, portée par une croche. »

Dans ce recueil aux mille facettes, Carole Fumeaux nous emmène vers des ailleurs nés d’un imaginaire posé sur la vie et ses travers. Tour à tour voyages dans l’espace-temps et explorations intimes et profondément immobiles, ses nouvelles sont une ode aux sentiments, à tous les sentiments, dans toutes leurs nuances, du lumineux au plus sombre… et une célébration de l’amour du vivant.

Lyon

« Aujourd’hui, pas d’errance. Aujourd’hui, pas de temps à perdre à observer le monde qui se déroule sous ses yeux. Aujourd’hui, il va au ciné. Bon d’accord, c’est à peu près la même chose, mais là, il ne veut pas réfléchir ni se concentrer sur son nombril. Il ne jette même pas un coup d’œil sur les programmes. Il verra le premier film disponible. »

Dans ce recueil de nouvelles haut en couleurs sombres, Vincent Turpin Thorin met en scène des personnages tiraillés entre les vices et la folie. Les affres de l’alcool et du sexe ont la part belle dans ces récits à la noirceur étudiée, qui décrivent avec amertume la société contemporaine tout en laissant, au loin, flotter l’ombre d’un espoir qui malgré tout existe, et qu’il faut atteindre à tout prix.

S’évader de A à Z

« Félicie sourit. Oui, elle avait eu une grande vie. Elle avait vécu la guerre, avait fait partie de la Résistance belge, avait épousé un homme, s’était retrouvée veuve, avait continué sa vie, seule, avait fréquenté d’autres hommes – ce qui ne se faisait pas à l’époque – et était devenue la première femme taxi. On pouvait effectivement la qualifier de féministe ou d’avant-gardiste. »

À seulement vingt ans, Laura Amorosi délivre ce recueil de fictions alphabétique. Vingt-six nouvelles, vingt-six univers très variés qui se suivent comme les lettres de l’alphabet, explorant le réel, l’imaginaire et leur frontière, nous faisant voyager dans le temps pour nous faire revivre des moments marquants de l’Histoire aux côtés de ses personnages uniques et hauts en couleurs. Des textes qui donnent à réfléchir tout en étant divertissants : pari réussi.

Les folles années !

« Parfois lourd et puissant, toc, toc, toc…, parfois léger et frénétique, toc, toc, toc…, mais aussi parfois mou, presque paresseux, toc, toc et… toc, le heurtoir du numéro 39 de la rue Banneton me fait encore sursauter certaines nuits. Immuables, depuis quatre-vingt-douze ans, ces trois coups ravivent ma plus tendre enfance. »

Cet ouvrage regroupe trois nouvelles qui, des Années folles à aujourd’hui, racontent des tranches de vie, des morceaux d’enfance comme des moments en apparence anodins mais qui vont bouleverser le cours d’une existence. De Marseille à Rouen, d’un monastère à un commissariat, l’auteur invite ses lecteurs à apprécier des instants du quotidien.

Chroniques au temps d’un confinement

« Les cours par correspondance se mettent doucement en place. En essayant de ne pas se tirer les cheveux, nos profs nous envoient des exercices et des devoirs à faire par le biais d’une application où on peut discuter. Je me retrouve déjà avec une dissertation de philosophie, un contrôle d’éco et un polycopié de maths sur les intégrales à essayer de comprendre – vaste tâche. »

Dans cet ouvrage et à seulement dix-sept ans, la Toulousaine Lily Kathleen-Storm nous livre une vision du confinement du printemps 2020 à travers le prisme de l’adolescence. D’une plume facétieuse et pleine de sensibilité, elle décide de prendre à contre-pied cette période difficile pour beaucoup et d’en faire un moment empreint de légèreté et d’humour en relatant un quotidien bouleversé et étrange, émaillé d’une perception personnelle de l’actualité.

Les Tatoués

« Loy était, comme ses compagnons, révoltée face à ces tatouages de masse. Elle n’avait plus revu sa mère à cause de cette mascarade. Après la tragédie nationale, Loy et sa mère partirent pour Bordeaux. Sa mère, rebelle dans l’âme, s’opposa farouchement à la loi Tatoo. Cette prise de position ouverte et franche lui valut d’être arrêtée par la police lorsque Loy avait 22 ans. Cette dernière essaya par tous les moyens de retrouver la trace de sa mère, notamment par le biais des serveurs de police, de prisons et du Darknet. Mais aucune trace ne fut trouvée, pas même le moindre indice. »

Dans un monde meurtri par le terrorisme, les gouvernements rendent obligatoire le tatouage pour tous. Une encre révolutionnaire doit alors garantir la sécurité publique en permettant de suivre les faits et gestes de chaque individu. Toute personne non tatouée est dorénavant considérée comme hors la loi…
En France, quatre amis de toujours, farouchement opposés à la loi Tatoo, collaborent avec ferveur pour conserver leur liberté.
Dans ce meilleur des mondes imaginé par Jessica Gobin, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Comment rêver, ou ne serait-ce rêver que l’on s’envole, lorsque la société s’emmitoufle petit à petit de résolutions liberticides ? De son écriture acérée, Jessica Gobin nous amène à observer la lutte du papillon mis sous cloche.

21 dialogues dans la nuit

« À la fin d’une longue vie, nombreux sont ceux dont le quotidien n’est plus qu’une ignominie et qui guettent mon ombre dans le mouvement d’un rideau, à la tombée de la nuit. Je suis la délivrance d’un monde âpre et injuste, car la vieillesse, qui, aux premières heures, est soulagement, devient vite un monde réduit à quelques mètres carrés, dans la pestilence et dans la douleur de ne plus rien reconnaître que l’image délabrée des congénères du souper d’infortune. Quand le seul horizon est celui de la profondeur des souvenirs, il est temps de changer de monde. »

La mort, les injustices, la douleur de l’existence… Autant de sujets lourds, profonds et riches abordés ici sous forme de dialogues, ce qui permet une grande diversité des points de vue tout en rendant l’ensemble plus vivant. Le lecteur se retrouve ainsi au fond des tranchées, spectateur malheureux d’une pension pour très jeunes enfants ou encore invité à une table de restaurant !

Philippe Virolle revient avec un recueil de nouvelles. Diplômé de philosophie, il évoque la mort et la solitude, sans concession, avec mordant. Il est déjà l’auteur de deux recueils de nouvelles, « Nouvelles brèves » et « De courir parfois mon regard s’arrête », ainsi que d’un roman « Demeure et ne deviens pas ».

Une existence d’homme – Volume 1

« Le décollement d’une plinthe, un impact infime dans la tapisserie, une irrégularité d’espacement entre les lattes du parquet, un rien du tout auquel chacun se raccrochait à cet instant, comme pour se rendre soi-même infiniment petit et se soustraire à ce lieu, à cette compagnie, à ce conflit. Un minuscule néant. Tout un univers le temps d’un instant »

Des évènements a priori anodins peuvent avoir des conséquences énormes, ricocher tout au long d’une vie. Que faire après un échec sportif, un divorce, une histoire manquée ? Chacun est libre de se laisser couler ou de tirer une leçon de l’expérience. À travers une série de nouvelles, l’auteur retrace l’existence de plusieurs hommes, dévoilant leurs doutes, leurs peines mais aussi leur force et leur volonté.

Cœurs de femmes

« L’homme ne vit pas, ne vit plus à partir d’un certain âge, si tant est qu’il ait jamais vécu, englué qu’il est dans une virilité névrotique, il se contente de profiter de ce qu’il pense ou estime être son dû : sa femme et son boulot. Non que tous les hommes correspondent à cet archétype, mais il y en a beaucoup, du moins parmi ceux que j’ai fréquentés jusqu’à présent. »

À travers le regard de quatre femmes, différentes mais en quête de liberté, l’auteur explore ce que peut être le quotidien. Sur les pas d’Élise, Anne, Sophie et Ève, nous découvrons leurs sentiments, leurs difficultés et, par-dessus tout, leur force.
Marcel Nuss donne la part belle dans ces récits à ses personnages féminins, aussi complexes qu’attachants. Ève, Walkyrie en fauteuil roulant, en est la flamboyante quintessence.

Ombres sur Versailles

« Par une lumineuse matinée d’automne, un homme aux tempes grisonnantes déambulait dans les rues de Versailles, et traversait la place du marché, distrait à chaque pas tantôt par les étalages de fruits et légumes, les fromages, tantôt par les voitures, les autobus, les kiosques à journaux, d’assez mauvaise humeur, à vrai dire, car n’étant pas revenu dans cette ville depuis quarante ans, il ne reconnaissait plus grand-chose du décor qui avait été celui de son enfance. Seul le château était bien encore là, semblable à lui-même, excepté les grilles qu’on avait redorées et qui brillaient d’un éclat surfait. »

Il n’est pas nécessaire d’être Versaillais pour goûter ces nouvelles se déroulant dans la cité royale, revisitée en toute liberté par l’auteur. Elle en apprécie à la fois le charme, la grandeur et les travers. Dans ces pièces d’humour, elle déguise un pessimisme latent sous un sourire taquin, s’accordant parfois la fantaisie de pasticher quelques écrivains… Saurez-vous les reconnaître ?

Miroirs

« Peu à peu, l’endormissement s’est mis à envahir ses paupières fatiguées, et peu après, il a plongé dans un sommeil profond, et les songes roses ont afflué comme des mélodies émouvantes émises par un fifre exalté… »

Les miroirs de Said Radouani ne sont pas des objets plats et figés qui froidement nous reflètent. Ses miroirs sont complexes, mouvants, liquides. Tour à tour accusateurs ou charmeurs, ils ont une âme, un parti pris, ils sont profonds, spirituels et très souvent cruellement réels. Fabuleux, ils font ressortir ce qu’il y a de caché, d’enfoui, d’inavoué dans les replis de l’esprit et du cœur. Ils sont à l’image de l’humain qui s’y mire : infinis.

Les voyages intérieurs

« Deux jours plus tard, ils entrèrent sans coup férir dans la place, soigneusement déguisés en paysans rustres et avinés, ayant caché leurs armes dans les tonneaux emplis de vin. Réfugiés dans une auberge à cent sous, ils partirent en reconnaissance, dispersés, se mêlant au bon peuple qui n’avait pas l’air si réjoui de la présence anglaise. Le plan fut mis au point pour la prochaine sortie de Jeanne de sa prison, quel que soit le moment, avant ou après le jugement. »

Entrer en soi-même pour y faire la découverte de l’extraordinaire et du paradoxal dépassement de soi. Cette plongée éminemment personnelle est la condition sine qua non à ce que les personnages de ces nouvelles vont vivre comme une libération. Pierre, Mathis, Éphistole et Nicéphore tâtonnent, trébuchent, avant de faire l’expérience de la vacuité de soi et de cette liberté chèrement acquise. Car relever la tête a un prix. Lequel êtes-vous prêt à payer ?
Loup Francart imagine avec humour et une lucidité aiguë les remises en cause intimes de quatre hommes. Méditation, philosophie et tendre ironie font bon ménage sous sa plume si caractéristique.
Auparavant expert en stratégie et gestion de crise, l’auteur se consacre aujourd’hui à ses passions artistiques, la peinture, la musique, la littérature. Il tient également un blog dans lequel il fait part de ses réflexions sociétales et personnelles.

De courir parfois, mon regard s’arrête

« Lorsque nous pensons à ces choix qui auraient pu changer tant de choses dans nos vies, “how many roads must a man work down, how many seas must a white dove sail…”, nous pouvons ne plus y penser ou bien au contraire essayer d’imaginer ce qu’elles auraient pu devenir et les raconter avec une plume, un clavier ou un pinceau. C’est ainsi que nous avons plusieurs vies. »

Dans ce second opus, Philippe Virolle explore l’abandon, l’enfance fauchée, l’absence ou la vieillesse. Dans le style fluide qui le caractérise, il cherche dans ses souvenirs des réponses à son violent ressenti du présent.

La plume est sombre, les références s’imprègnent de philosophie. Mais derrière les mots durs et les sentiments sans concession, se trouvent un rêve inachevé et un regard singulier qui nous proposent de transcender nos déterminismes. En filigrane se cache une musique, probablement ce concerto de Beethoven auquel l’auteur se raccrochait dans le tumulte de sa solitude enfantine.

Vous en reprendrez bien une becquée

« Comme beaucoup de femmes de son âge nées avec le vingtième siècle et qui donc avaient connu deux guerres, bien nourrir sa famille, ses enfants, ses petits-enfants relevait presque de l’instinct puissant qui préside à la conservation de l’espèce. Femme elle était, mère aussi et surtout, participant avec toutes les autres au relèvement d’une population deux fois clairsemée par les obus et la mitraille. Et, quelque part, c’était aussi pour elle une manière de revanche sur les faits de vie qui ne l’avaient pas épargnée, en même temps que de tout son être, elle mettait sa progéniture à l’abri d’éventuelles redites de ce qui l’avait meurtrie. »

Conscient de ne pas avoir tout raconté dans Vous m’en direz tant, Jean-François Costa reprend sa plume pour en libérer les pensées qui l’animent. De ses souvenirs d’école à ses observations de la société, il dépeint des tableaux urbains soulevant des comportements qui parleront au plus grand nombre. Il transmet ainsi ses leçons de vie avec délicatesse et subtilité.

Constats sans équivoque, attitudes consternantes, douceur de vivre, actualité corrosive, d’une page à l’autre l’auteur balaye ses expériences pour révéler toute l’étendue de sa nostalgie. À la fois malicieux et plein d’autodérision, il en retient finalement qu’il faut garder l’espoir de croire que dans toute gangue peut se cacher la pierre rare.

Nouvelles brèves

« Comme s’il suffisait de monter six étages à pieds. Comme s’il suffisait de lever les yeux dans la nuit, de trouver dans l’immobilité des étoiles une espèce de jet d’osselets. La solitude n’a rien de virginale, on n’est pas en Asie. Vous, les humains, croyez que la tristesse est rédemptrice, que les larmes, parce qu’elles sont incontrôlables, réparent comme une eau miraculeuse… »

Paul, Philibert, Tristan, Emma, Louise et tant d’autres ont des vies presque banales. Soudain, c’est le quotidien qui s’interrompt, le silence qui se fait, le temps qui se fige. Sur une rencontre, tout bascule. Le monde lui-même devient fantasmagorique.

Courts et ciselés, ces récits sont autant d’instantanés, de ces photos prises au flash et qui vous aveuglent. Le temps de quelques pages tournées comme on marche au bord d’une falaise. Hugo, Kadia, Nelia ou Arnaud pourraient être n’importe qui… Vous, peut-être ?

De cette enfance passée dans un lugubre pensionnat, Philippe Virolle n’en perdra jamais le goût amer et l’étau de la solitude. Son combat contre ses fantômes est celui de toute une vie : ainsi, les personnages de ses nouvelles cherchent sans cesse le regard et l’amour de l’autre, et se cognent aux murs de leur pensionnat. Car dans son monde imaginaire, tout est possible, mais il n’y a que deux issues : aimer ou mourir.

Vous m’en direz tant

« Pépère a fait claquer, en le refermant, la lame du couteau qu’il a glissé dans la poche de son pantalon de velours beige. Il a repoussé son assiette, balayé du tranchant de la main les miettes de pain restées devant lui et les a mises dans sa bouche, puis en se levant il s’est recoiffé de la casquette qu’il avait déposée sur l’un des montants du dossier de sa chaise. Mémère à son tour a quitté la table pour se rendre à la cuisine et réchauffer le café qu’elle a passé ce matin avec un peu de chicorée dans la vieille cafetière deux corps en aluminium. »

D’hier à aujourd’hui, les souvenirs se délient et réveillent tour à tour la joie, la douleur et l’insouciance. Sous la plume de Jean-François Costa, renaissent les effluves d’un lapin finissant de cuire dans sa sauce rousse, les larmes d’émotion de sa grand-mère, ses bêtises d’écolier, la couleur du blé qui n’est pas encore tout à fait mûr, l’angoisse de la Guerre d’Algérie et le son de la casserole toute bosselée dans laquelle frémit le café. Malicieuses, légères et pleines d’autodérision, ses anecdotes prennent l’apparence d’une fable comme pour mieux se laisser conter à ses enfants, qui découvrent encore avec étonnement qu’il a vécu avant de devenir leur père.

C’est après un grave accident de santé que Jean-François Costa a éprouvé le besoin impérieux de traduire en mots ses sensations, dont il sait aujourd’hui combien on peut craindre qu’elles puissent être les dernières et qu’avec elles finira une existence. Face à cette nécessité de transmettre, il prête à sa mémoire une plume simple et ô combien lumineuse, chargée de tendresse et de nostalgie. Car ce sont ces instants de rien, au fond, qui ont valeur de tout.

D’azur et d’argent

« Vautré dans son fauteuil – l’esprit embrumé par le whisky – Francesco lut dans un magazine cette recommandation : Vous avez raté votre vie, réussissez votre mort. »

Les nouvelles de Leo Cavallo sont très semblables au spritz, ce cocktail, prétexte à l’un de ses récits : à la fois pétillantes et douces-amères ; elles ont ce je ne sais quoi qui fait tout le charme de l’Italie et sont la démonstration que l’humour est la politesse du désespoir.

Laissez-vous entraîner dans cette joyeuse ronde de paysages sublimes, de jolies femmes, de motos rugissantes et de cuisine ensoleillée, qui tourne autour d’un même thème : la fin d’un être ou celle d’un objet.

D’aucuns ont opposé à la nouvelle – Coup d’un soir – le roman – Grande histoire d’amour – Peut-être… en tout cas, ces nouvelles sont de très bons coups !

Petits bouts de rien

« Et vous plongez dans la foule qui s’écrase les pieds de manière organisée, sans pardon, avec un regard qui ne voit rien que le vêtement désiré, fantasmé, admiré, deux semaines avant, dans la devanture d’une boutique, mais trop cher pour leurs moyens qui sont toujours insuffisants au regard de leurs désirs. Retour à la vie, la vraie. »

Comment résoudre l’équation du bonheur ? La force de l’âge rend la quête plus simple. Tout l’exercice consiste à retrouver la capacité à s’émerveiller. La solution devient alors évidente : vivre pleinement l’instant présent.

Du quotidien jusqu’aux réflexions intimistes, Loup Francart raconte ce qui compose les mille moments de l’existence. Les instants poétiques où les parisiennes flottent sur les trottoirs, ceux de la déclaration d’impôts, plus prosaïques, ou encore l’irruption d’un sentiment d’éternité au détour d’un chemin, le défi des artistes face à l’infinité des combinaisons de la création, les petits changements de société transformant les regards et les relations.

De l’humour, de la tendresse, de l’ironie, de la nostalgie, avec un regard poétique ou méditatif qui transporte le lecteur dans les mystères de la vie et du bonheur.