« Il posa le tiroir par terre et s’approcha de l’armoire qui avait un peu vacillé. Il regarda au-dessus et fut un peu déçu de ce qu’il vit… Un vieux cahier corné à certains endroits. Du haut de ses douze ans, il adorait la lecture… Mais celle des romans, pas d’un cahier. Il le prit tout de même en main, l’ouvrit et fut surpris, en le feuilletant, de voir que c’était le journal intime de son père, Arthur deuxième du nom. Il saliva en essayant de choper quelques mots. Cela avait l’air croustillant. »
Arthur décède dès le début de l’ouvrage et pourtant, il reste présent : on le rencontre, le connaît, le reconnaît. On découvre sa vie, sa famille, ses amitiés, à travers les yeux innocents de son fils, Junior. On dévoilera aussi des secrets derrière les parois lisses des sourires. Dans ce deuxième opus, Jean-Jacques Sautron a souhaité lever le voile à toutes les questions soulevées par Arthur dans le premier tome, « Arthur ou la belle vie ».
Fondateur d’une association théâtrale et caritative à l’âge de 19 ans, directeur d’accueil de loisirs, Jean-Jacques Sautron a été malmené par la maladie au point de devoir arrêter la plupart de ses activités. Durant ces sombres périodes, ses refuges ont été l’imaginaire et l’écriture, comme en témoignent les deux volets des « Gens bizarres ».
Dans ce second opus, Junior découvre son père. Ou plutôt, il le redécouvre. Ce roman amène une question inévitable pour chacun : que pourrais-je bien trouver dans les pensées intimes de mes parents ?