Thème : Poésie

À fleur de plume

« Le cœur bonheur
Muscle de l’amour
Cœur malheur
Il nous joue des tours !

Force de la nature
Il n’a pas d’âge
Se remet de ses blessures
Ce n’est qu’un passage »

Après une brève aventure en terre poétique en 2008, la plume de Sandra Balance s’est tue durant douze ans avant de revenir, tout en force et en finesse. Célébrant les élans du cœur, elle met en lumière avec espièglerie souvent, avec douceur parfois ses joies comme ses indignations, ses coups de gueule et ses appréhensions… Mais c’est bel et bien l’amour et ses péripéties infinies qui l’emporte toujours sous ses mots enfiévrés.

Rosée

« Quel temps est celui
Où l’on s’interdit de pleurer
Nos cœurs perdus !
Quel temps est celui
Où l’on ferme les yeux
Sur ta beauté !
Tu me manques, ma rosée… »

Dans ce recueil poignant et empreint d’une infinie tendresse, Ibtissem Khalfallah chante une ode à son enfant perdu. Un rêve d’être humain qui s’est figé dans ses contours et auquel elle a souhaité donner corps, dans les mots, dans les vers, où elle fait se croiser l’amour pur et le deuil. Une plume sensible, le sourire qui tremble aux lèvres en couchant tout sur le papier : c’est un cadeau intime que l’autrice nous fait.

Pirogue sur l’Ogooué

« En saison sèche,
Sous brume matinale ou crépusculaire, je n’ai pas le choix, seule dans la pirogue,
Je rame.
Je m’arrête à Wombolyè, à Ngômô, Enfin à Ashuka.
Me voilà à voguer vers Port-Gentil. »

À travers ce recueil de poèmes, Alfred Sambo da Silva explore les richesses du voyage. Ici, la poésie est vivante et se meut dans les ondulations de la route, du fleuve et des arts qui s’expriment dans une symphonie naturelle et organique. À la recherche de la beauté, il met en lumière la complémentarité de la tradition et de la modernité qui se mettent au service de cette dernière avec grâce et élégance.

La Nature par la plume

« Le vert des arbres
Dans son émeraude robe
Mille nuances aux marbres
Dansent dans le vent »

Après « Échappatoires », Stefan Dahlqvist revient avec un nouveau recueil de poèmes qui explore les secrets du monde et de l’humain. En suivant ses mots, nous partons à la découverte de la Nature à travers des voyages, intérieurs ou non. Nous touchons du doigt les étoiles, l’Amour et nous nous exposons à la troublante crudité des émotions humaines, qui savent aussi quelquefois se faire caresses…
Créer une unité par le langage, mettre en résonance nos pensées et notre univers, Stefan Dahlqvist entrouvre la porte de ce précieux rêve. Il y distille les charmes d’une langue intensément musicale.

Silenzio

« Et j’ai regardé la vie
Dans les yeux
De ce qu’on donne,
L’éclat d’un secours,
L’écho du courage,
En nos cœurs,
L’espoir qui résonne… »

Effleurer en vers ténus notre condition humaine face à la pandémie qui frappe le monde en 2020. « Silenzio » est un projet poétique, un recueil d’émotions captées sur le vif. L’ombre et la lumière s’y déploient, à tour de rôle, pour finalement identifier l’espoir comme source essentielle de toute existence.
Parenthèse tout en nuances dans l’œuvre de l’auteur, ce quatrième recueil nous fait fredonner l’entêtante mélodie de la vie.
Damien Schmit est l’auteur de « Entre ciel et terre… », « Cyclosphère » et « À cœur ouvert », parus aux Éditions du Panthéon.

Les Sentiments de synthèse

« Les questions sont des enfants qui meurent
Le rappel du beau à l’éphémère
Pourquoi ils s’aiment, pourquoi tu te fâches ?
Les réponses dans la foule des villes se cachent
Comme des lucioles qui à l’aube désespèrent
D’avoir embrassé de si piètres menteurs. »

Dans cet ouvrage, Pauline Jagoury nous expose les imaginaires peuplant les solitudes de son passage à l’âge – plus qu’à l’état – adulte. Un chemin personnel fait de hasards et d’inconnues, de dédain et d’espérances, aussi : une oscillation perpétuelle entre expériences nouvelles et expériences rêvées. D’affrontements d’opposés en paradoxes salvateurs, l’auteure se met à fantasmer le monde qui l’entoure afin de ressentir des émotions encore jamais éprouvées, ses sentiments de synthèses.

L’artiste et le scribe

« Sois mon ciel et sois mon soleil,
Nourris mon corps, nourris mon âme !
Sois mon ciel et sois mon soleil,
Que germe la vie, dans mon ventre chaud. »

Dans cet ouvrage poétique et protéiforme, Jean-Jacques Maurice livre son interprétation toute en nuances de l’œuvre graphique de l’artiste Jean Laniau. Sous sa plume, les photographies, esquisses ou aquarelles deviennent mots, vers, histoires, poèmes et haïkus. Rencontrés dans l’intimité qui s’ouvre à la sensualité, les images et les mots se font chant pour les caresses de la nuit, lorsque les souffles se mêlent.

Recto Verso

« Demain quand le soleil se lèvera
Et qu’auprès de toi tu chercheras une poitrine pour poser ta tête
Pense à moi ! »

Recto, les poèmes de l’adolescence, Verso, ceux de l’âge adulte. Deux parties qui se répondent, comme les voix chorales d’un même chant. L’amour et la beauté face à un quotidien éprouvant : le combat contre l’autisme, le chagrin du veuvage… C’est tout cela qu’évoque ce recueil en mots pudiques.

Exil poétique

« Ce matin, j’ai rencontré Dieu,
Il avait des larmes dans les yeux.
Il s’en voulait d’avoir créé la Terre.
Je l’ai emmené boire une bière. »

Nous retrouvons dans ce septième recueil poétique la plume changeante de Philippe Pauthonier, qui sait avec brio passer du plus grand sérieux à la plus légère facétie. Avec une poignante douceur, il nous guide librement sur les chemins d’une poésie profondément humaine, placée sous le signe de l’émotion.
Ingénieur dans une autre vie, l’auteur s’exerce aujourd’hui à la poésie comme à une activité intime et salutaire. Entre France et Pologne, la patrie de son épouse, il écrit, s’inspirant de ses longs séjours dans la campagne polonaise. Un exil poétique loin du monde et de son agitation.

Les Âmes en convalescence

« Quand souffle l’ouragan des colonialistes
Qui fait la promotion aveugle des capitalistes
En confondant les patriotes des nationalistes,
Quand les réfugiés sont bannis par les racistes,

Face à la proximité et l’ampleur de cette tyrannie,
J’ai le devoir de mettre le doigt sur cette utopie. »

La mondialisation et les maux qui rongent la société sont au cœur des textes de Morny Alcegaire. Dans ses vers, l’auteur exprime une volonté de ressourcer l’esprit, d’apaiser l’âme en quête de savoir et d’émotion. Entre les lignes, une observation introspective pour permettre à l’humain d’accéder au chemin de la guérison. Cette nécessaire convalescence entrouvre les portes de la compassion et de la paix intérieure.

Langages Impossibles

« Aux chemins des souvenirs à fleur de rêve
Bordés de murs vils en pierres taciturnes
Personne n’accompagne sous la lune éphémère
Les errances passées qu’un rien exhume »

Contemplatifs et ouverts sur l’autre, intimistes et offerts avec largesse, les poèmes de ce recueil conjuguent le mot « émotion » à tous les temps et à tous les modes. Des détours dans les rues de Lisbonne aux affres de l’amour perdu, « Langages Impossibles » est une ville en soi, avec ses venelles secrètes, ses artères fréquentées et ses lieux infiniment chéris.

Confession d’un cœur

« Je parlerai de l’univers,
Et de ses lois inexplicables,
Celles qui mettent un cœur à l’envers,
L’emplissent d’un bien-être ineffable.

Je ne parlerai pas d’amour
Pas besoin car il est présent,
Dans les mots doux comme le velours,
Que je t’adresse tendrement »

Si simple, si merveilleusement riche pourtant, le sentiment amoureux a la part belle dans ces textes tissés du fil de l’émotion pure, offerte à nos yeux ravis. Dans ce doux partage, l’auteur offre ses vers et un peu de son cœur à ceux qui ne trouvent pas les mots et souffrent de se taire. Par la poésie, il « prête sa voix aux muets », passionnément et sincèrement.

La plage des baleines perdues

« Je suis un pissenlit qui attend le baiser du vent,
je suis un rêve non réalisé pendant un très long moment.

Durant toutes ces années, j’ai vécu un autre prénom prévu,
je suis un exilé comme vous à cause d’une pomme défendue. »

Kourosh LePerse voulait devenir poète. Il rêvait de célébrer la grandeur de l’amour à travers ses vers et, finalement, il lui a fallu tomber amoureux pour enfin sentir les mots venir à lui. Une fois l’amour installé sur son piédestal, il a écrit la douleur, aussi, pour sublimer en vers ces instants où tout semble perdu, mais où l’espoir subsiste.

Recueil de slam et de poésie

« La vie est deux.

Deux âmes sœurs, deux amours,
Deux personnes, deux amitiés.
Une vie, deux chemins,
Deux routes, deux hémisphères. »

Elise Boyer laisse les jeux de mots et de langue danser dans ces pages hybrides, slam et poésie, en un savoureux mélange qui pétille en noir et blanc. L’autrice nous ouvre la porte de son univers, qui laisse entrevoir son âme toute vraie, et plonge sans hésitation dans l’imaginaire, sans reprendre son souffle. Le maître mot de tous ces mots-là  : une désarmante sincérité.

Étoiles et Toi

« Il suffit de si peu pour que je me retrouve dans la peur et la peine,
Et il suffit de si peu, mais voilà que tu m’aimes. »

Une histoire d’amour n’est jamais plus belle que lorsqu’elle est contée. En prose et en vers, Solène Verhoeven utilise toute la poétique palette de son talent pour transmettre au lecteur l’émotion qui l’a étreinte. Les constellations et l’océan immuable nous entraînent dans un voyage pailleté d’espoirs et de rêves.

Une moue dévoreuse de cerises

« Rêvant à ma mangeuse de cerises
Être celui qui suit
La moue d’une variété
Envahissant mes neurones
Sur une palette de temps
La saison des cerises »

Croquer la vie et l’amour, fondre devant une belle passante et inventer pour elle des vers aussi délicats que la chair d’un fruit. Les poèmes de ce recueil disent en lignes épurées la tendresse, le doute et les interrogations de tous les amoureux de la terre.

À cœur ouvert

« E ti amo,
Toi,
À ma façon,
À ma manière,
Dans mon cœur,
Sa part de mystère,
De ciel et terre,
À nous deux,
La vie qui s’en espère… »

Le chant du vent, les voix du passé et l’appel de l’avenir, « À cœur ouvert » emporte le lecteur sur l’aile du temps. Autant introspection pudique qu’hymne sans fard à la tolérance, ce recueil dévoile des accents éperdus de lyrisme. Liberté, quand tu nous tiens…

Versets bipolaires

« Il avait raison,
Mon âme est dans des geôles, mon cœur dans une prison,
J’ai autant de subconscients que l’année a de saisons,
Bergers ou brebis, folie ou raison,
Chaque soir la tension monte d’un cran, mes méninges se débrident, de nous, nouvelles perspectives font éclosions. »

Poèmes et réflexions d’un forçat de l’existence, marqués par le sceau de la maladie, ces textes irradient un désespoir mêlé d’ironie. Âpres, ils rappellent combien le sens grégaire va à l’opposé du désir de réflexion.

Que toi

« Narcotique
Tu es
La névrose
Que je m’impose
De chrome et de nickel
Tu es mon étincelle
Crochu
Mon atome »

Textes lapidaires, scandés, hypnotiques. Ces poèmes sont ceux de la transe, qui coupe le souffle et chante la sensation pure. Quelquefois listes, inventaires de mots qui claquent, quelquefois déclarations brûlantes à son idole, « Que toi » est une comète dans le ciel, un recueil qui fait se dilater les pupilles et battre le cœur.

Sans ailes

« Je me rappelle ton visage
J’entends ta voix.
Ton sourire
En train de rire.
Tu me disais
« Claire, danse avec moi ».
Et on dansait
On riait. »

En vers paradoxalement lumineux, Claire Chardin évoque le sentiment de vide laissé par le décès de sa mère. Les heures douces passées en sa compagnie, la tendresse de ses bras aimants, son affection, tout en ses poèmes dit l’amour filial.