Thème : Poésie contemporaine

En vers et contre tout

« Les années sont passées, la vie m’a emporté
Dans son tourbillon qui nous est si puissant,
Mais, parfois, le souvenir vient me hanter
De ce compagnon ailé qui me manque tant. »

Un voyage poétique au cœur des émotions humaines, entre douceur, mélancolie et éclats de vie. Ces vers, empreints de tendresse et de profondeur, capturent l’instant, interrogent l’âme et célèbrent la beauté fragile du monde, tout en évoquant avec finesse les courants qui agitent notre société : nostalgie des empires passés, vie par procuration via les écrans, perte de spiritualité.

Les portes

« Une porte puis une autre
Une autre vie
Une autre porte
Ainsi de suite
Et à la fin
Elles représentent le monde entier »

Et si chaque porte ouverte n’était qu’une autre énigme ? Un passage vers une autre vie, une autre mémoire, une autre perte… ou une nouvelle naissance ?
Entre éclats de souvenirs, visions surréalistes et réflexions métaphysiques, l’auteur nous emporte dans une errance à la fois intime et universelle. Ses portes ne s’ouvrent pas seulement sur des lieux, mais sur des états d’âme, des vertiges, des absences, des révoltes. Dans ce recueil foisonnant, entre prose poétique et méditation existentielle, le quotidien se déchire pour révéler des mondes enfouis. Les mots y tâtonnent, trébuchent parfois, mais toujours poursuivent une quête : celle du sens, celle de soi.

Rupture

« De la boue gélatineuse
Aux insectes bourdonnants,
De cette chaleur poisseuse
Au charbon noir et ardent,
Je prends tout et savoure »

Lorsque l’amour a fui, s’emparer des mots pour dire combien il a été beau, combien son souvenir, même douloureux, garde encore son éclat. En vers de feu, l’auteure raconte les émotions au bord des yeux, le cœur brisé mais qui bat, la vie qui continue. Et si certaines s’effondrent en larmes, Raya, elle, préfère écrire toute sa douleur.

Impressions

« Les souvenirs anéantis par le son d’un piano
Les murmures s’estompant le temps d’un soupir
Le silence est musical, propice à la méditation
Une harmonie humaine de regards figés »

Émotions fugaces et impressions éphémères sont soigneusement collectées dans ce recueil qui en fait miroiter tout l’éclat. Le poète, ambassadeur de la mémoire, nous invite ainsi à garder les yeux grands ouverts pour capter l’instant et saisir la beauté.

Ces graines du temps

« Debout les gentils, les oubliés du destin,
Des cupides, des avides brisez les ambitions,
De l’humanité ils encombrent les chemins.
Debout les gentils, tracez la voie de l’union. »

La poésie est dans ce recueil une méditation sur le temps qui passe, sur l’humanité lorsqu’elle sait encore rester belle.
À cloche-pied, d’un souvenir et d’une émotion à l’autre, l’auteur feuillette le grand livre de sa vie. Personnes aimées, actualité brûlante, figures héroïques, toutes ont laissé leur empreinte et permis aux rimes et aux vers de voir le jour.

Jeu d’ombres et de lumière dans mon soleil couchant

« Dans ma chambre le soir, pensif, je m’interroge,
Pulsations du temps, mais pour quels lendemains ?
 
C’est un vertige inné, un malaise impalpable,
Ce tic-tac incessant, triste compte à rebours,
Même en serrant les doigts, comme file le sable,
Nous n’inverserons pas, des rivières, le cours. »

Mélancolie, regrets et germes d’espérance. Placé sous le signe de la nostalgie, ce douzième recueil de Philippe Pauthonier évoque les réminiscences de la lointaine enfance, l’ombre des jours passés, la fuite du temps inexorable. En contrepoint, l’humour, les éclats de la lumière et les rires qui émaillent de tendresse sa poésie délicate.

Rien ne bouge les détails

« Bonjour
Puis-je m’asseoir à vos côtés
Un doux frisson parcourt
Les herbes infoulées
Est-ce vrai
Que ce train s’arrêta à mon nez
Au sifflet
De l’amour passager »

Un carnet retrouvé et c’est l’esprit de la grand-mère de l’auteur qui revit au fil de ses écrits. Rédigés entre 1944 et 1949, les poèmes minutieusement retranscrits célèbrent la continuité de la vie, envers et contre tout. Sensibilité à la nature, à la marche des saisons, générosité, élégance du cœur, Louise Mordelet s’exprime librement, au-delà des années.

Petit brin de nature

« Dessin sur la neige
Un paysage paisible
Imagination »

Capturer au vol l’instant et rendre grâce à sa beauté par la magie du haïku. Cet art suspendu à la délicatesse d’un mot et au vertige du silence est mis en valeur dans ce recueil dédié à la douceur, au charme, à l’intemporel.

Journal de bord 365+1

« Regarder la vie dans sa diversité,
La voir en son cœur,
La force de sa liberté… »

Sous la forme de réflexions poétiques et philosophiques, ce recueil s’interroge sur la Vie et son caractère éphémère. Mémento éclairé de cartels et d’œuvres graphiques de l’auteur, ce journal de bord suit la courbe des pensées qui hantent les hommes : vie, perte, amour, deuil, joie. Une oscillation infinie.

Des hauts, des bas, vice-versa

« Je vous confie des choses de ma vie. De celles que l’on dit,
De celles que l’on cache,
Celles de la lumière,
Et celles aussi de l’ombre.
Donnez-leur la couleur de vos yeux. »

Adversité, joies, peines, évolutions sociétales, saisons, sont le sel de la vie. Contre vents et marées nous sommes les acteurs de cette vie. Ces textes sont une ode à l’acceptation de tous ces cycles : « Des hauts, des bas », c’est l’essence même de la vie. L’espoir y est toujours présent. Apprivoiser le Mot, sa magie, ses multiples facettes, reste une démarche essentielle.

En corps

« Et sur ma tête un oiseau solitaire
Tournoie autour de moi vagabond
Comme les herbes frôlent la terre
L’attente des portraits dans ce souffle long. »

Égrénés sous la forme d’un journal de bord, les poèmes d’ « En corps » déploient les émotions d’une jeune auteure. Tendresse, mélancolie et admiration pour le vivant chantent dans ses vers. Dessinant un univers intérieur aussi vaste que le monde du rêve, le recueil invite à prendre son élan pour voguer librement.

L’âme en lumière

« Aiguiser un crayon
Gomme en main
Prête pour demain
À travers de nouveaux horizons »

Le chemin d’une vie, narré avec ses détours et ses aléas, est entrelacé au fil des pages de ce recueil doux-amer.
Les yeux rivés vers l’ailleurs, l’auteure mélange regrets et désirs dans ses compositions qui reflètent nos vœux et nos manquements.

Franche Vie

« De quoi as-tu peur ?
As-tu peur pour moi ?
As-tu peur de moi ?
 
Ton attitude dit non.
Méfie-toi. Je t’aime. »

Récit en rimes et en prose d’une vie dont les contours sont à redessiner après les agressions et les traumatismes, Franche Vie nous emporte dans le flot d’une parole qui libère. Poème après poème naissent de nouveaux horizons, une redécouverte de soi qui permet de se dégager du statut de victime pour accéder à sa vérité, pleine, entière.

Récits affables

« C’était notre plage de sable fin
Car si peu de monde s’y promenait,
En ce morceau de lointains confins
Où le vent et les vagues nous menaient. »

Les éléments, l’Ouest, l’histoire s’entremêlent en un vertige de rimes et de rythmes dans ces textes. Dans la course effrénée du temps, le poète capture les instants qu’il cisèle, façonne, rehausse jusqu’à en faire ces éclats d’où jaillit la lumière.

Une pluie d’hiver

« Je commençai à te dire ce que j’avais sur le cœur.
Et puis toi… Tu m’écoutais,
Je semblais posée, je ne voulais pas que tu penses que j’étais triste.
Car au fond je ne l’étais pas,
Je voulais juste que tu me comprennes. »

Moments du quotidien, regards échangés, éclats de joie et d’amour, les poèmes de ce recueil capturent l’instant. Au rythme de la musique qui scande ses pensées, l’auteure déambule, observe ses semblables et détaille en pastilles vibrantes ses propres humeurs. Un bijou tout en nuances d’émotions.

Maux d’amour

« Nos âmes s’aiment même lorsque nos yeux l’ignorent,
L’indicible rêverie saura combattre le mauvais sort,
Et nous retrouverons la grâce d’être deux,
Ne plus être seuls face aux drames et face aux Dieux. »

Réunissant les textes écrits depuis cinq années, « Maux d’amour » brosse le vaste panorama des émotions depuis les plus tendres jusqu’aux plus dévastatrices.
Désir fervent, fougue patriote ou encore amour des siens, les poèmes évoquent l’ambivalence sentimentale et les délicieux tourments de l’attente. Lyriques, sensuels, nostalgiques, ils invitent chaque lecteur à sonder son cœur et y retrouver ces instants qui forment nos plus riches souvenirs.

Aux Maux Libérés (Premiers poèmes)

« Le soleil rouillé grille comme des guimauves
Les nuages en sucre, effrayés, qui se sauvent.
Sa lave en fusion cuit le cuivre et descend
De sa coupe de roi qui en notre air imprègne
Son délicieux vin d’or rose incandescent
Qu’on se soûle à boire à sa gloire ! À son règne ! »

Ce recueil, tissé de vers rythmés et libres, invite à une exploration intime de l’âme et du monde. En métaphores filées, l’auteur partage une quête d’introspection, une philosophie personnelle, et une célébration des beautés de la nature.
Ses poèmes oscillent entre réflexions douces-amères et traits d’humour, révélant une vision singulière de la société.

Chers aînés, chers parents, je ne suis qu’un enfant…

« Ne me faites pas perdre trop tôt cette pureté
qui est encore la mienne,
Car une fois partie elle ne reviendra pas. »

« Chers aînés, chers parents, je ne suis qu’un enfant… » est une lettre poétique et introspective qui plonge dans l’univers sensible d’un enfant confronté aux attentes des adultes. Avec ses mots, il leur rappelle l’importance de préserver son innocence, de respecter son rythme et de lui offrir une éducation qui enrichit autant l’esprit que le cœur.
D’une écriture douce et empreinte de gravité, les poèmes nous incitent à reconsidérer notre vision de l’éducation, en inventant un monde où chaque enfant peut devenir pleinement lui-même, libre et accompagné.

Moon Swings

« Je suis le passager 34F à bord de ma génération
Depuis le dernier rang de mes agitations
À deux mille pieds, je revis toutes mes passagères pulsions
Les mêmes que celles de tous les voyageurs »

Chaque génération connaît sa lutte, sa révolte. Sont-elles si différentes les unes des autres ? Dans ces poèmes, l’auteure interroge nos doutes contemporains, notre solitude face à notre condition d’humain, universelle, intemporelle. En un délicat jeu de contrastes, elle souligne le cycle éternel de nos paradoxes et de nos lunes intérieures.

Le Ressac des émotions

« Jamais ne s’oublient les émotions fertiles
Aux soirs vaincus des heures fragiles
Ces promesses qui se lamentent
Des yeux perdus dans les silences »

La rêverie est une promesse, une mélodie qui revient, entêtante et nourrit l’œuvre de Timothy Hagelstein. Elle est accompagnée de l’étonnement toujours renouvelé devant la beauté du jour, de la curiosité encore en éveil. Peintre des émotions, interprète des mouvements de l’âme, le poète dessine en rimes et en vers les sentiments.