Thème : Monographies

Les lendemains de la conspiration du marquis de Pontcallec

« À la suite de la rédaction de l’acte d’union, il faut prendre des initiatives. Pour en discuter, une assemblée a lieu dans les landes de Lanvaux, le 13 avril 1719, sous le prétexte d’un rendez-vous de chasse. L’objectif premier est la mise en place d’une organisation du mouvement de contestation. On nomme trois commissaires par évêché, qui se retrouveront tous les mois, dans les foires ou ailleurs, pour délibérer sur les affaires communes concernant la tenue des états. »

Le 26 mars 1720, quatre nobles bretons jugés coupables de crime de lèse-majesté et de félonie, sont exécutés place du Bouffay à Nantes. L’un d’entre eux était l’époux de la propriétaire du manoir de Fontaineper dans lequel l’auteur a vu le jour.
Intrigué par ces événements tragiques, Hubert Allannic a analysé et compilé les écrits relatifs à cette conspiration, fameuse pour les Bretons, mais moins connue des autres.

Louis Michel, le voyant

« La rumeur de ce don, la vision à distance, continue à se propager. À tel point qu’un soir, quelques oisifs se mettent en tête d’en avoir le cœur net. Ils frappent à la porte de Michel, le secouent, le réveillent. Ils lui demandent s’il est capable, sans sortir de son lit, de se rendormir à sa façon habituelle, et de dire ce qu’il « voit » sur la place du Marché, encore animée à cette heure-là.
Michel acquiesce, ferme les yeux et s’endort aussi sec.
– Ah ! J’y suis, dit-il. Je vois un chien roux qui emporte un morceau de jambon fumé… »

Louis Michel (1816 -1883) est né à Figanières, un village du Var. Il connaîtra un destin exceptionnel. Habité par des « visions » en état d’hypnose, sa capacité à prédire l’avenir le rend célèbre. De son public, il fait des disciples, et devient le Maître ou le Père. Il dirige plusieurs Familles en Provence et à Paris. Il écrit sous la dictée de l’Esprit « La Clé de la Vie » et autres livres, jusqu’à l’ultime Réveil des Peuples. Il correspond avec Victor Hugo et George Sand… Ce « don » le conduit à ouvrir un cabinet de consultations médicales à Marseille.
Louis Michel décédera en 1883, oublié de tous. En 1930, le professeur de Lettres et écrivain dracénois Louis Honoré publie une biographie. Pierre Jean Gayrard se livre ici à une analyse critique de cette biographie et apporte un nouvel éclairage sur l’étrange parcours de Louis Michel.

Sophie Blanchard – Aéronaute

« Bientôt elle s’enfla, se boursouffla, se gonfla, prit forme et cette balle énorme se tendit vers le ciel. Pas moins de huit hommes la maintenaient au sol à l’aide de cordes. Soudain, les frères Montgolfier intimèrent aux hommes l’ordre de libérer le monstre et les Ardéchois, éberlués et à moitié asphyxiés par la fumée, virent s’élever lentement cette énorme boule. Tous, tête en l’air, les yeux rivés au ciel, regardèrent ce prodige. »

Sophie Blanchard est plutôt méconnue du grand public alors que son destin extraordinaire mérite d’être raconté. Françoise Dion narre avec passion et respect les aventures de cette pionnière qui n’a pas hésité à défier les conventions sociales et les croyances populaires pour conquérir les airs. Elle fait revivre, le temps de quelques pages, une époque de découvertes et d’innovations techniques durant laquelle des hommes et des femmes de science ont lutté avec acharnement pour l’avancement du progrès.

Thierno Mahmoûdou Lâriya (1850-1925) : le juge, l’imam et l’ascète de Labé

« La biographie permet le détour par l’anecdote signifiante : ainsi, devenu juge colonial, dans le Tribunal islamique de Labé et le Tribunal de province, notre héros laisse voir sa perplexité devant le rôle que lui fait jouer un colonisateur désireux de maintenir dans le système une personnalité encombrante pour mieux la contrôler : aussitôt qu’il l’a reçu, il distribue aux pauvres son salaire de juge dont il ne comprend pas la justification »

Dans cette biographie, vous découvrirez et suivrez le chemin de vie de Thierno Mahmoûdou Lâriya, un lettré guinéen qui a vécu la fin du royaume théocratique du Fouta-Djalon. À la fois enseignant, imam et juge, cet ascète, homme engagé verra le début de la colonisation du pays par les Français et sera considéré comme un guide spirituel et l’un des plus grands érudits de son époque au Fouta-Djalon. Ses textes retrouvés sont un témoignage précieux de l’histoire du Fouta-Djalon.

EPAONA Cité disparue

« Son récit entérine l’emplacement, le nom et l’existence de cette cité qualifiée jadis de considérable et qui disparut corps et biens, habitats et vestiges, dans le terrible cataclysme de l’an 563, ainsi que le château (castrum) romain du Tauredunum, sous les murs duquel Epaona avait été construite. »

Comment une cité au bord du Rhône, dans laquelle le roi bâtissait des églises et les moines des hébergements pour les pèlerins, peut-elle tout d’un coup se volatiliser ? C’est l’histoire de cette mystérieuse disparition qui nous est relatée dans cet ouvrage.
L’auteur y aborde également la question controversée de l’emplacement où s’est tenu le concile œcuménique de 517. Documents à l’appui, il le situe au cœur d’Epaona Agaunorum (Epaona des moines d’Agaune-Saint-Maurice), dans l’église dont l’édification fut spécialement commandée par le roi saint Sigismond lui-même.

Pierre Mondy, un grand artiste français

« Depuis ses débuts cinématographiques dans Rendez-vous de juillet de Jacques Becker, Pierre Mondy exerçait son métier de comédien avec plénitude et constance. Il fut un fringant Napoléon dans Austerlitz d’Abel Gance. Mais Pierre était un grand homme devant et sur les côtés du théâtre car il avait mis en scène avec régularité Jacqueline Maillan et Robert Lamoureux. »

Dans cet ouvrage, Yannick Desse fait revivre le remarquable acteur, mais aussi l’homme simple et profondément gentil que fut Pierre Mondy derrière l’écran. Pour ce faire, il a récolté de nombreux témoignages de personnalités qui ont côtoyé plus ou moins intimement cet artiste français, dont celui d’Anne, sa fille. Un hommage tout en douceur et en simplicité.