Thème : Monographies

Emmanuel Macron, l’ascension

« Le poste politique exposé de ministre de l’Économie devait avant tout servir un objectif précis à Emmanuel Macron : se faire connaître et apprécier d’un large public français dans l’intention de se profiler et de faire ses preuves en tant que homme présidentiable et de se construire une stature de candidat à la présidence. Si possible déjà pour les élections présidentielles de 2017. »

Emmanuel Macron est devenu président de la République française le 14 mai 2017, à seulement 39 ans. Encore inconnu des Français deux ans auparavant, il ne s’était jamais présenté jusque-là à une élection au suffrage universel. Sans le soutien des partis politiques traditionnels et après 24 mois d’exercice en tant que ministre de l’Économie, il a conquis la fonction suprême de l’État. Comment ce nouvel arrivant en politique a-t-il réussi ce coup de maître et rendu l’impossible possible ?
Cette ascension sans précédent s’explique par les traits de caractère marquants de l’homme, les stratégies de conquête ainsi que les appuis influents dont il a bénéficié. Il a su également tirer profit de la décomposition des partis politiques de gauche et de droite et de l’infortune de ses adversaires. Une trajectoire en tous points étonnante analysée dans cet ouvrage, documents à l’appui.

Les lendemains de la conspiration du marquis de Pontcallec

« À la suite de la rédaction de l’acte d’union, il faut prendre des initiatives. Pour en discuter, une assemblée a lieu dans les landes de Lanvaux, le 13 avril 1719, sous le prétexte d’un rendez-vous de chasse. L’objectif premier est la mise en place d’une organisation du mouvement de contestation. On nomme trois commissaires par évêché, qui se retrouveront tous les mois, dans les foires ou ailleurs, pour délibérer sur les affaires communes concernant la tenue des états. »

Le 26 mars 1720, quatre nobles bretons jugés coupables de crime de lèse-majesté et de félonie, sont exécutés place du Bouffay à Nantes. L’un d’entre eux était l’époux de la propriétaire du manoir de Fontaineper dans lequel l’auteur a vu le jour.
Intrigué par ces événements tragiques, Hubert Allannic a analysé et compilé les écrits relatifs à cette conspiration, fameuse pour les Bretons, mais moins connue des autres.

Sigismond KRZYZANOWSKI dit Sigismond LACROIX

« Les journaux de l’époque, quelle que soit leur orientation, contiennent tous une revue de presse. Les articles de Sigismond Lacroix sont fréquemment cités et commentés. Dans plusieurs journaux républicains de province, ils sont parfois intégralement reproduits. Georges Clemenceau l’appelle « mon éminent confrère ». Son nom et ses analyses ont une notoriété certaine. »

Fils d’un réfugié polonais, Sigismond Lacroix (1845 – 1909) est élu conseiller municipal de Paris de 1874 à 1883, puis député de la Seine de 1883 à 1889. Journaliste, juriste et historien, il publie, de 1871 à 1905, des éditoriaux dans de nombreux journaux républicains, en particulier Le Radical.
Farouchement républicain, résolument anticlérical, il s’est notamment illustré pour émanciper la ville de Paris de la tutelle de l’État. Il est l’un des premiers à s’opposer au général Boulanger, et s’est fermement engagé pour demander la réhabilitation d’Alfred Dreyfus. Ses contemporains le reconnaissent comme un des leaders des radicaux, à l’égal de Georges Clemenceau. Il est cependant méconnu des ouvrages qui traitent de cette période. Cette monographie a pour ambition de réparer ce regrettable oubli.

Louis Michel, le voyant

« La rumeur de ce don, la vision à distance, continue à se propager. À tel point qu’un soir, quelques oisifs se mettent en tête d’en avoir le cœur net. Ils frappent à la porte de Michel, le secouent, le réveillent. Ils lui demandent s’il est capable, sans sortir de son lit, de se rendormir à sa façon habituelle, et de dire ce qu’il « voit » sur la place du Marché, encore animée à cette heure-là.
Michel acquiesce, ferme les yeux et s’endort aussi sec.
– Ah ! J’y suis, dit-il. Je vois un chien roux qui emporte un morceau de jambon fumé… »

Louis Michel (1816 -1883) est né à Figanières, un village du Var. Il connaîtra un destin exceptionnel. Habité par des « visions » en état d’hypnose, sa capacité à prédire l’avenir le rend célèbre. De son public, il fait des disciples, et devient le Maître ou le Père. Il dirige plusieurs Familles en Provence et à Paris. Il écrit sous la dictée de l’Esprit « La Clé de la Vie » et autres livres, jusqu’à l’ultime Réveil des Peuples. Il correspond avec Victor Hugo et George Sand… Ce « don » le conduit à ouvrir un cabinet de consultations médicales à Marseille.
Louis Michel décédera en 1883, oublié de tous. En 1930, le professeur de Lettres et écrivain dracénois Louis Honoré publie une biographie. Pierre Jean Gayrard se livre ici à une analyse critique de cette biographie et apporte un nouvel éclairage sur l’étrange parcours de Louis Michel.

Oublié de Dieu

« Au fur et à mesure, l’acteur principal commençait à exister dans l’espace et le temps. Un état d’esprit s’en dégageait, autorisant quelquefois une interprétation libérée et imaginative de ce que pouvait être son existence, sans pour autant s’éloigner de la réalité. Ses écrits ne laissaient aucun doute sur son caractère bien trempé. Le nombre impressionnant de lieux où il fut envoyé démontrait un dévouement et un altruisme hors du commun. »

Des Flandres à la région des Grands Lacs, en passant par Montréal et la Nouvelle- Orléans, le père Charles Lemagie est envoyé en 1854 aux Amériques pour répandre la foi. Bâtisseur d’écoles et d’églises, sa ligne de conduite n’est pas toujours en phase avec le clergé. Aumônier pendant la guerre de Sécession en territoire confédéré, mais sous le drapeau de l’Union, il subit la pression de l’Église. Ses missions sont mises à rude épreuve entre la théorie de son ministère et la dure réalité du terrain dans un contexte politico-religieux tendu.

Sophie Blanchard – Aéronaute

« Bientôt elle s’enfla, se boursouffla, se gonfla, prit forme et cette balle énorme se tendit vers le ciel. Pas moins de huit hommes la maintenaient au sol à l’aide de cordes. Soudain, les frères Montgolfier intimèrent aux hommes l’ordre de libérer le monstre et les Ardéchois, éberlués et à moitié asphyxiés par la fumée, virent s’élever lentement cette énorme boule. Tous, tête en l’air, les yeux rivés au ciel, regardèrent ce prodige. »

Sophie Blanchard est plutôt méconnue du grand public alors que son destin extraordinaire mérite d’être raconté. Françoise Dion narre avec passion et respect les aventures de cette pionnière qui n’a pas hésité à défier les conventions sociales et les croyances populaires pour conquérir les airs. Elle fait revivre, le temps de quelques pages, une époque de découvertes et d’innovations techniques durant laquelle des hommes et des femmes de science ont lutté avec acharnement pour l’avancement du progrès.

Mozart – Un autre regard…

« Pour bien comprendre cet homme hors pair, il faut se rendre compte que Mozart, dans sa tête, du matin jusqu’au soir, ne vivait que pour la composition musicale. Pour preuve ses 893 œuvres désormais recensées dans la sixième édition du célèbre catalogue chronologique de ses œuvres initialement établi en 1862 par Ludwig von Köchel… Rien d’autre ne l’intéressait vraiment, hormis les jeunes femmes, et encore, lorsqu’elles étaient d’excellentes musiciennes ou chanteuses. »

S’aventurant hors des sentiers balisés de la biographie, cet essai met en exergue des aspects quelquefois moins connus de l’existence de Mozart. Il répond à un certain nombre de questions sur le personnage et la musique de l’illustre compositeur, et sur l’influence que son entourage eut sur lui. Son père en premier lieu qui, conscient du génie musical de son fils, consacra une immense énergie à faire resplendir et fructifier son talent. Ses amours, ses amitiés et ses relations avec les autres compositeurs ensuite.
Les auteurs brossent le portrait d’un homme amoureux des plaisirs de la vie, mais entièrement dévoué à la composition musicale.
Mozart laisse une œuvre immense que cet essai, rehaussé d’anecdotes historiques, invite à réécouter ou à découvrir, en laissant de côté les querelles de chapelle.

La reine Jeanne de Naples et Catherine de Sienne

« Mais qui était donc cette Catherine, à oser s’adresser par missives à une haute personnalité régnante et aussi à d’autres princes et souverains pontifes, certes de façon courtoise, mais sans mâcher conseils, remontrances et admonestations, leur rappelant les devoirs chrétiens de leurs charges ? Attitude d’autant plus surprenante quand on considère le rôle subalterne de la femme à cette époque du Moyen Âge, au XIVe siècle, et pour Catherine, comme la plupart de ses semblables, d’un niveau d’instruction élémentaire »

Le quatorzième siècle italien (Trecento) est riche de deux personnalités féminines dont Gérard Desbois dresse le portrait dans cet ouvrage  : la reine Jeanne de Naples et Catherine de Sienne.
Femmes de tête, par nécessité ou par conviction, elles ont eu à se rebeller contre l’ordre établi, bravant rois et papes successifs, dans une période à la fois inspirante et sombre, marquée par la Peste noire.

Henri Bosco et Marcel Brion, approches

« Tous deux ont affronté les thèmes majeurs de l’existence terrestre dans le même esprit. Mais, bien entendu, leurs personnalités particulières ne leur ont pas donné pour chacun une ampleur identique : Brion fut particulièrement sensible à la vie d’Outre-tombe ; Bosco plutôt à la texture de la personnalité, à la scission éventuelle du corps et de l’âme, au double, au Paradis terrestre. »

Ils ont connu les honneurs et la reconnaissance du monde littéraire puis ont sombré dans un relatif oubli. Pourtant, leurs écrits – romans, essais sur l’art, récits d’inspirations diverses – recèlent des trésors de finesse et une touche fantastique que Bernard Vigneron met en exergue dans cet essai.

Thierno Mahmoûdou Lâriya (1850-1925) : le juge, l’imam et l’ascète de Labé

« La biographie permet le détour par l’anecdote signifiante : ainsi, devenu juge colonial, dans le Tribunal islamique de Labé et le Tribunal de province, notre héros laisse voir sa perplexité devant le rôle que lui fait jouer un colonisateur désireux de maintenir dans le système une personnalité encombrante pour mieux la contrôler : aussitôt qu’il l’a reçu, il distribue aux pauvres son salaire de juge dont il ne comprend pas la justification »

Dans cette biographie, vous découvrirez et suivrez le chemin de vie de Thierno Mahmoûdou Lâriya, un lettré guinéen qui a vécu la fin du royaume théocratique du Fouta-Djalon. À la fois enseignant, imam et juge, cet ascète, homme engagé verra le début de la colonisation du pays par les Français et sera considéré comme un guide spirituel et l’un des plus grands érudits de son époque au Fouta-Djalon. Ses textes retrouvés sont un témoignage précieux de l’histoire du Fouta-Djalon.

EPAONA Cité disparue

« Son récit entérine l’emplacement, le nom et l’existence de cette cité qualifiée jadis de considérable et qui disparut corps et biens, habitats et vestiges, dans le terrible cataclysme de l’an 563, ainsi que le château (castrum) romain du Tauredunum, sous les murs duquel Epaona avait été construite. »

Comment une cité au bord du Rhône, dans laquelle le roi bâtissait des églises et les moines des hébergements pour les pèlerins, peut-elle tout d’un coup se volatiliser ? C’est l’histoire de cette mystérieuse disparition qui nous est relatée dans cet ouvrage.
L’auteur y aborde également la question controversée de l’emplacement où s’est tenu le concile œcuménique de 517. Documents à l’appui, il le situe au cœur d’Epaona Agaunorum (Epaona des moines d’Agaune-Saint-Maurice), dans l’église dont l’édification fut spécialement commandée par le roi saint Sigismond lui-même.

Une vie brève, une vie de génie

« J’ai rencontré Antonia un beau jour de juillet en montagne, à Livigno en Haute-Valteline et, depuis ce moment, elle ne m’a plus quitté, séduit que je fus par son œuvre immense comportant trois volets  : la poésie d’abord et toujours, l’art photographique et l’activité épistolière  ; c’est ce dernier aspect qui m’a permis de suivre son chemin depuis sa petite enfance jusqu’à son décès prématuré. »

« Je vis de la poésie comme les veines vivent du sang », ainsi s’exprime Antonia Pozzi (1912-1938). Remarquable poétesse, philosophe et intellectuelle italienne, elle a été emportée prématurément à l’âge de 26 ans par son désir d’un amour absolu et un sentiment d’incomplétude impossible à combler.
À travers cet ouvrage, Gérard Desbois invite le lecteur à découvrir le parcours bouleversant de cette femme aux talents et aux expériences multiples qui a évolué dans une Italie étouffée par le fascisme mussolinien.

Pierre Mondy, un grand artiste français

« Depuis ses débuts cinématographiques dans Rendez-vous de juillet de Jacques Becker, Pierre Mondy exerçait son métier de comédien avec plénitude et constance. Il fut un fringant Napoléon dans Austerlitz d’Abel Gance. Mais Pierre était un grand homme devant et sur les côtés du théâtre car il avait mis en scène avec régularité Jacqueline Maillan et Robert Lamoureux. »

Dans cet ouvrage, Yannick Desse fait revivre le remarquable acteur, mais aussi l’homme simple et profondément gentil que fut Pierre Mondy derrière l’écran. Pour ce faire, il a récolté de nombreux témoignages de personnalités qui ont côtoyé plus ou moins intimement cet artiste français, dont celui d’Anne, sa fille. Un hommage tout en douceur et en simplicité.

Un penseur lumineux, Muhammad Shahrour

« L’exégèse de M. Shahrour présente, en effet, un excellent exemple d’une réinterprétation du Coran qui fait fi de la tradition, de ses méthodes, de ses concepts et de ses conclusions. Son exégèse «défamiliarise» termes et concepts traditionnels pour opérer une reconfiguration inusitée. »

La pensée originale et audacieuse de Muhammad Shahrour propose une relecture radicalement différente du Coran, pour mettre fin à l’interprétation médiévale de l’Islam et réformer la pensée islamique.

À travers la déconstruction du patrimoine islamique et la critique des fondements de sa construction juridique (le fiqh), il montre le caractère humain du travail interprétatif et le désacralise, pour renouveler de l’intérieur l’exégèse coranique sur des bases épistémologiques modernes.

Alexis Soyer, un cuisinier français à Londres au XIXème siècle

« Soyer, grand chef d’origine française, fut un homme très célèbre à l’époque victorienne en Angleterre. Sa vie mouvementée, son originalité en ont fait le héros de diverses biographies anglaises alors que son parcours est resté quasi méconnu en France. »

Originaire de Meaux, Alexis Soyer est une figure majeure de la gastronomie du XIXe siècle. Sa vie résolument romanesque et son personnage haut en couleur restent néanmoins méconnus du public français, car une grande partie de sa brillante carrière s’est déroulée en Angleterre. Cuisinier hors pair, mais aussi ingénieux inventeur, homme engagé et écrivain, sa vie est un puits de savoir pour qui s’intéresse, de près ou de loin, à l’histoire de la gastronomie.

Une vie pour le théâtre

« Le désir de jouer la comédie la taraudait. Elle s’en ouvrit un jour à ce père qu’elle adorait et dont elle était sûre qu’il approuverait son choix. Avec sa barbiche poivre et sel, il avait quelque chose d’un sage oriental.»

Personnalité exemplaire du milieu théâtral russe, Maria Knöbel (1898-1985) a été formée par Mikhaïl Tchékhov et Konstantin Stanislavski. Actrice au théâtre Artistique de Moscou, metteur en scène, mais avant tout professeur au G.I.T.I.S., l’institut national d’art dramatique, elle y enseigna jusqu’à sa mort, l’art de l’acteur et de la mise en scène. À travers cette biographie richement documentée, le lecteur se familiarise avec ce que fut la situation de l’artiste à l’époque stalinienne.

Magic System – Le mystère 1er Gaou

« Le sourire, et non des murmures, le combat et non la résignation. L’Afrique se retrouve en eux, les Africains s’identifient à eux. Et ce, par rapport à la constance de leur lutte, de leur combat pour se hisser au niveau où ils sont. »

Magic System, ce groupe de quatre Ivoiriens issus pourtant de quartiers défavorisés, a su tout au long de son incroyable carrière internationale faire découvrir le zouglou et donner un sens à sa musique.

À travers cette biographie, la première qui leur est consacrée, nous découvrons que Magic System, ce n’est pas que cela.
Le phénomène est bien plus vaste et, au-delà de leur succès, ce sont les actions entreprises par les gaous magiciens qui vont montrer à la jeunesse africaine et européenne qu’une autre voie est possible, quelles que soient les difficultés rencontrées au départ.

La misère et les conditions de vie précaires ne sont pas une fatalité, preuve en est magistralement donnée ici par ce groupe dont l’auteur se fait élégamment le porte-parole, le temps de transmettre un véritable message d’espoir.