Thème : Témoignages

La chasse au crabe est ouverte

« Je souhaite m’adresser à ceux qui, comme moi, ont eu cette étrange impression qu’ils avaient été tirés au sort au jeu du « un sur deux sera “touché” ».
Moi qui n’ai jamais rien gagné, je suis surpris de constater que, même sans jouer, j’ai tiré le gros lot.
Alors, vous qui risquez d’être touché, ou vous qui venez d’apprendre ce mauvais diagnostic, ne perdez pas pied. L’avenir est à nous.

Je veux aussi apporter mon témoignage de “l’intérieur” et montrer ma profonde admiration pour celles et ceux qui, tous les jours, sont là près de nous, pour nous aider, nous soutenir, nous soigner. »

«La chasse au crabe est ouverte» est plus qu’un livre retraçant la traversée d’une maladie, c’est un l’histoire partagée et partageable d’un Homme « j’ai écrit ce livre non pas simplement pour faire part de ma propre histoire, mais surtout pour essayer d’offrir un peu d’espoir aux “malades temporaires” et “futurs malades temporaires”. Il serait stupide de laisser croire que nous touchons à l’extinction de cette maladie. Mais il serait inconvenant (vis-à-vis du corps médical) de ne pas avoir comme objectif la destruction de cette saloperie. »

Richard Coudurier ne s’est donc jamais battu contre une longue maladie (selon la formule consacrée) ; c’est la maladie qui se bat contre lui.

Dieu me prendra comme je suis

« Je m’assois près de lui.
Tout le monde est quelque part SDF dans son cœur.
Seule la spiritualité, la religion, la foi aident à vivre. »

Élevée dans un monde de silence, Josyane Carole Rousso se remémore son enfance tourmentée : ses rêves perdus, son innocence perdue et sa joie de vivre progressivement muée en solitude. Sous sa plume renaissent sa tante, autoritaire et excentrique, son amour Claude, la Mamie aux olivettes et Irma, son chien.

Entre espoir et désespoir, elle se rappelle à Dieu, qui l’a aidée à surmonter ses blessures quand personne ne pouvait le faire à sa place. Apaisée, elle laisse maintenant faire la vie, et donne sa chance au bonheur.

Depuis l’âge de 16 ans, Josyane Carole Rousso manie les mots et les images comme des pièces de puzzle à assembler pour faire un roman. L’écriture est comme un refuge, un exutoire, une manière de s’exprimer. Après Une histoire…, elle signe son autobiographie aux Éditions du Panthéon.

Chauffeur-Taxi Parisien Tome IV

« Au mois de mai 2015, à huit heures du matin, l’heure des embouteillages, c’est l’heure de rendez-vous avec Sandrine, qui partait pour l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Pluie, vent, elle s’est levée tôt pour ne pas rater l’avion (on ne sait jamais). Après avoir pris son thé et une tartine. »

Chauffeur de taxi depuis 32 ans maintenant, Emmanuel Yomba II semble réussir tout ce qu’il entreprend. Mais chaque médaille a son revers. Les tensions professionnelles qui le plongent dans le désarroi, l’incertitude qui gagne du terrain lui font remettre sa vie en question.

Au sein de ce chaos intime, il sait que son métier demeure son point de repère. Lorsqu’il dialogue avec ses clients, il peut aborder différemment ses difficultés, et les comprendre.

L’Hôte

Marie a 15 ans, elle sombre dans l’anorexie mentale. Elle se sent comme possédée par un être en elle, qui lui impose une nouvelle façon de manger, de se voir, de se comporter avec les autres. Marie explique comment cette seconde personnalité s’incruste dans sa vie et celle de sa famille, tente de décrire sa nature profonde, et retrace le long cheminement qui lui permettra de se défaire de l’emprise terrifiante de celui qu’elle appelle « l’Hôte ».

Marie Lasbleiz est née à Dijon en 1986. Elle est l’aînée d’une fratrie de quatre enfants dans une famille très soudée. A peine âgée d’un an, Marie est hospitalisée pour soigner un cancer, et deux années de traitements s’avèrent nécessaires pour la guérir.

Adolescente, Marie vit très mal des violences subies au collège. Elle se réfugie dans ses passions, le dessin et l’écriture, mais aussi dans une introversion et une rancune excessives. Au lycée, elle sombre dans l’anorexie mentale. La maladie mute en boulimie après deux hospitalisations. Malgré ses difficultés personnelles, elle obtient son baccalauréat littéraire, et se lance dans des études d’arts appliqués à Lyon, Nantes puis Paris.

A 21 ans, elle se sort presque complètement de ses troubles du comportement alimentaire. Elle rencontre aussi Julien, un artiste, avec qui elle partage ses plus grandes passions. Il devient son mari en 2011. Après avoir vécu à Londres, ils vivent désormais à Vancouver au Canada où ils nourrissent leurs projets communs.

L’HP

À travers ce texte, écrit en 2002, l’auteur livre un témoignage sur son expérience de l’Hôpital Psychiatrique à cette époque, après quelques séjours obligés. La confrontation brutale avec ce lieu à part, déconnecté de la société libre, laisse un souvenir traumatisant et des blessures ancrées à tout jamais pour qui l’a vécue. Ce monde glauque, quelque peu inhumain, ressemble plus à un espace insoutenable, étouffant ; en un mot, carcéral plutôt que médical. Ce qui pourrait expliquer sa méconnaissance, consciente ou non, du commun des mortels.

Ce livre dévoile une rencontre avec les bas-fonds de cette micro-société isolée, une impression d’avoir touché le fond, relatée spontanément, sans fioriture aucune ni faux-semblants.
Cette narration ramassée et vigoureuse met immédiatement chacun de nous en contact avec un monde qui pouvait lui rester inconnu.
Ceux qui ont connu Agnès H. peuvent attester que son dessein n’était pas d’exprimer un discours antipsychiatrique, mais simplement son ressenti face à un système de prise en charge que tout le monde sait imparfait, mais auquel le voile de l’indifférence générale empêche d’accorder la priorité qu’il mérite.

Née à Grenoble le 26 septembre 1961, Agnès H. était architecte urbaniste. Elle a quitté son monde de souffrance le 20 juillet 2013.
Ses amis et sa famille ont tenu à donner réalité à cette publication qu’elle avait voulue.