« Le soir venu, après un frugal repas pris en hâte, la mère d’Albert ferma un à un les volets de la maison familiale comme pour un soir ordinaire et laissa une lumière allumée qui symbolisait l’âme de la famille, dans le hall d’entrée. Le père réunit tout le groupe, dit tout haut une prière d’adieu et fit signe que l’heure du départ était arrivée. »
Dans ce second opus de l’histoire de Jean, celui-ci voit son désir de vengeance vis-à-vis de son père s’effacer peu à peu pour faire place aux regrets : celui d’avoir quitté son Algérie natale, celui de voir la séparation entre son pays et la France devenir abysse, malgré une intégration possible… Enfin, le regret amer de constater le déni des événements dans lequel vivent les générations actuelles, un aveuglement qui entraîne des aberrances sociales et historiques sans précédent.
Pierre Naulin a quitté Alger le jour de ses vingt et un ans, dans la confusion de la guerre civile. Toulouse, sa ville d’adoption lui a permis de retrouver une certaine sérénité et d’affirmer son désir de liberté, de ton et d’esprit.
Vous souvenez-vous de Jean ?
Dans ce second opus de "Les angoisses de ma jeunesse", le narrateur traverse une période de nostalgie et nous fait vivre l'expérience de ses tiraillements entre terre natale et pays d'adoption.