« Parfois, je vous entrevois en train de danser ! Vous êtes toujours si épanouie ! Quelle force sublime émane de votre corps ! On dirait une dompteuse de l’espace ! Vous me procurez tant de plaisir, car vous êtes le contraire de moi ! L’être qui paraît fulgurant, mais qui ne cherche qu’à se cacher… »
Un après-midi d’automne, en sortant d’un café de la rue des Abbesses, Nut Monegal a aperçu devant elle une femme qui marchait avec des cannes anglaises. Elle les envoyait avec force sur le trottoir, avec rage, comme si elle était furieuse contre la vie, contre quelqu’un ? Inspirée par ce personnage de la réalité, l’auteure a voulu la faire revivre en parallèle dans la fiction, dans cette pièce de théâtre que nous tenons entre nos mains.
La vie, avec ses rayons de soleil et ses larmes salées, court, vole dans les pages de l’œuvre de Nut Monegal. Poète, auteure dramatique, comédienne à ses heures, elle fait de l’écriture sa fenêtre ouverte sur les autres, cette merveilleuse source d’inspiration
Née en Uruguay, Nut Monegal cherche à travers ses écrits à toucher du doigt l’universel. Elle est déjà l’auteur de « Para un jardin en Otoño et Sosias” chez Seix Barral, « Errances dans le miroir » aux Éditions Les Cahiers de la Poésie, ainsi que plus récemment « Les danseurs de Monique Baum et Caravane ».
Entre réalité et fiction, « Dans le prolongement de la nuit » est une pièce de théâtre colorée et pleine de vie. Aussi dès les premiers mots, le rythme impulsé par Nut Monegal nous emporte ailleurs.