Thème : Poésie contemporaine

L’Empire de papier

« Et quand vous me répétez des merci dorés car mes mots vous ont décroché une larme, un soulagement ou un battement de cœur un peu plus envolé, c’est là que je me rappelle pourquoi mes lignes s’entassent sans cesser. C’est pourquoi mes mots s’enlacent sans casser. C’est un merci que je vous adresse encore, un merci qu’à jamais je vous adresserai.
Car sachez que si moi je vous aide un peu, vous, vous me sauvez. »

À travers ses tempêtes intimes mises en mots, Solène Verhoeven revisite son histoire. De ces pages surgissent l’espoir et l’idée qu’un avenir est tout simplement envisageable.
Du haut de ses 21 ans, Solène Verhoeven a vu l’obscurité, le foudroiement de l’âme atteinte de désespoir. Les mots sont devenus boussole et compas, la plume l’ancre qui rattache à la vie. Lorsque le cœur est dévasté, la beauté ne peut être trouvée que dans le plus immédiat : la lumière de la Lune et les fleurs du jardin.
Solène Verhoeven est également l’autrice d’« Étoiles et Toi » et « L’âme erre au bord des yeux » (Éditions du Panthéon, 2019 et 2021).

La Comptine des Lucioles

« Se railler de la gloire, de la religion, de l’amour, de tout au monde est une grande consolation pour ceux qui ne savent que faire : ils se moquent par-là d’eux-mêmes et se donnent raison tout en faisant la leçon. Et puis, il est doux de se croire malheureux lorsqu’on n’est que vide et ennuyé. »

« La Comptine des Lucioles » devait à l’origine être un roman. Le projet ayant évolué au fil des années, il est devenu recueil de poèmes, miroir et écho d’une libre pensée artistique. Un regard acéré sur sa génération et une expérience plus personnelle, voire sentimentale, sous-tendent ces textes assurément singuliers.

Only You

« Tu es aux valses de Strauss à Vienne
Comme Londres à l’époque victorienne
Ravissante et comme le rêve le ravissement
Sans pareille et professionnelle
Qui fait sensation sensationnelle »

À l’étoile qui traverse le ciel de ses nuits, Isabelle Rolland déclare sa flamme. En slam, en chanson, sur tous les rythmes et tous les tons, elle dit son adoration foudroyante pour l’idole entre toutes : Céline Dion.

Les méandres de ma plume

« Je suis un timide funambule
Sur le fil ténu de ma vie,
J’avance, j’hésite et recule.
Chacun de mes pas est un défi,
Corde vibrante entre ciel et terre
Aux accords chargés de mystères. »

Dans ce nouveau recueil résolument bucolique, Philippe Pauthonier nous emmène à ses côtés dans un délicieux égarement, sautant avec une féline délicatesse de l’éclat d’une fleur juste éclose à la blancheur feutrée d’un lit d’hôpital. Dans ses poèmes classiques mais profondément actuels, il cherche avec subtilité la beauté dans la tristesse et la mélancolie dans la joie.
Après une carrière d’ingénieur, Philippe Pauthonier partage aujourd’hui sa vie entre la France et la Pologne, pays de son épouse. Cet élan entre deux pays, deux cultures et ses longs séjours dans la sérénité de la campagne polonaise, loin du monde et de son agitation, sont propices à sa créativité littéraire.

Envole-toi

« Et être, à proprement parler, où il me semble avoir toujours été, lassé de tout, lassé de rien, lassé de ce silence interrompu, de cette existence qui s’est déchue, ou plutôt lassé de ne jamais avoir vécu ! »

Notre liberté se fracasse-t-elle contre les murs de notre intériorité ? Ou ne s’agit-il pas, simplement, de la réalité de notre condition humaine ?
Damien Schmit nous convie dans ce recueil de textes fragmentés à une introspection, dans les décombres du Moi. L’écho de notre voix intime y dessine les contours de notre cage de chair.
Damien Schmit est l’auteur de « Entre ciel et terre… », « Cyclosphère », « À cœur ouvert » et « Silenzio », parus aux Éditions du Panthéon. Poète de l’éphémère, il interroge encore et toujours notre sort de créature en devenir.

Lignes de Fuite

«  Alors, décérébré, j’m’écroule de tout mon poids
Sur le corps fragile de Rosa
Qui me transporte loin de moi,
Loin en altitude,
Jusqu’à ce que je m’écrase comme un oiseau
Sur une vitre trop propre, reflétant un ciel trop bleu de trop de bonheur.  »

Un recueil de poésie comme un cri du cœur où la violence et l’amour s’entremêlent, jaillissant en une fontaine brute… C’est ainsi que l’a voulu l’auteur, poussé par l’urgence, le besoin de se dévoiler. Au fil des mots qui s’égrènent, parfois solitaires, le lecteur découvre une histoire de vie à la fois touchante et fascinante.

Efflorescence

« Plaine drapée d’un voile émeraude
Déployé sur le vent.
Souffle de la Terre en musique.
Arbres majestueux, si généreux
Offrant fleurs et fruits d’amour
À une jeune rivière.
Bleue, cristalline,
Elle court et scintille
Au milieu d’une petite forêt enchantée. »

Dans ce recueil empreint d’une délicate spiritualité, Gaël Amour nous ouvre la porte de son jardin secret. Chaque poème est un bourgeon d’émotion, de joie ou de douleur, prêt à éclore sous nos yeux dans une merveilleuse et tendre ode à la nature. Les éléments s’entrelacent entre les vers, la faune et flore s’ébattent dans les marges… pour une expérience de lecture d’une infinie douceur.

Au seuil de ma mémoire

« Nomade j’étais avant de naître
Nomade je suis à présent
Nomade je resterai après la mort
Nomade dans l’amour, l’amitié
Et la vie, je suis
Je t’aime infiniment et pour toujours
Mais dès que le vent se lève Emportant le sable
Je pars aussi. »

Marocaine de culture française, Noria Yamna El Aimani nous fait traverser dans les deux sens une frontière volontairement floue entre deux cultures que tout oppose, à travers des thématiques universelles. On rencontrera la Mort, l’Amour, la Liberté ou l’Enfance entre ces pages pleines de délicatesse et de sincérité, où les mots brillent ensemble comme un phare pour se retrouver, dans soi-même ou dans les autres.

Florilège

« Qu’ils soient poèmes, sculptures ou tableaux, ces instants partagés vous parleront de nostalgie et de bonheur, de soleil et d’amour, de paysages lointains et de mondes oniriques… »

« Chacun, devant une œuvre, a son appropriation : les fameux “regardeurs” dont parlait Duchamp cité par Jean de Loisy “Je crois sincèrement que le tableau est autant fait par le regardeur que par l’artiste”.
Dans tout ce que je crée, j’aimerais que le regardeur reçoive une forme de bonheur et d’entrée dans le rêve. Dans mes écrits, mes tableaux, mes gravures, mes sculptures, se retrouvent les mêmes thèmes : l’expression d’un bonheur bien ancré dans la vie et la Nature mais aussi d’une certaine nostalgie sereine, le sens du temps qui passe mais aussi la force de l’intemporel, la place essentielle du rêve et de la spiritualité mais aussi de la tendresse et de l’épanouissement charnel… au fond une expression assez universelle de la vie… »

Dans le monde infini des mots

« Le dictionnaire déchiqueté
Gisait abandonné sur un trottoir
Éventré, il exposait au ciel des lignes de mots
Hélas !
On ne peut pas assassiner les mots
Ni les mettre en prison
Ils existent dans l’espace abstrait »

Nut Monegal et Douglas McGuigue nous emportent avec eux dans une nouvelle valse littéraire. Primaux ou ciselés, calmes plats ou endiablés, les poèmes, arrangés à la manière d’un échange épistolaire, font tournoyer ensemble la mélancolie et l’exaltation, la tristesse et la fantaisie. Musical aux oreilles comme aux yeux, nous embarquerons avec eux pour un beau voyage en perspective…
Après « Mémoires Transhumantes et conversations avec Douglas » (Éditions du Panthéon, 2017), Nut Monegal et Douglas McGuigue poursuivent leur compagnonnage littéraire. Mots en échos et tourbillon de sensations font partie de la mélodie si caractéristique de leurs textes.

Silenzio

« Et j’ai regardé la vie
Dans les yeux
De ce qu’on donne,
L’éclat d’un secours,
L’écho du courage,
En nos cœurs,
L’espoir qui résonne… »

Effleurer en vers ténus notre condition humaine face à la pandémie qui frappe le monde en 2020. « Silenzio » est un projet poétique, un recueil d’émotions captées sur le vif. L’ombre et la lumière s’y déploient, à tour de rôle, pour finalement identifier l’espoir comme source essentielle de toute existence.
Parenthèse tout en nuances dans l’œuvre de l’auteur, ce quatrième recueil nous fait fredonner l’entêtante mélodie de la vie.
Damien Schmit est l’auteur de « Entre ciel et terre… », « Cyclosphère » et « À cœur ouvert », parus aux Éditions du Panthéon.

Exil poétique

« Ce matin, j’ai rencontré Dieu,
Il avait des larmes dans les yeux.
Il s’en voulait d’avoir créé la Terre.
Je l’ai emmené boire une bière. »

Nous retrouvons dans ce septième recueil poétique la plume changeante de Philippe Pauthonier, qui sait avec brio passer du plus grand sérieux à la plus légère facétie. Avec une poignante douceur, il nous guide librement sur les chemins d’une poésie profondément humaine, placée sous le signe de l’émotion.
Ingénieur dans une autre vie, l’auteur s’exerce aujourd’hui à la poésie comme à une activité intime et salutaire. Entre France et Pologne, la patrie de son épouse, il écrit, s’inspirant de ses longs séjours dans la campagne polonaise. Un exil poétique loin du monde et de son agitation.

La plage des baleines perdues

« Je suis un pissenlit qui attend le baiser du vent,
je suis un rêve non réalisé pendant un très long moment.

Durant toutes ces années, j’ai vécu un autre prénom prévu,
je suis un exilé comme vous à cause d’une pomme défendue. »

Kourosh LePerse voulait devenir poète. Il rêvait de célébrer la grandeur de l’amour à travers ses vers et, finalement, il lui a fallu tomber amoureux pour enfin sentir les mots venir à lui. Une fois l’amour installé sur son piédestal, il a écrit la douleur, aussi, pour sublimer en vers ces instants où tout semble perdu, mais où l’espoir subsiste.

Gouttes d’écriture

« Soudain une pensée,
Émotion passagère,
Un haïku naît… »

Parenthèse dans l’œuvre de Philippe Pauthonier, le haïku est à l’honneur dans ce sixième recueil poétique. Toujours entre absolue sincérité et espiègle douceur, il nous livre ses émotions par grappes de quelques mots. Des mots qui explorent avec tendresse ou mélancolie la beauté d’une nature toujours sauvagement parfaite, d’une chevelure au vent ou d’une étoile filante en plein été.

Étoiles et Toi

« Il suffit de si peu pour que je me retrouve dans la peur et la peine,
Et il suffit de si peu, mais voilà que tu m’aimes. »

Une histoire d’amour n’est jamais plus belle que lorsqu’elle est contée. En prose et en vers, Solène Verhoeven utilise toute la poétique palette de son talent pour transmettre au lecteur l’émotion qui l’a étreinte. Les constellations et l’océan immuable nous entraînent dans un voyage pailleté d’espoirs et de rêves.

Recueil de slam et de poésie

« La vie est deux.

Deux âmes sœurs, deux amours,
Deux personnes, deux amitiés.
Une vie, deux chemins,
Deux routes, deux hémisphères. »

Elise Boyer laisse les jeux de mots et de langue danser dans ces pages hybrides, slam et poésie, en un savoureux mélange qui pétille en noir et blanc. L’autrice nous ouvre la porte de son univers, qui laisse entrevoir son âme toute vraie, et plonge sans hésitation dans l’imaginaire, sans reprendre son souffle. Le maître mot de tous ces mots-là  : une désarmante sincérité.

Une moue dévoreuse de cerises

« Rêvant à ma mangeuse de cerises
Être celui qui suit
La moue d’une variété
Envahissant mes neurones
Sur une palette de temps
La saison des cerises »

Croquer la vie et l’amour, fondre devant une belle passante et inventer pour elle des vers aussi délicats que la chair d’un fruit. Les poèmes de ce recueil disent en lignes épurées la tendresse, le doute et les interrogations de tous les amoureux de la terre.

À cœur ouvert

« E ti amo,
Toi,
À ma façon,
À ma manière,
Dans mon cœur,
Sa part de mystère,
De ciel et terre,
À nous deux,
La vie qui s’en espère… »

Le chant du vent, les voix du passé et l’appel de l’avenir, « À cœur ouvert » emporte le lecteur sur l’aile du temps. Autant introspection pudique qu’hymne sans fard à la tolérance, ce recueil dévoile des accents éperdus de lyrisme. Liberté, quand tu nous tiens…

Que toi

« Narcotique
Tu es
La névrose
Que je m’impose
De chrome et de nickel
Tu es mon étincelle
Crochu
Mon atome »

Textes lapidaires, scandés, hypnotiques. Ces poèmes sont ceux de la transe, qui coupe le souffle et chante la sensation pure. Quelquefois listes, inventaires de mots qui claquent, quelquefois déclarations brûlantes à son idole, « Que toi » est une comète dans le ciel, un recueil qui fait se dilater les pupilles et battre le cœur.

Sans ailes

« Je me rappelle ton visage
J’entends ta voix.
Ton sourire
En train de rire.
Tu me disais
« Claire, danse avec moi ».
Et on dansait
On riait. »

En vers paradoxalement lumineux, Claire Chardin évoque le sentiment de vide laissé par le décès de sa mère. Les heures douces passées en sa compagnie, la tendresse de ses bras aimants, son affection, tout en ses poèmes dit l’amour filial.