« – Heureusement que je t’aime bien mon frérot. Néanmoins, un mao n’a que faire des staliniens ; alors ne comptez pas sur moi pour faire l’offusqué. Je ne suis même pas effleuré par cette annonce.
Ils commandèrent leur repas, sans plus penser à leurs démêlés familiaux. Si les parents étaient tristes, les enfants semblaient beaucoup moins affectés, au moins tous les trois étaient soudés et se nourrissaient de cette force unitaire. »
Paris, 1973. Dans une France post-soixante-huitarde en quête d’un second souffle, deux familles unies par l’amitié et l’amour de leurs enfants sont confrontées à de multiples démêlés politiques, judiciaires et professionnels. Clarisse, Philippe et David finissent leurs études, deviennent professeurs ou s’établissent en usine. Les rues du Quartier latin sont un peu leur jardin, et quand un cousin débarque en fuite de Tahiti, de nouvelles aventures parisiennes les attendent. Les parents, lancés en politique ou à leur compte, ne sont pas en reste…
Ce récit est celui des années 70, des certitudes, des combats et des bouleversements sociétaux de l’époque, alors que pointait déjà la crise économique en Occident et que les réformes des droits des femmes bousculaient enfin les schémas de pensée traditionnels.
Christophe Agogué vit à Paris et travaille dans une entreprise énergétique. Il est l’auteur de plusieurs essais et romans ainsi que de nouvelles théâtrales et de musées imaginaires.
Les enfants du Marais ont mûri et le style de Christophe Agogué également. Un brin nostalgique mais teinté de cette chaleur particulièrement agréable à la lecture, ce récit est celui d'une saga familiale "à l'ancienne", dans la France de Pompidou et Giscard, sur fond de crise sociale et de conquête de la Lune.