Thème : Essais littéraires

Testament des poètes tunes ressuscités

« Être un « juif tune », c’est avoir un peu d’Arabie et d’Afrique en soi, avec des vents contraires venant de l’Occident, plus précisément de l’Europe, sans oublier l’Amérique (les USA), les libérateurs adulés pendant la seconde guerre mondiale. Tout ce cocktail parfois trop idéalisé qui fait du « juif tune » un mutant sociétal, d’autant que certains se rajoutent des origines italiennes, maltaises…
Vous l’avez compris, nous sommes un mélange, comme l’ont été de nombreux juifs en divers endroits… »

Dans cet essai, Paul Fitoussi pose un regard distant mais empreint de tendresse sur ses années de vie dans sa Tunisie natale. Avec un romantisme pourtant dénué de nostalgie, il dépose entre nos mains des instantanés de moments vécus avant son départ pour la France, à la fois pour rendre hommage aux siens et pour transmettre cette partie de son histoire, en la gardant vivante et vraie.
Comme la vie.

Chronique d’un dialogue difficile

« – Ce que nos ancêtres n’ont pas su faire, faisons-le maintenant ! D’un geste rapide, Marijosé Alie écarte sa jolie mèche blanche et dévoile un regard d’exécution. Ses yeux sont deux balles de fusil pointées sur moi. Elle insiste.
– Le silence ne fait qu’enfler les fantasmes. Ça va péter ! Il est temps de parler, il est temps de s’écouter, de se réconcilier.
– Ah bon ? Nous sommes fâchés ? »

« Chronique d’un dialogue difficile » relate les coulisses d’un projet inédit de dialogue collectif, où s’entrechoquent mille représentations, autant de volontés que de blocages, autant de non-dits que de contradictions idéologiques… Un dialogue compliqué entre les différentes communautés qui composent la société martiniquaise, reflet aussi d’un monde qui se polarise de plus en plus. Ce texte souligne les ambiguïtés et les difficultés quand il s’agit de rompre le silence qui perdure depuis l’abolition de l’esclavage en 1848.

L’élitisme en question

« Le culte de l’élitisme est un mal chronique au service de classes dirigeantes qui se placent au-dessus du « lot ». Empreintes d’un pouvoir « absolu », à durée déterminée, elles transmettent, grâce à leur environnement, à leurs successeurs les clés de cette idéologie. »

Dans sa vie professionnelle, Jacques Martineau a été amené à un triste constat : le gâchis des véritables élites. En effet, dans le public, le privé et en politique, les états-majors foisonnent de responsables, d’assistants, de conseillers, assimilés à des élites par la volonté des décideurs, sous prétexte de l’influence de clans, de dosages, de multiples quotas et de passe-droit, jugés incontournables. Forts du pouvoir conféré par leur titre, ces clones sont injustement considérés comme « supérieurs » devant leurs collaborateurs et interlocuteurs, au détriment des personnes ayant une véritable valeur ajoutée… et c’est calculé. Cet essai revisite les raisons de cet immense gâchis entretenu de personnes de talent.

La souffrance, dilemme entre la douleur et le bonheur

« La souffrance naît d’une étincelle de vie. La vie n’existerait pas si la souffrance n’était pas là. En effet, c’est parce qu’on souffre qu’on pleure pour la première fois, qu’on ouvre la bouche, qu’on prend de l’air, qu’on respire tout simplement. »

L’expérience de la souffrance est corollaire de notre arrivée sur terre. La première sensation à la naissance est en effet la douleur, signifiée par le cri primal. Faut-il alors systématiquement craindre et repousser toute douleur ? Ou accepter de façon subtile que la douleur fait partie du chemin ?

Conte des mille et un bonheurs

« L’essai qui suit se veut une analyse et un développement systémique des pistes rencontrées par Émile. Il élabore et propose un cheminement simple, clair et efficace pour accéder à cette zone de confort intensément recherchée.
Car cette zone est celle du bonheur. »

L’histoire d’Émile, comme celle de beaucoup d’enfants de son âge, décrit un effort silencieux et souvent douloureux pour trouver « sa » place dans un monde incertain.
Un endroit où il pourra être lui, et se sentir bien, un endroit où il pourra accéder à cette « zone de confort » que l’on appelle le bonheur. Sa quête ne sera pas vaine, car durant son parcours il découvre des pistes pour y parvenir.

Trois boudrys en Lituanie et Ukraine

« En parlant de la Pologne contemporaine, on se réfère toujours à sa méfiance à l’égard du Saint-Empire romain germanique et de la Russie. Il ne faut tout de même pas oublier la nécessité de dépasser le passé douloureux avec les Lituaniens et les Ukrainiens qui, à une époque donnée, faisaient partie de la Pologne.
C’est pourquoi j’ai décidé de mettre en lumière les principaux éléments historiques de ces deux pays qui ont joué un rôle important dans l’évolution historique de la Pologne. »

Les boudrys sont les compagnons d’un voyage à la découverte de deux nations, Lituanie et Ukraine, peinant à crier leur existence sous le regard menaçant de leur voisin, le « grand frère » russe. Une quête identitaire, historique et sociale, narrée sur le ton de la conversation.

L’Hiver sera rude

« Écrire, c’est réaliser à son compte individuel et égoïste le rêve de tout manifestant des rues :
Pouvoir dire face à face et les yeux dans les yeux, sans haine, ce que l’on pense d’eux à ceux qu’une majorité d’êtres comme nous a choisis, sans obligatoirement faire partie de ce que l’on appelle « l’opposition » pour ces élus d’occasion. »

L’auteur rassemble ici les sujets dont il avait prédit une croissante et brûlante actualité : tribunaux en déshérence, inflation, monde médical en souffrance… Il démontre avec une ironie souvent mordante combien les discours sont en inadéquation avec les attentes des citoyens. Il décrypte enfin les excès de nos sociétés et met en regard des solutions basées sur une saine et fine analyse de la situation.

Lettres intimes

« À vous, Cher Ange
Si je me permets cette familiarité, c’est que je connais bien votre œuvre ; et tous vos lecteurs comprendront cet écart de langage, et tout particulièrement les femmes que vous saviez si bien considérer avec délicatesse et sincérité. Vous aimiez tant les appeler ainsi, vos égéries, alors je vous retourne ce beau compliment ! »

Les grands noms de la littérature française sont les destinataires des missives imaginaires reprises dans ce recueil. En isolant ci et là dans leur œuvre une allusion, une allégorie, une image saisissante, l’auteur brode une captivante tapisserie d’émotions, de confidences et de maximes.

De l’aguicheuse au vieil aguiché

« Il peut nous sembler un peu surprenant qu’une belle et encore accorte personne tombe sous le charme ou le besoin de protection d’un vieux prestidigitateur en quête de survie émotionnelle. N’est-ce pas pourtant le lit de bien des ténors du show-biz, de prophètes en tous genres (fortunes comprises) et de sectes plus ou moins occultes ? Pire encore, nos lectures enfantines sur le preux chevalier sans âge gagnant en duel sa dulcinée ont débordé les désillusions d’un Don Quichotte déjà âgé. »

Un enterrement a rapproché une accorte séductrice et un vieil hidalgo dépassé par l’événement.
Dans ce récit aux allures autobiographiques, l’auteur, fourvoyé par un passé scientifique, professionnel et matériel assez brillant, s’effarouche de déceptions sentimentales qu’il préfère attribuer à la différence d’âge de Faust et Marguerite plutôt qu’à une psychorigidité déjà avancée. Il sombre finalement dans le désenchantement de réminiscences littéraires incomprises de la dulcinée et de son entourage, et qui le dressent souvent contre des moulins à vent.

Wanted

« Peu importe la période dont nous parlons, nous avons besoin de ces précieuses croyances qui nous laissent envisager qu’une force bienveillante veille sur nous et nous observe, ainsi qu’elle nous récompensera pour notre bonne attitude et nous offrira, de ce fait, probablement une place au paradis. »

Dans cet ouvrage, Arckaeus démontre, à travers des appuis historiques comme scientifiques, la relativité de la religion. Il cherche également, avec une malicieuse légèreté, à aborder le sujet de la croyance dans sa globalité, notamment, en touchant aux notions de réincarnation ou encore de destin, pour questionner le lecteur sur l’idée de Création. Pour autant, la question reste posée : notre monde n’est-il pas trop « bien fait » pour être le fruit du hasard ?
À méditer…

Quand Londres révèle les femmes au grand jour

« Aujourd’hui habitant à Londres, je pars à la rencontre de toutes ces femmes qui ont marqué ou marquent chaque pas de ces avancées historiques dans cette ville unique. J’arpente les rues, les musées, les parcs. Les jours pluvieux, je deviens « rat de bibliothèque ». Les beaux jours, je sors armée de mon appareil photo. Je me donne comme mission de découvrir et de comprendre qui sont ces femmes qui jouent ou ont joué un rôle important dans la société britannique.»

Prêts à embarquer pour un voyage à Londres à la rencontre de femmes remarquables ?
Elles entretiennent toutes un lien étroit avec la capitale britannique. Elles y ont vécu ou leurs actions, leurs talents sont représentés sous forme d’œuvres d’art exposées dans des musées emblématiques. Mary Quant, Ada Lovelace, Elizabeth Siddal et d’autres, anonymes, mais dont la détermination et l’énergie ont ouvert la voie à l’égalité des sexes.

L’étincelle d’espoir

« À toi qui me lis, il n’est jamais trop tard ou trop tôt pour être ce que tu as envie d’être. Il n’y a pas de limite de temps, commence quand tu veux. »

Beaucoup de gens s’enferment trop facilement dans la négativité et ont du mal à voir le beau dans leur quotidien. Dans ce recueil, Mariama Sylla nous apprend à poursuivre les étincelles, ces jolis brins d’espoir, de douceur ou de joie qui se cachent dans un rayon de soleil reflété dans une fenêtre, dans un bouton de rose ou dans le sourire d’un être cher. Apprendre à regarder vers le haut et à alléger son cœur, pour faire un premier pas vers la félicité.

Francs-maçons du Père-Lachaise

« S’il serait stupide de voir des francs-maçons partout, il serait profondément injuste de sous-estimer leur nombre et surtout leur influence dans l’histoire et leur implication dans la vie politique, sociale et intellectuelle de notre pays. Ils ont ainsi joué un rôle important dans la conception du cimetière du Père-Lachaise et dans sa physionomie. En cherchant les sépultures de francs-maçons connus, l’on découvre, parfois avec une certaine jubilation, l’appartenance à la maçonnerie de célébrités du monde artistique, scientifique ou politique dont on ignorait qu’ils furent initiés. »

Du résistant Pierre Brossolette à l’humoriste Pierre Dac en passant par Oscar Wilde, le maréchal Murat, Achille Zavatta, Rosa Bonheur et Jules Vallès, voici une invitation à rencontrer une centaine de francs-maçons inhumés au Père-Lachaise. Cet ouvrage rend hommage à des êtres d’exception qui ont contribué à modeler le monde d’aujourd’hui. Il cherche également à comprendre le lien entre leur engagement humaniste et leurs fonctions profanes.
On traverse ainsi l’histoire – le siècle des Lumières, l’Empire, la Commune, la Troisième République, la Résistance – pour découvrir les multiples visages de la franc-maçonnerie, sans en masquer les contradictions
C’est aussi l’occasion de rappeler les trésors architecturaux et sculpturaux du Père-Lachaise, véritable musée en plein air.
L’ouvrage est illustré des photographies des tombes et contient un plan indiquant leur situation. Ils permettront aux lecteurs de visualiser le lieu avant de venir le visiter.

Bougez-vous !

« Nous devons changer notre logiciel politique pour nous faire respecter de l’intérieur et de l’extérieur. C’est seulement en accomplissant une véritable révolution géopolitique que nous renforcerons la puissance française et européenne, ce qui nous permettra de mieux contenir et dissuader les semeurs de troubles et de guerres. »

« Bougez-vous ! » ou comment procéder pour être mieux entendu par nos dirigeants afin d’agir en confiance. Au travers d’un dialogue fictif, Jean Pierre Haber encourage les citoyens français à consolider leur nation et leur relation à l’autre en partant de bases saines de coopération et d’entraide. Il montre avec simplicité et pédagogie une voie durable à l’échelle de l’Europe, dans le respect de chacun et de la nature, tout en proposant une révolution géopolitique apte à contenir les semeurs de troubles et de guerre.

Journal du chat

« La perte de souveraineté est souvent évoquée lorsque l’on parle du déclassement de notre pays, de son manque de manœuvrabilité dans les affaires du monde, voire du discrédit géopolitique dont il serait affublé. Elle est parfois confondue, dans certains discours réactionnaires, avec la perspective fantasmée d’une fin de la civilisation occidentale judéo-chrétienne, son « remplacement » par des envahisseurs barbares issus d’une religion guerrière incompatible avec les lois de la République. Mais la question de la souveraineté transcende aujourd’hui les clivages gauche – droite, au même titre que celle de l’Europe. »

Troisième volet du « Musée imaginaire » de Christophe Agogué, ce « Journal du chat » prend la forme d’un dialogue entre le narrateur et son complice de chaque instant, Filou, félin de son état. À l’orée de chaque chapitre, le compagnon à 4 pattes vient glisser sa griffe, ponctuant le sérieux d’un sourire en coin.
La part belle est faite aux artistes, à certains lieux emblématiques ainsi qu’au sport. La teneur philosophique et politique de certains passages relève, elle, d’une volonté liée peut-être au contexte d’une société sous pandémie, mais plus sûrement à un exercice auquel se plie l’auteur avec l’aisance qu’on lui connaît : l’essai.
Romancier, essayiste, également auteur de pièces de théâtre, Christophe Agogué cultive curiosité et humanisme avec tout le zèle d’un observateur insatiable de ses semblables.

Ouverture à la vie

« La nature de la couleur en son primaire crée le divertissement. »

Dans ce recueil d’aphorismes, Laurent Lacroix offre une vision de la vie et des sciences humaines destinée à inspirer ceux d’entre nous qui cherchent à développer la compréhension de leur psyché et de celle d’autrui.
Il célèbre, à travers cette fenêtre ouverte, les relations humaines dans toute leur complexité et leur exaltation, mettant en évidence les beautés et les turpitudes de l’existence.

Crise sanitaire – Chaos mondial : aujourd’hui comprendre est devenu une question de vie ou de mort

« De tous ces « pourquoi » qui nous interpellent au plus profond de notre conscience morale – il est bel et bien question, en effet, de laisser mourir des humains ou, pire, de les faire volontairement mourir –, il ressort chez beaucoup de nos concitoyens une consternation et une grande indignation. Comment une telle abomination est-elle possible ? Comment en sommes-nous arrivés là ? »

Quelle est la place de l’homme dans notre société actuelle et dans un contexte de crise sanitaire et de chaos mondial ?
L’auteur engage une réflexion fouillée sur la question des dérives étatiques et de l’acquiescement – volontaire ou non – des citoyens face à la restriction de leurs libertés.
Devant l’ampleur du débat, il choisit une approche raisonnée et méthodique : pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ? Quelles sont nos perspectives ? Que sera l’humain dans un univers fonctionnaliste et transhumaniste ?
Il nous invite à nous interroger sur le sens véritable de notre existence, recherche qui, à son sens, ne pourra faire l’économie du divin.

Guinée – Espoirs et décadence

« Tout ce temps durant, je n’étais pas venu plus de trois fois dans ce pays au destin paradoxal. Dans cette bananeraie tropicale, les tracasseries administratives, le harcèlement des forces du régime, le racket, les brimades policières, les assassinats politiques, la corruption, la destruction des propriétés, la spoliation des biens privés, les emprisonnements arbitraires, les attaques à main armée, les enlèvements, les immondices, les épidémies, les gaz toxiques, l’insécurité et les tensions ethniques ont pris en étau un peuple moribond, exsangue, usé par plus de soixante ans de disette et de maigres débrouilles. Les Guinéens avaient fini par capituler, vaincus par le poids de la résignation. »

D’une dictature à l’autre, la Guinée poursuit sa descente aux enfers amorcée au lendemain de son accession à l’indépendance en 1958. Chaque nouveau régime suscite un immense espoir, aussitôt brisé par les répressions, les emprisonnements et les assassinats.
Dans cet ouvrage ponctué d’anecdotes personnelles, de références historiques et politiques, l’auteur dresse un bilan peu glorieux de son pays de naissance, en proie aux divisions ethniques depuis des décennies.

Une Humanité d’un tout autre genre – Ubuntu

« Depuis des millénaires, la femme n’est pas considérée comme l’égale de l’homme, en droit comme en termes de conditions de vie. Le sexe faible a traversé notre histoire… que l’homme croit avoir seul façonnée. Que l’homme, trop longtemps, a seul raconté. »

La philosophie Ubuntu considère que notre humanité personnelle est indissociable de celle de nos semblables ; nuire à l’une, c’est dégrader les deux. Dans cet esprit, Marc Elsen invite à porter un regard neuf sur la dualité entre le masculin et le féminin, tant dans nos rapports à l’autre que dans les préconceptions intériorisées. À travers l’Histoire, l’anthropologie, la psychanalyse ou encore la religion et la politique, l’auteur établit une évolution des rapports hommes-femmes au fil du temps tout en mettant en valeur la nécessité de dépasser la notion de binarité pour arriver à une complémentarité des genres.

Entre hier et demain, la rupture

« Entre nos sentiments qui nous poussent à l’action et les émotions que l’on en retire, il y a ce que l’on fait sciemment, volontairement, et intellectuellement : nouer et gérer nos relations affectives. On ne fait pas que ressentir et éprouver involontairement des pulsions et des réactions. On doit décider de poser des gestes pour concrétiser les désirs qu’elles produisent. C’est à cet instant que l’on devient en partie responsable de ce que l’on aura choisi de faire. »

L’auteur explore diverses pistes de compréhension pour mieux appréhender les problèmes psychosociaux qui régissent la vie contemporaine. Utilisant pour ce faire une base autobiographique mais aussi scientifique, l’auteur nous fait apprécier la valeur sociologique de son point de vue, appliqué à un cercle intime, puis élargi au grand public. Un ouvrage de vulgarisation sociale très actuel, à visée pédagogique.