Thème : Témoignages

Merci la France

« Dans les écoles, les enfants portaient des noms aux sonorités diverses et nul n’y voyait d’étrangeté. La maîtresse, elle-même d’origine amazighe, rappelait aux élèves que la richesse du Maroc venait de ses multiples visages. »

Né dans les montagnes du Moyen-Atlas, Ali, grandit entre les valeurs de son enfance marocaine et l’influence précoce de la culture française. Guidé par le goût du savoir, il rejoint les classes préparatoires dans un lycée d’Île de France, puis l’ESCP, avant de bâtir une carrière reconnue dans le conseil.
Tout au long de son parcours, il apprend à conjuguer ses racines et ses aspirations. À travers ses expériences, son mariage interculturel et son engagement, il montre combien la diversité peut être une richesse. « Merci la France » est à la fois un hommage au Maroc qui l’a façonné et à la France qui lui a permis de s’accomplir. C’est le récit sensible d’une vie en mouvement, portée par la résilience et le partage.

Fragments d’esprit

« Les premiers pas vers la guérison commencent quand on reconnaît que l’on n’a pas à porter ces fardeaux seuls. Prendre le temps de comprendre et de soigner ces blessures, de faire la paix avec son passé, c’est ce qui permet de se libérer, de grandir et de bâtir un avenir plus serein. »

Un soir d’orage, une voix surgit dans le tumulte intérieur. Des éclats de pensées, des confidences murmurées à la page blanche. Entre clairvoyance et vertige, ce recueil explore les zones d’ombre de l’âme, les fissures par où s’échappe la lumière. Les mots y bruissent comme des échos de révolte, d’amour, de mémoire. Chaque fragment est une respiration, une tentative de dire l’indicible avec la force du silence.

La meilleure façon de marcher

« – Vous qui entrez ici, sachez que c’est un endroit dont on ne repart pas.
J’ai souri, croyant à une boutade. Je sais aujourd’hui combien il avait raison. L’aviation est une drogue à accoutumance, quand on a goûté à l’ivresse du vol, il est difficile de s’en passer ! »

Dans « La meilleure façon de marcher », l’auteure tisse le fil d’un destin où le ciel se mêle à l’intime. À l’aube de la quarantaine, elle ose répondre à l’appel ancien des nuages, franchissant les portes d’un aéroclub. Ce rêve d’envol, longtemps contenu, devient une quête profonde, faite d’efforts, de doutes, de rencontres marquantes – dont celle de Jean-Marc, instructeur lumineux. Mais lorsque la vie chavire après un accident tragique, elle se retrouve face à l’absence, au silence, à la nécessité de continuer.
Ce récit est une traversée : celle du deuil, de la mémoire, et de la force qui naît du vertige.

Cher Monsieur Hodgkin

« Puis vient le moment d’attendre les résultats. On s’installe dans une petite pièce à côté et là, le médecin entre et commence à parler. Il mentionne des ganglions, d’un ton neutre, pas du tout alarmant. Alice, à côté, ne semble pas inquiète non plus. Mais moi, dans ma tête, ça cogite. Et c’est fou, mais à ce moment-là, je sais. Pas de cris, pas de drame, juste une certitude. Comme si mon corps me disait :
« Allez, prépare-toi, ça va être ton combat. » »

À 29 ans, l’autrice ne s’attendait pas à croiser la route du cancer. Maman d’une petite fille, auxiliaire de puériculture, elle mène une vie bien remplie jusqu’au jour où un diagnostic bouleverse tout : lymphome de Hodgkin.
Dans ce récit sincère, drôle et profondément humain, Louise Debusschere raconte son combat contre la maladie. Des premiers symptômes à la rémission, elle partage les traitements, les doutes, les douleurs, mais aussi les moments d’amour, de lumière et de joie. Entourée des siens, elle puise la force de continuer, et transforme l’épreuve en une aventure pleine d’autodérision, de courage et d’espoir.
« Cher Monsieur Hodgkin » est un hommage à la vie et à la résilience, une main tendue à tous ceux qui traversent la tempête.

Histoire d’un tour du monde en cargo

« Si, en posant le pied sur l’échelle de coupée, j’avais pu savoir ce qui allait arriver !
C’est toujours la même chose : vous vous préparez à un voyage compliqué, un peu périlleux quand même, vous cherchez à maîtriser un maximum de paramètres… et survient le plus inattendu, l’inimaginable, le total régal. »

À chacun ses rêves : l’Everest, le pôle Sud, le Kilimandjaro…
Celui de Bernard Dutheil était de faire le tour du monde en cargo. Un rêve longtemps hors de portée, jusqu’au jour où l’improbable s’est présenté.
« Histoire d’un tour du monde en cargo » raconte ce voyage inattendu, commencé en direction de la Patagonie et poursuivi sur plusieurs cargos, du Spirit of Hamburg au Bougainville, fleuron de la marine marchande française. L’auteur traverse les océans, le canal de Panama, fait escale à Valparaíso, Hong Kong, en Malaisie, passe le canal de Suez, remonte de Gibraltar jusqu’à la mer du Nord… et partage la vie à bord avec des équipages venus du monde entier.
Au fil du trajet, il noue des liens, rencontre des hommes – Jens, Stefano, Michaël – qui marquent son chemin, et découvre une autre manière de parcourir le monde.

La vie d’une étourdie

« Alors, après avoir essayé sans succès, tout au long de ma vie, tous les stratagèmes pour pallier ce handicap, j’ai finalement renoncé à essayer de me changer et ai décidé de vivre cette infirmité avec un maximum d’humour. »

Josy Ledon relate avec humour les péripéties de sa vie marquée par une étourderie chronique. D’oublis anodins en situations dangereuses, sa distraction a influencé son quotidien, ses relations et même des moments clés de sa carrière. Depuis une compétition sportive manquée pour cause d’erreur d’agenda, jusqu’à son intervention courageuse mais téméraire contre un individu menaçant, l’auteure partage ses faits d’armes les plus mémorables.

Après tout, nous sommes là.

« Ce qui pèse surtout dans les relations avec l’entourage, c’est le fait qu’on sorte d’un cercle. Je ne travaille plus, je ne me déplace plus, je ne peux plus effectuer les choses de la vie quotidienne seule. On se rend compte que certaines personnes n’étaient là que pour des raisons professionnelles ou sportives alors qu’on pensait qu’il y avait plus.
Au contraire, j’ai pu avoir de belles surprises. »

Un jour, la vie bascule : une banale visite médicale puis une arrivée aux urgences, le choc septique, le coma. Au réveil, Marie Dormont apprend qu’elle va être quadriamputée : ses membres se nécrosent, victimes d’une bactérie mortifère. Elle retrace la perte d’autonomie, les défis du quotidien, les séquelles physiques et psychologiques. Et le regard des autres qu’il faut affronter. Elle raconte l’adaptation à cette nouvelle réalité et les projets qu’elle construit, épaulée par son compagnon.

Crise de la santé mentale, nos psys sont-ils à la hauteur ?

« On pourrait croire qu’en France, trouver un psychanalyste, psychothérapeute ou psychologue compétent n’est qu’une formalité. Grave erreur ! Mon cheminement, décrit dans ces pages, prouve le contraire.
Parler ici de parcours du combattant serait un lourd euphémisme. C’est bien plutôt d’une recherche désespérée, sans cesse renouvelée, qu’il s’agit »

Après une enfance et une adolescence marquées par les épreuves et les traumatismes, le narrateur atteint un point de rupture en 1978, nécessitant une prise en charge psychiatrique. Un événement providentiel l’écarte in extremis de l’hospitalisation. Le chemin vers l’équilibre psychique reste toutefois long, et encore fragile, y compris quarante-six ans plus tard.
Dans ce récit, l’auteur retrace son combat pour trouver « le » bon soignant, une quête éprouvante qui met en lumière un problème majeur en France : les psychiatres et psychologues sont-ils à la hauteur ?
Face à la déstructuration de notre langue et de notre société, les thérapies basées sur la parole peuvent-elles encore fonctionner ? Quelles alternatives aux psychanalyses interminables ou inefficaces ? Et surtout, au-delà des parcours individuels, quelles réformes collectives faudrait-il envisager pour bâtir une société plus saine mentalement, où la prévention et l’accompagnement psychique seraient au cœur des priorités sociales ?

La fille qui va bien

« Après seize ans de psychiatrie, je suis devenue experte en psychologie. J’ai été comme elle à une époque donnée. Livrée à moi-même. Perdue dans la jungle. La jungle du dedans. »

Jeune fille studieuse et épanouie, Nadjie reçoit chaque jour la vie comme un cadeau. Du jour au lendemain, sans prévenir, elle bascule dans la folie et se croit investie d’une mission : sauver l’humanité.
Commence alors pour elle l’errance physique et psychique, son entrée dans le monde de la psychiatrie. Diagnostiquée « schizophrène », elle entame une longue traversée du désert qui se poursuit encore aujourd’hui.
Dans ce livre, l’auteure partage son combat contre la maladie et la manière dont elle l’affronte jour après jour.

La vie n’est pas un jeu

« Je suis Antoine Sénéchal, l’auteur de ce livre et, surtout, un homme greffé du cœur. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai commencé ma vie comme un enfant ordinaire, plein de rêves et d’émerveillement. Cependant, dès mon deuxième jour, ma vie a pris un tournant imprévu, marquée par un combat pour vivre. Dès ma naissance, j’ai été sous le suivi attentif de spécialistes en cardiologie en raison des antécédents de mon père, qui souffrait de cardiomyopathie hypertrophique. »

En 2018, la vie de l’auteur bascule : le diagnostic est sans appel, il souffre de cardiomyopathie hypertrophique sarcomérique, une maladie héréditaire caractérisée par un épaississement anormal du muscle cardiaque. Commence alors une attente interminable puis l’espoir d’une greffe cardiaque.
Antoine Sénéchal revient sur son parcours avec sincérité et émotion, entre angoisses, miracles médicaux et rencontres bouleversantes. À travers son récit, il nous guide dans l’univers méconnu des patients en attente de greffe et leur quotidien rythmé par l’incertitude et la crainte de disparaître.
Au-delà des faits, ce livre est un hymne à la résilience et à la gratitude envers ces donneurs anonymes qui, par leur ultime geste, transforment le destin d’un autre.

Le Maroc du Roi Mohammed VI

« La médina de Rabat, je la connais par cœur ! Elle m’habite tout entière et je la porte en moi. Elle m’apaise et me rassure. Elle est mon refuge, mon havre de paix, ma destination bien-être, ma confidente, une amie qui connaît tout de moi. Elle me transporte et m’emporte avec elle. »

Entre le royaume chérifien et France Colle, c’est une histoire d’amour, de reconnaissance et de respect. Des visites régulières puis deux années passées à Rabat ont démultiplié la passion de l’auteure pour le pays et son peuple.
Dans un hommage vibrant, elle nous fait ressentir les parfums et les couleurs d’un pays à l’immense potentiel.

Maman, j’ai mal au ventre !

« Pendant des années, ce mal au ventre a été mon compagnon de route, la manifestation physique d’un poids bien plus lourd à porter : une enfance empreinte de silence, de peur, et de questionnements. »

« Maman j’ai mal. J’ai peur. Je ne veux pas retourner à l’école. ». L’auteure a 7 ans lorsqu’elle prononce ces mots. Dans ce témoignage bouleversant, elle relate comment les douleurs de son enfance sont devenues le point de départ d’un voyage intérieur empreint de détermination. Entre les silences d’un père absent, la force d’une mère courageuse et les blessures invisibles d’un héritage familial, l’histoire explore les liens qui nous façonnent et les fardeaux que nous portons parfois malgré nous.
Le récit met en valeur la force intérieure face à un mal-être profond, où la douleur physique incarne des blessures émotionnelles et transgénérationnelles. Par le pardon et la réconciliation, il célèbre notre pouvoir à se libérer des chaînes.

Le goût de la vie, tout simplement

« Vient ensuite l’une des choses les plus difficiles après ces mauvaises nouvelles : l’apprendre à mes proches. Comment leur annoncer, comment ne pas leur faire peur, les préserver un peu quand même, leur dire que ça va aller, ne pas craquer en leur expliquant ce qui m’arrive ? C’est tellement compliqué ! »

2024, une année au goût amer pour l’auteure. Après une mammographie suivie d’une biopsie, le diagnostic tombe : cancer du sein, carcinome de type non spécifique grade 2. Le protocole de soins commence, le corps et l’esprit sont malmenés, le moral fluctue selon les cahots thérapeutiques. Dans ce torrent d’émotions et d’angoisse, l’entourage est là, fiable, aimant, solide. C’est grâce à eux tous, parents et amis, que la patiente demeure femme, épouse, amie.

Au cœur du rêve américain

« De manière générale, le sport universitaire aux États-Unis est extrêmement valorisé et reconnu. Il jouit d’une popularité qui rivalise parfois avec celle de certains sports professionnels. Disons qu’il est profondément ancré dans la culture américaine.
Pour de nombreuses familles, le sport universitaire est plus qu’une simple activité humaine. C’est un spectacle national, un moment de fierté et une tradition à laquelle tous les Américains sont attachés. »

Étudiant boursier, un jeune Français quitte sa banlieue natale pour tenter sa chance aux États-Unis. Entre performances sportives et exigences académiques, il découvre un univers où tout semble possible, mais où chaque réussite doit être méritée.
Au-delà des clichés de l’american dream, cette autobiographie expose la réalité d’une intégration culturelle faite de doutes, d’épreuves difficiles, mais aussi de rencontres marquantes et d’une évolution personnelle profonde. Des stades universitaires aux traditions des Fraternités, des premiers chocs culturels aux moments de victoire, ce témoignage sincère dévoile les hauts et les bas d’un parcours hors du commun.

Un jour après l’autre

« Au bandage, elle a compris que j’avais été opérée au cerveau, et aux formulations qu’elle a entendues autour, que j’avais fait un AVC, mais elle n’en savait pas davantage à ce stade. »

À 37 ans, une rupture d’anévrisme plonge l’auteure dans le coma durant trois semaines. À son réveil, une nouvelle vie commence : réapprendre les gestes simples, apprivoiser un corps fatigué, faire face à l’incertitude. Vivre avec un handicap invisible.
Dans ce témoignage à la fois lucide, sensible et empreint d’humour, elle raconte son parcours, ses secousses intérieures et ses doutes. Elle met aussi en lumière l’énergie des accompagnants, souvent occultés dans l’épreuve mais pourtant essentiels.
Ce récit n’est pas seulement celui d’une survivante.
C’est une réflexion sur la fragilité, la transformation, et la force que l’on découvre en soi – et autour de soi – quand tout vacille.

Qu’est-ce que je fous ici, en Colombie?

« Dire que j’ai bien dormi serait mentir. Je ne sais pas pourquoi, et ce n’est pas un élément que j’avais noté la veille en croulant sous les bagages, mais j’ai l’impression que peu importe où nous voyageons et peu importe où nous logeons, nous avons cent pour cent de chance de nous retrouver à côté de l’ascenseur. »

Après les restrictions de tous ordres liées à la pandémie, partir loin du Québec pour passer des vacances en Colombie paraissait une bonne idée. C’était sans compter sur la malchance et un karma manifestement mal luné qui va transformer un sympathique voyage en cataclysme ambulant.
Par la magie d’un humour très noir, l’auteur raconte les mésaventures d’une famille partie pour se divertir et qui maudit le jour où l’idée de ces vacances leur est venue.

Cette vie qui me hante

« Mais alors, serai-je un jour moins dissonante, accordée en une seule entité ? Sans une tranchée de maux dressée entre mon corps et mon esprit, sans pour autant aucune arme pour m’en défendre, sinon les mots apposés ? »

Au creux de la nuit, la vie palpite encore, malgré le handicap, en dépit des troubles alimentaires. L’autrice narre en prose et en vers le fil d’une existence débutée sous le signe de la prématurité ; puis la violence durant l’enfance, les traumas et la destruction méthodique de soi par l’anorexie mentale : comment s’en sortir ? Il y aura les amitiés qui éclairent le chemin et la poésie qui sauve.

Mon combat pour l’identité et la réussite

« S’accepter et s’aimer n’est pas un chemin facile ni évident. Pour certains, c’est un processus qui débute dès l’enfance, alimenté par un environnement aimant et sécurisé. Pour d’autres, comme moi, c’est un combat quotidien, long et souvent douloureux. Un combat qui commence bien avant que l’on comprenne réellement qui l’on est. »

L’auteur témoigne de sa jeunesse malmenée dans la Biélorussie des années 90. Victime de harcèlement et d’homophobie, il émigre alors en France et fait face au défi de l’intégration. Davantage encore, il apprend à se connaître et à laisser de côté les opinions d’autrui pour se construire par lui-même, conscient de ses forces comme de ses faiblesses.

Bulle de joie… bulle d’espoir

« En effet, Fabien est ainsi. Si on lui parle d’un évènement qui se passera même plusieurs semaines après, son esprit se focalise sur cet évènement à venir et l’on ne peut plus rien escompter de lui, ou presque.
C’est pourquoi nous vivons au jour le jour. Non seulement parce qu’avec un enfant différent, chaque instant est unique, mais aussi parce que prévoir est parfois compliqué. »

Lorsque l’enfant paraît, la joie peut très vite être tempérée par l’inquiétude. Quelque chose ne va pas. De consultations en bilans, le diagnostic est établi : le jeune Fabien est autiste. L’autrice relate le parcours de toute une famille pour accompagner alors leur fils dans son parcours vers l’autonomie. Démarches administratives interminables, listes d’attente pour entrer en établissement spécialisé : la prise en charge du handicap mental montre toute l’étendue de ses lenteurs. Alors, il faut s’accrocher, lutter et garder le sourire, coûte que coûte, pour son enfant.

Le goût du kimchi

« Enfin, la terre coréenne baignée de soleil apparut à travers les hublots et chacun s’esclaffa pour exprimer son bonheur de retrouver le pays.
L’avion amorça sa descente puis se posa sur le tarmac flambant neuf du nouvel aéroport de Corée du Sud, sur la presqu’île d’Incheon, inauguré deux semaines plus tôt pour les vols internationaux.
Nous étions en avril 2001. »

Entre valeurs confucéennes et dynamique économique irrépressible, le pays du Matin Calme est devenu le rêve de nombreux jeunes Occidentaux.
Ce témoignage explore les complexités sociales et culturelles de la Corée du Sud à travers le regard d’une voyageuse, au début du XXIe siècle. Il aborde des sujets aussi variés que la préférence pour les fils, le rôle des femmes ou encore les rituels qui accompagnent certains moments forts de l’existence, concessions à la modernité dans un pays empreint de tradition.