Thème : Romans historiques

Néfertary une reine adulée

« Le 9ème jour du mois de Méchir, après vingt et un ans d’absence je me retrouvai avec le plus grand plaisir dans ce palais qui me fut offert jadis par mon père, lorsque j’eus atteint l’âge de douze ans. Deux décennies s’étaient écoulées depuis, et pourtant quand j’y repensais, les souvenirs étaient tellement proches dans ma tête que j’avais l’impression que tout s’était passé hier. »

Après douze ans de règne, Néfertary cède le trône d’Égypte à son fils Ramsès. Elle reprend possession du palais et de l’orphelinat de Thèbes que lui avait offerts son père vingt ans auparavant. Lorsqu’elle invite ses anciens pensionnaires, elle apprend qu’ils ont disparu et va remuer ciel et terre pour les retrouver et châtier les responsables de leur disparition. Une vie de reine ne va pas sans embûches.
Suite de « Néfertary princesse rebelle », paru aux Éditions du Panthéon en 2017, ce nouveau roman nous emporte dans le temps sur les pas d’une femme face à son destin.

Le Cadavre récalcitrant

« Bernard Lariège était à l’origine un éditeur spécialisé qui publiait, certes des  auteurs engagés, mais aussi quelques poètes contemporains, généralement allemands. Incidemment, Charles feuilleta, d’un air distrait, plusieurs revues qui étaient rangées sur l’une des étagères. Son regard s’arrêta sur le titre étrange d’une publication, « Le Cadavre récalcitrant». Après avoir constaté que le rédacteur en chef de cette revue, au demeurant confidentielle, était un certain Bernard Lariège, il reposa le volume en songeant qu’il était en train de s’égarer. »

11 avril 1971 : un célèbre dramaturge meurt assassiné près de son domicile parisien. Un suspect est rapidement arrêté et l’affaire est sur le point d’être classée… C’est sans compter sur l’enquêteur Charles Dangel, qui découvre que l’un des ancêtres de la victime est décédé dans les mêmes circonstances, exactement cent ans plus tôt. L’histoire se répète et les deux victimes ont d’autres points communs, comme cette revue au titre étrange dans laquelle ils écrivaient tous deux… Charles Dangel n’est pas au bout de ses surprises.

Napoléon, l’exil en Amérique

« Comment Napoléon imaginait-il sa vie en Amérique ? Dans les jours qui ont précédé son départ, il avait exprimé quelques idées relativement à sa nouvelle vie. Il envisageait d’abord de se refaire une santé, d’écrire ses Mémoires, puis de voyager à travers les Amériques. Une nouvelle « carrière » n’était pas exclue. »

Juin 1815. Napoléon vaincu à Waterloo choisit les États-Unis comme terre d’asile. À sa demande, le gouvernement provisoire met à sa disposition deux frégates à Rochefort pour le conduire à New York. Prévenue, une escadre anglaise l’attend…
Qu’eût été la vie américaine de l’ex-Empereur s’il avait pu atteindre New York ? Tourner la page, vivre sous un nom d’emprunt, quelque part entre New York et Philadelphie, écrire ses mémoires, voyager, parcourir les Amériques, tel était son souhait… jusqu’au jour où peut-être il reparaîtrait sur la scène du monde. À quarante-cinq ans, une nouvelle « carrière » n’était pas exclue.
Une uchronie plausible parce que richement documentée.

À la découverte du maître ou le triomphe de la raison illuminée

« Un moine et un enfant d’environ dix ans sortirent et descendirent prudemment l’escalier d’entrée. Le garçon portait dans sa main droite un papier qu’il avait enroulé et fixé avec un ruban en tissu jaune moutarde un peu noirci par la fumée du foyer. Il avait l’air fier et la manière dont il s’entretenait avec le moine montrait qu’il s’agissait d’une chose importante et qu’ils parlaient de sujets qui étaient bien au-dessus de l’âge de cet enfant. »

Romain naît dans un humble village de montagne, au temps de la Renaissance. Nous le découvrons au travers de son quotidien et de ses rencontres. Dans un monde marqué par la spiritualité, l’obscurantisme et l’ignorance, le périple du jeune héros mènera le lecteur sur les traces d’un humanisme et d’une spiritualité flamboyants, qui revêtent parfois de bien tristes atours…

Liberté…

« Marie, libérez-vous de cette religion que vous n’avez pas choisie, qu’on vous a imposée depuis votre naissance. Devenez une femme libre : libre de vos choix, de vos opinions, de votre vie ! Oubliez le « qu’en-dira-t-on », vivez librement ! Vous êtes intelligente, vous saurez vous en sortir ! Votre enfance est derrière vous, votre avenir vous tend la main, foncez, devenez une autre, donnez l’exemple aux femmes qui, comme vous, sont sous la contrainte des traditions, de la religion. »

« Une vie différente » nous faisait découvrir la Haute-Loire du début du XXe siècle en suivant les pas d’André Chardon. Dans ce roman, c’est Marie, sa fille, qui, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, souhaite prendre sa vie en main et s’affranchir de toutes les contraintes injustes imposées aux femmes. Elle que l’on destinait à devenir religieuse, se bat pour elle-même, mais aussi pour son pays quand vient le temps de la Résistance…

L’Oublié

« Il comprenait qu’il y avait un lien entre son corps disloqué et ce grand chambardement du paysage dans lequel il divaguait et il ressentait son impuissance à reconstituer les évènements vécus comme une autre blessure, plus douloureuse encore. »

Mathéo, artiste peintre toulousain, éprouve la nécessité de retourner dans son pays de Caux natal pour faire la lumière sur ses origines. Accompagné de sa compagne, Solange, et de deux amis chers, il va partir à la recherche de la vérité sur sa mère, une Allemande aux absences mystérieuses, et sur son père, l’Oublié, l’homme sans passé…

Le rêve d’Honoré

« Par ailleurs, cette île renfermait, comme dans un secret écrin, des légendes passionnées douces et amères, à l’image du peuple sarde. »

En 1838, croulant sous les dettes et souhaitant gagner de l’argent rapidement pour pouvoir rejoindre sa bien-aimée, Honoré de Balzac s’embarque pour la Sardaigne. Parti pour y faire des affaires, il tombe finalement sous le charme de cette île sauvage et mystérieuse. Mise en perspective historique, sous forme romanesque, du périple italien de Balzac, « Le rêve d’Honoré » est autant un hommage à l’écrivain qu’un cri d’amour à destination de la Sardaigne.

La petite fille à la balançoire

« Elle ne savait pas, la petite fille à la balançoire, aujourd’hui femme, accoudée à la balustrade de la terrasse de la maison qu’elle loue, qu’on pût tant souffrir de la mort d’une mère, d’un parent, d’une amie d’enfance, d’un fiancé, surtout. Elle ne savait pas que son passé lui sauterait si souvent à la gorge, lui nouerait les mains et le ventre, aux moments les plus imprévus, même festifs. »

Née peu avant la dernière guerre, Aurélie, dans sa vingt-cinquième année, s’interroge sur son existence et les épreuves qui l’ont jalonnée, notamment ses erreurs et les deuils. Pourquoi ce sentiment de culpabilité qui l’étreint ? À la recherche de sa propre identité et d’un sens à sa vie, elle se penche sur un passé dont elle se sent prisonnière. Son mariage avec un camarade d’enfance intelligent et compréhensif mettra-t-il fin à ses tourments ?

La Lune

Mon éducation a été à la fois stricte et bienveillante. Elle a complété une présence familiale attentive et aimante.
Ces bonheurs de l’enfance sont un capital inoubliable car, au moment des épreuves inévitables de l’âge adulte, ils construisent une réserve de résilience bien utile pour absorber les chocs de la vie.

Une enfance, entre 1943 et 1955. Les adultes veulent reconstruire un monde qui s’est écroulé ; courage et rigueur sont de mise. Petit Jean connaît les restrictions alimentaires, les ventouses et les sangsues, rêve, joue, heureux, dans cette aura qui nimbe un enfant aimé par les siens. L’aptitude au bonheur, c’est bien le cadeau que ses parents ont offert à Petit Jean.

Ce récit aux couleurs du temps d’avant nous dit que la vie était alors différente. Là où une certaine lenteur était voulue, on préconise aujourd’hui l’accélération. Le rapport à la nature et à l’autorité s’est profondément modifié.

Une vie différente

Difficile de naître et de survivre en cet hiver 1892 ! Difficile d’être un enfant dans ce petit coin de Haute-Loire ! Difficile de devenir un homme, un soldat, un père et plus…

La Haute-Loire, début du XXe siècle. La vie rude et rangée des paysans du Velay est marquée par les croyances et la religion. Les interdits et les coutumes sont tout-puissants, l’homosexualité est taboue ; ceux qui y contreviennent subissent de lourdes conséquences. L’enfer des tranchées survient, qui bouleverse tout.

Une simple formalité

« Ah, le mot faida… Bien sûr que je le connais, je viens de Turin moi, mais avant de m’expédier ici on m’en a expliqué le sens. Une coutume barbare ! Ici, ce n’est pas comme ailleurs : la vengeance existe partout, mais la faida est un phénomène typiquement sarde. Tuer même les innocents pour enlever les péchés d’un membre de la famille. Atroce et terrifiant. Néanmoins, nous enquêterons dès demain sur cette étrange histoire. »

Sardaigne, 1820. À la veille de la promulgation de « l’Editto delle chiudende », Bachis De Logu est sauvagement assassiné. Quand il découvre que la victime est un ancien combattant du mouvement « révolution sarde » de Giovanni Maria Angioy, l’ambitieux lieutenant De Thorn pense immédiatement à un meurtre politico-financier. Mais sous la pression hiérarchique, les carabinieri sont contraints d’abandonner cette piste troublante…

Avec ce roman historique, Giuseppe Masala dresse la fresque d’un moment crucial pour la Sardaigne : la révolution silencieuse imposée par les classes dominantes, privatisant les terres communes sous des prétextes fallacieux de modernité, obligeant les bergers à louer les terres sur lesquelles, depuis des siècles, le pâturage était libre.

La pénitente d’Euskal Herria

« La révélation d’Ézilda plonge ses parents dans la stupéfaction et les laisse sans voix l’espace d’un instant, le temps qu’une bouffée de colère monte en eux. Pierra s’emporte le premier. Le courroux plisse tout à coup son front. Il ôte la pipe de sa bouche rageusement.
– Ne me dis pas que tu as fauté avec ce garçon. Tu n’as pas osé faire une chose pareille… »

Le jeune homme en question est un «cagot », un bohémien, un marginal appartenant à une petite communauté frappée d’ostracisme social et religieux qui pratique l’endogamie (obligation d’épouser quelqu’un de son groupe). Cette union déshonorante est une provocation. Elle explique à elle seule l’emportement du père.
Agriculteurs souletins, Pierra et Marie commencent enfin à récolter les fruits d’un travail quotidien acharné. À Ézilda, leur première-née qui vient de fêter son dix-huitième anniversaire, ils lèguent avec émotion un patrimoine et une réputation intacts. Tourmentée par un terrible secret, la jeune femme renonce aux devoirs de sa charge. À contre-courant, elle se jette à corps perdu dans le tourbillon des passions que déchaînent son étrange beauté et son caractère brûlant. Écartelée entre le bien et le mal, déchirée entre l’amour et la haine, fera-t-elle le choix d’une vie conforme à la tradition et renouer avec la paix de son âme ?

Au fil d’une intrigue sentimentale et policière haletante, Alain Lombardi nous entraîne sur les chemins pyrénéens de la transhumance dans un livre foisonnant. À ses côtés, nous partageons le quotidien des bergers et des « Hirondelles », ces jeunes filles venues de Navarre et d’Aragon qui s’embauchent dans les usines sandalières de Mauléon à l’aube de l’âge d’or de l’espadrille. Il guide nos pas à Saint-Jean-de-Luz, à la rencontre des kaskarotes, ces femmes de marins-pêcheurs impudiques qui font tourner bien des têtes et chavirer les cœurs. De Biarritz à Bayonne et jusqu’aux forges de l’Adour, nous nous mêlons à la foule des paysans, ouvriers, parias, bourgeois et autres anarchistes. Qu’ils soient héros ou « salauds », aucun ne nous laisse indifférents, tant il est difficile de distinguer les uns des autres. La Pénitente d’Euskal Herria est son second roman, paru aux Éditions du Panthéon.

Basse Kabylie

« La région de Basse Kabylie, que d’aucuns appellent Petite Kabylie où se déroule la majeure partie de cette histoire, est celle où j’ai vu le jour et où j’ai grandi ; c’est donc, tout naturellement que j’ai tenu à lui rendre cet hommage, notamment en intitulant cet ouvrage, de son nom. Elle mérite bien cela, pour tous, celles et ceux des siens qui sont tombés ou qui ont tant souffert pendant cette guerre.»

Randja, femme kabyle d’un village de la basse vallée de la Soummam, lutte contre la misère sociale dans un contexte de guerre d’Algérie.
André, un jeune Français, vient apporter, en écho, une autre perception de ce qu’on nommait alors les « événements d’Algérie ». Sa découverte de la réalité l’amènera peu à peu à réviser ses idéaux.
Piégé entre sa condition d’indigène et son statut de normalien, Mohand, comme un trait d’union entre Randja et André, portera son combat sur le terrain de la transmission du savoir.