Thème : Mémoires

Ma première orange

« Souvenir de cette paix retrouvée lors des fêtes de Noël, lorsque ma grand-mère disposa, pour moi, une orange au pied du sapin. Je la croquai à pleines dents et fis immédiatement une grimace devant laquelle tous les adultes se mirent à rire. Ma grand-mère s’empressa de me montrer comment il fallait éplucher ces fruits qui m’étaient encore inconnus, avant de les manger. »

Dans cette autobiographie captivante, Patrice Huguier nous entraîne dans un voyage à travers les décennies, depuis son enfance marquée par la guerre jusqu’à sa vie d’artiste accomplie.
De ses racines familiales à ses années d’adolescence, en passant par les épreuves du service militaire en Algérie, l’auteur livre un témoignage poignant et riche en anecdotes.
Après ses études aux Arts Décoratifs, complétées par les cours du soir de l’École du Louvre et des conférences aux Arts et Métiers, en compagnie de Jean Prouvé, Patrice Huguier a rejoint le Centre Français du Commerce Extérieur au bureau architecture. Il va ainsi parcourir les 5 continents et réaliser la scénographie des pavillons français dans le cadre des Expositions universelles.

Les ailes de tonnerre

« Les pilotes anglais étaient à portée de tir.
Mais les Allemands se rendirent compte de l’approche des chasseurs anglais et se dispersèrent rapidement, afin d’avoir la possibilité de se mesurer en combat direct avec leurs adversaires.
Les Spitfire s’éparpillèrent et attaquèrent. Le combat s’engagea avec force.
Le Squadron Leader John Black poursuivit un ME 109, auquel il envoya une longue rafale d’obus et de balles.
Le chasseur allemand accusa durement le coup. »

Un oncle engagé volontaire dans la RAF et la légende qui l’entourait ont fait naître la passion de l’auteur pour les récits historiques et l’aviation. Mêlant réalité et fiction, « Les ailes de tonnerre » reconstitue avec minutie combats aériens et camaraderie sans faille entre pilotes, durant les heures sombres de la seconde guerre mondiale.

Mes tours du monde

« De là, après une petite heure de marche, je me retrouvai en face d’un des plus beaux alignements de moais de l’île. J’étais seul dans ce paysage sauvage à la fois grandiose et émouvant, tout seul avec ces statues énigmatiques que j’osais à peine toucher. Au loin, une crique paradisiaque encerclait une mer bleue et verte. Un rare moment d’émotion solitaire. »

Tremblement de terre au Chili, coup d’État aux Seychelles, attaque de faucons sur l’île de Pâques, attentat des Khmers rouges au Cambodge, tempête sur le lac Titicaca, galère sur un vol de la Pan Am… L’auteur nous fait revivre les aventures qu’il a vécues au cours de ses nombreux voyages autour du monde durant plus de 50 ans.
Ces anecdotes et souvenirs sont aussi des témoignages d’une époque bénie où il était facile de voyager et agréable de prendre l’avion. Une époque où l’auteur a pu visiter les temples d’Angkor sans aucun touriste, se promener sur les plages désertes de Phuket. Une époque où il s’est retrouvé seul devant les statues de l’île de Pâques et sur le sommet du volcan Bromo en Indonésie. Une époque où il a marché en solitaire sur les sentiers des Annapurna au Népal et dans les rizières de Banaue aux Philippines. Inimaginable de nos jours.

Estébé, Maria, Camille et les autres…

« C’est une vie professionnelle extrêmement riche et dense que celle de travailleur social, et pourtant, peu de témoignages existent, comme si nous n’avions pas envie de nous mettre en valeur, « d’être sur le devant de la scène » face à des personnes qui ont, elles, du mal à trouver de la valeur à leur parcours.
Combien de fois ai-je entendu : « Oh, moi, assistante sociale, jamais je ne pourrais faire ce métier ; cela me remuerait trop ! » Moi, j’ai pu, mais, comme nombre de mes collègues, j’avais souvent l’impression d’être sur une corde raide ! »

Recueil de souvenirs professionnels, cet ouvrage donne à voir l’engagement plein et constant des travailleurs sociaux. En dix histoires qui ont marqué son propre parcours, l’auteure rappelle la complexité du rôle d’une assistante sociale.
Souvent critiqué, leur travail est généralement mal connu. Pourtant, chacun d’entre nous peut un jour ou l’autre avoir besoin d’elles. Maladie, difficultés familiales, administratives, professionnelles… l’assistante sociale est là pour nous accompagner dans le maquis des procédures.

L’innocence

« J’ai essayé de saisir mon identité dans un filet mais elle s’envole et se dissout dans l’instant. Je suis un contemporain mais aussi comme un romantique égaré au XXe siècle, un être sans âge. Tout et rien… »

Récit autobiographique, « L’innocence » rassemble les fragments d’une vie pour en reconstituer les ombres et les lumières. Mêlant prose et poésie, cet ouvrage raconte le destin d’une enfant du XXe siècle. Il fut comme celui du Petit prince, innocent et tragique.

Fleur du Vietnam – Histoire d’une enfance oubliée

« Je m’appelle HÓA pour quelques-uns, et JACQUELINE pour bien d’autres.
Je suis de sang-mêlé vietnamien, indien et chinois, née et venue d’un lointain pays.
Je ne suis pourtant qu’une seule personne, et n’ai qu’une seule vie. Je n’ai toujours vécu qu’au travers de l’amour que l’on me donne, celui que je reçois et que je redonne. »

Hóa Làm-Thi a grandi dans les années 1940 à Cholon, près de Saïgon, au Vietnam, en proie aux conflits les plus durs de communautés, de cultures et de nations.
Délaissée par sa mère et ses proches, elle a cheminé au travers de la guerre de décolonisation grâce à l’amour réconfortant de sa grand-mère et à de nombreuses rencontres inattendues.
En tenant secret ce passé, comment Hóa a-t-elle trouvé les clés pour vivre et aimer jusqu’à la fin ?

Ce que mes enfants ne savent pas

« La censure de notre courrier enjolivait nos missives de dentelles. Une paire de ciseaux manipulée par un « lecteur-inquisiteur » extrayait des mots et des phrases de notre prose. Toute indication concernant l’industrie ou l’armée allemande, toute information sur les résultats ou dégâts causés par les bombardements étaient remplacés par un trou dans le papier. »

Une jeunesse volée par la guerre et la déportation. C’est ce que les enfants de l’auteur découvrent en parcourant le manuscrit laissé par leur père. Jules Eeckhout a consigné dans ses carnets son désarroi durant la seconde guerre mondiale, d’abord vécue à Liège puis à Berlin et en Pologne, au moment de sa déportation en camp de travail. Il n’en reviendra qu’en 1945, dans le sillon de l’Armée Rouge, pour s’engager comme volontaire dans la R.A.F.
Victime de son époque, du système, des attentes de ses parents même, le jeune homme crie sa peine et sa colère face à ces années envolées, en un récit tout en retenue.

Chroniques polynésiennes

« Avec ma femme, dans l’obscurité choisie de la terrasse, nous devisons tranquillement, écoutant le bruit de l’océan qui vient heurter la barrière de corail à l’ouest de la baie tout en se ravissant du bruissement des aitos, sorte de sapins aux aiguilles très fines qui poussent sur les flancs de la montagne, agités par la brise de mer. Le bonheur est parfois fait de choses simples !
Autour de nous, de-ci de-là, des lumières brillent devant les farés des Tahitiens. Ce serait leur manière de chasser les Toupapahous, esprits maléfiques dans le panthéon tahitien. »

1982. L’auteur, accompagné de sa femme et de leurs deux enfants, est muté en Polynésie, au Centre d’expérimentation nucléaire du Pacifique.
Durant deux années, Alexandre Herstein a soigneusement consigné dans ses carnets les souvenirs de cette parenthèse bénie, bien que marquée par l’éveil de périodes cycloniques dévastatrices et les aspects humains de son métier. Depuis son acclimatation à Tahiti et la découverte des atolls des archipels de la Société et des Tuamotu, jusqu’aux excursions en Nouvelle-Zélande et à Rapa Nui, il nous raconte, avec humour et nostalgie, ses rencontres avec les Polynésiens et la civilisation des Maoris.

Ma chambre de bonne au 8e étage

« J’achetais aussi le magazine « Le Film Français » qui énumérait tous les films en préparation ou en tournage avec le nom des metteurs en scène et des producteurs. Je manquais beaucoup d’assurance pour effectuer directement ces démarches. Parfois, j’arrivais devant la porte cossue d’un bureau de production et je repartais sans avoir eu le courage de sonner et d’entrer. C’était un apprentissage qui me semblait beaucoup plus difficile que de mémoriser des textes. »

1959, sa valise à la main et des projets plein la tête, Marcel Comtesse quitte sa Suisse natale pour Paris afin d’y poursuivre ses études de théâtre. Ces années-là seront celles de la liberté, des réussites mais aussi des désillusions.
Les tribulations du jeune comédien et ses rencontres mémorables avec des comédiens et écrivains célèbres sont racontées avec panache et humour, dans le Paris des années 1960.

Petite

« Il m’ausculte tout doucement, regarde Grand-mère, me fait faire des mouvements. Il me sourit, me repose tout doucement dans mon landau. Il regarde à nouveau Grand-mère. Son visage trahit son inquiétude. Elle est pendue à ses lèvres.
« Alors Docteur, dites-moi ! Elle a des chances de survivre ? Qu’y a-t-il ?
– Madame Le Toquin, elle n’a pas de chance de survivre ? Elle est tout simplement sauvée cette petite ! Grâce à vous, elle va vivre. Elle a pris 3 kg. »

Elle comprend dès sa plus tendre enfance qu’elle va devoir être forte. Sa mère ne l’aime pas et ne cherche pas à cacher l’animosité qu’elle éprouve envers sa petite fille, au point de renâcler à lui apporter l’attention la plus élémentaire.
Heureusement, la bonne fée est là, une grand-mère qui prend soin de la fillette et l’aime, tout simplement.
Son autre bouée de sauvetage, ce sera l’écriture, brute, sans fards, qui lui permettra d’élaborer son plan de survie au long cours.

La Muse suivi de L’Art de la Chute

« Je ne comprends pas Beethoven. Comment tant de ratures sur le brouillon aboutissent à un texte aussi indiscutable ? Depuis la rencontre heureuse de mon amie, professeure à l’académie licenciée, je pense que ce qui prend du temps, c’est de se rendre capable d’écrire telle œuvre. Après, l’écriture d’icelle coule de source. »

Euterpe. C’est elle, la muse de la musique qui préside à la destinée de l’auteur. Taquine, quelquefois ingrate, elle l’accompagne dans son périple accidenté de compositeur et musicien. Malicieuse, elle lui réserve nombre de surprises.

Les chemins de la destinée

« Paul Bouillot est un homme ordinaire avec ses qualités et ses défauts. Toute sa vie, il va enrichir ses connaissances avec cette soif de tout savoir, les sciences humaines, l’histoire, la géographie, la psychologie, l’astronomie et bien d’autres choses encore. Il aime résoudre les mystères de l’histoire. Bien sûr, il ne peut pas tout savoir et cela le désole, mais sa passion guide ses actes et l’amène à changer de direction. »

Mêlant souvenirs et anecdotes, poèmes, tableaux et photographies, ce récit d’une existence met en lumière le parcours d’un autodidacte passionné. Dernier né d’une famille de mineurs, Paul Bouillot a travaillé lui aussi à la mine avant de devenir gérant d’un restaurant puis directeur d’un ensemble instrumental.
Une vie consacrée aux arts, un artiste raconté par son épouse, Les chemins de la destinée sont ceux que foule Paul Bouillot, multi-instrumentiste, professeur, chef d’orchestre, compositeur, peintre et poète. Un chemin aux mille facettes, guidé par l’amour des arts et de ses semblables.

Souvenirs de campagne et de captivité

« Parti de mon foyer le matin du 3 août à destination de Cherbourg où je devais rejoindre mon corps d’armée, je laissais derrière moi une femme tout en pleurs, à peine rétablie de ses couches, et une fillette âgée de six semaines à peine dont la santé laissait beaucoup à désirer, ce qui nous causait bien des inquiétudes. Dans ces conditions, le départ était loin l’être gai et l’avenir apparaissait de tous côtés chargé d’orages. »

Émile Lemerre a 30 ans lorsqu’il est appelé sous les drapeaux, en juillet 1914. Au début de l’année 1916, il puise dans ses souvenirs des mois écoulés pour annoter de petits carnets. Séparation d’avec les êtres aimés, vie quotidienne des soldats durant le conflit, souffrance, ce récit émouvant nous reporte il y a plus de 100 ans, dans la boue et les tranchées.

Petites pensées sur tout et rien

« Nous sommes en un mot la liberté. Nous ; je ; lui : moi ; tu ; chacun de cela existe dans une complétude et une sensualité sans pareilles.»

Loin du vacarme, les mots, leur entrelacement, sont source de réconfort et de joie. Quand la vie chahute, blesse et fait plonger dans le désarroi, ils sont là, radeaux sur l’océan. Ce recueil invite à oser se confronter à l’intime, à plonger en soi pour en ressortir vivifié. Et pour accomplir ce tour de force, écrire, encore et toujours.

Mon Sens de la vie

« Les secrets de ma ville, de ma vie, sont difficiles à appréhender tant l’histoire est riche, complexe, parsemée de petits récits truculents. Elle ne peut pas laisser le lecteur indifférent malgré les malheurs, les défaites, les réussites. Je m’attache au familier, aux détails, à la rencontre de toutes les cultures. Je pense comme pour voir. Je suis fondamentalement dévoré de curiosités, fasciné par la découverte culturelle historique des monuments, des musées, des voyages, des rencontres, de l’inédit. »

La cathédrale de Sens, première cathédrale gothique, illustre la couverture de cette autobiographie documentaire comme la nomme son auteur.
Un homme et une ville au nom riche de résonances, François Thénard rend un hommage appuyé à la cité qui l’a vu naître et grandir. Il retrace également la destinée de sa famille sénonaise au travers d’une fresque où retentissent les échos de l’Histoire. Il célèbre ainsi son illustre ancêtre, le baron Louis-Jacques Thénard, découvreur du bleu-outremer.

L’espoir

« Depuis, plus d’optimisme, plus de bonnes idées, plus de cieux bariolés comme je les aimais, chéris et rêvés.
Mon caractère s’est endurci. Mes pensées prennent un cours nouveau, teintées de gris, sombres et obsédantes.
Que sont les autres hommes, les autres femmes qui subitement se sont trouvés dans une situation autre que celle qu’ils connaissaient, qu’ils poursuivaient tranquillement ? Que sont-ils devenus ? Que sont-elles devenues ? »

Le 8 février 2017 est sinistrement gravé dans la mémoire de l’auteur. Ce jour-là, victime d’un accident de la circulation, il est transporté aux urgences. Mais alors que son corps est soigné, son esprit se met à ruminer l’événement, jusqu’à transformer son existence en un long calvaire. Rapporté sous forme de journal, « L’espoir » revient sur ces moments où le temps s’étire jusqu’à nous plonger dans une angoisse dévorante. Au fil du récit, on voit poindre ce sentiment libérateur qui se dessine et qu’il attend avec beaucoup d’impatience.

La mort de l’Algérie française a-t-elle sonné le glas pour la France ?

« J’écris pour être lu et non pour me dorloter. J’écris pour éclairer ceux qui vivent et pour faire revivre les morts, les pauvres morts abandonnés dans les ronces des cimetières d’Algérie. J’écris pour l’amour et non la haine ; que l’on me pardonne si parfois, dans mes propos, perce quelque amertume. »

Deux frères, André, l’aîné et René, l’auteur, sont nés en Algérie, issus d’une famille enracinée dans ce pays depuis la fin du XIXe siècle. 1962, l’exode, l’un a 31 ans, l’autre 25, les voici éloignés l’un de l’autre. Or voici que, tardivement, ils échangent des lettres, notamment entre 2016 et 2017, jusqu’à la mort d’André le 13 octobre 2017.
Ce sont certaines lettres de René qu’on lira, d’autres trop personnelles ne seront pas publiées. Sur l’Algérie, principal sujet, mais non le seul, leurs opinions divergent profondément. L’auteur y montre que les Pieds-noirs étaient chez eux en Algérie, qu’ils formaient un peuple et que l’exode a été une monstrueuse injustice.
Évocation souvent émouvante des paysages bien aimés et des êtres chers, incarnations des vertus de ce peuple.
Dans la seconde partie, l’auteur, convaincu que ce qu’il nomme « le génocide géographique » a déjà et aura de terribles conséquences sur les destinées de la France, en appelle au sursaut salvateur de la Nation.

Une vie

« Suis-je un roseau penchant au gré du vent ? Les accidents de mon parcours de vie ont certainement changé la trajectoire de mon devenir. Ou ils renforcent ma capacité de résistance face aux difficultés de la vie, ou ils révèlent toutes mes faiblesses et défauts qui sont dus au manque de lien familial, me transformant ainsi en un individu dépourvu de tout point d’attache, comme un arbre sans racines prêt à tomber au premier coup de vent… »

Quelle vie ! Né au Viet Nam, d’un père français et d’une mère vietnamienne, l’auteur a grandi éloigné de ses parents, dans un profond désert affectif. Il ne retrouve sa mère qu’à l’adolescence, lorsqu’elle le fait venir en France dans le cadre d’un regroupement familial. Cette fois, c’est la découverte brutale du mode de vie occidental.

Barthélemy Binia Mbowere, prêtre diocésain et missionnaire

« A la veille de mes cinquante ans de sacerdoce, certains confrères prêtres et amis m’ont suggéré d’écrire ma propre biographie : tâche difficile et délicate, car jongler entre l’histoire personnelle et l’humilité n’est pas chose facile. Toutefois, la proposition en vaut la peine, parce qu’avec l’âge, beaucoup de souvenirs s’émoussent et se dissolvent comme la rosée du matin. »

Le Père Barthélemy Binia Mbowere est prêtre du diocèse d’Idiofa, au Congo, depuis 1971. Figure incontestée de la liturgie congolaise, il livre dans cette autobiographie certaines des pages de son histoire : éclosion de sa vocation sacerdotale et missionnaire, contribution à nombre d’œuvres liturgiques et découverte de la musique comme levier puissant de l’annonce de l’Évangile ; ses mémoires sont une ouverture sur un quotidien auréolé de foi.

Lénine déboulonné… le socle reste !

« À Oufa, pratiquement tout est manuel. Le boulier sert encore, les balances sont mécaniques ; mais cela ne m’a pas choquée. Un magasin près de chez nous s’intitule « électronique » : il vend quelques composants, vieillots et poussiéreux, rien d’élaboré.
Lorsque je rentre à Pau en 86, tout le matériel automatique me saute à la figure : balance, paiement avec code optique, par carte bleue, gestion des stocks par ordinateur, ouverture de portes, affichage, jeux d’enfants, minitel, etc.
Je viens de changer de siècle. »

1985 – Claudie Pangaud, paisible habitante du Béarn, déménage en Bachkirie, alors république autonome soviétique, où son mari supervise le démarrage d’une usine. Elle nous raconte son quotidien émaillé de tracasseries diverses voire d’arrangements avec la vérité… À Oufa, au pied de l’Oural, les coutumes et les idées reçues ont la peau dure. Chronique d’un séjour aux accents difficiles.