La Civilisation Coranique
« Liberté de conscience et libre arbitre affirmés dans de très nombreux versets, inexistence d’une quelconque autorité supérieure chargée de formuler une interprétation officielle de la Loi Religieuse sont les caractéristiques qui vont faire de l’homme un être majeur, seul responsable de tous ses actes devant Dieu, sans l’interférence d’aucun intermédiaire. Cette libération de l’homme de toute contrainte extérieure va instaurer dans l’Empire musulman le régime de liberté de pensée indispensable à la promotion de la réflexion scientifique et au développement de la science. »
Du 8e au 12e siècle, la civilisation coranique a brillé, livrant des avancées scientifiques majeures grâce à des savants de renommée universelle. Cet âge d’or s’explique par les enseignements du Coran, qui encourageaient la liberté de pensée, le libre arbitre et l’étude des phénomènes naturels comme signes de Dieu.
Cependant, dès le 12e siècle, sous l’influence de la théologie d’Al-Ghazali et des autorités politiques seldjoukides, puis ottomanes, la civilisation islamique a pris un tournant mystique et conservateur. Cette évolution a mené à une stagnation scientifique : les efforts se sont concentrés sur la jurisprudence et les pratiques religieuses, au détriment des nombreux versets coraniques incitant à la réflexion et à la recherche.
Le recul des pays musulmans dans le domaine des sciences trouve ainsi ses origines dans ce changement d’orientation, contrastant fortement avec l’ouverture, la tolérance et le progrès intellectuel des premiers siècles de l’Islam.
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