Thème : Romans

Les possédés

« Priska sentit la force de sa nouvelle mutation déchirer ses os et ses muscles, l’emprise du démon était de plus en plus forte sur elle. Elle avait du mal à percevoir encore les sentiments humains et seule sa relation avec Loup lui permettait de garder un pied dans la réalité. Le sang, le combat, la mort étaient prégnants en elle et les flammes dévoraient son âme. »

Laissée pour morte après l’attaque de son village, une jeune nomade devient la proie du démon qui s’empare d’elle. Luttant pour préserver le peu d’humanité qu’il lui reste, elle est entraînée dans un combat impitoyable contre d’autres possédés… L’avenir des humains dépend de sa victoire, mais que restera-t-il de la jeune femme qu’elle fut lorsque tout sera terminé ?

Un amour en sommeil

« Je n’arrive pas à exprimer cette étrangeté qui émane de ce personnage qui m’est si proche, ni le sentiment que j’éprouve réellement pour lui. Il possède, pour tous ceux qui l’approchent, une protection qui rassure, une présence qui sauve. Une luminosité qui fait du bien. »

Maria, dix-huit ans, quitte son Autriche natale à la fin de la première guerre mondiale. Devant elle, une vie cabossée, haute en couleurs et en rebondissements, l’attend. Elle sera guidée sans interruption grâce à la correspondance entretenue avec un prêtre qui fut son ancien précepteur et demeurera son mentor.
Un amour platonique mais absolu s’installera à travers les nombreuses années, et persistera jusqu’à la fin de leur existence.
Troisième roman de Lily Sarey, après « Attends… encore quelques mots » et « Le porteur de secrets », « Un amour en sommeil » explore les thèmes fétiches de son auteure : le sentiment amoureux, l’exode, la beauté à travers le temps qui passe. Une fois encore, laissons-nous emporter par le lyrisme d’une plume déliée et profondément imaginative.

Lulu

« L’enfant n’aime pas non plus se mêler aux jeux de son frère qui joue au fermier, à la guerre et qui déguerpit vite dans le village pour partager ses occupations avec les autres gamins. Lui, au contraire, reste dans la cour de la ferme, solitaire, perdu dans d’autres pensées. Il ne cherche pas la compagnie. »

Lucien naît dans une famille paysanne quelque part en Haute-Loire, à l’orée des années soixante. Peu sociable, il vit dans sa bulle. Lorsque le diagnostic de trouble mental tombe, le cercle familial s’effondre. Lulu vit alors entre les deux femmes de sa vie, ses piliers, sa mère et sa grand-mère.
Un médecin qui l’examine résume en une phrase son handicap : « Quand un enfant regarde, il paraît ne pas entendre, lorsqu’il écoute, il paraît ne pas voir ».
Lulu grandit, non sans difficultés et en dépit des moqueries, sans suivi psychologique ni structure adaptée, jusqu’au pire.
Sensible, encore et toujours, à la différence, Maryse Mezard poursuit son exploration des campagnes du Velay. Cette fois, elle aborde son pays de cœur sous l’angle psychosocial, à une époque où naître autiste était une malédiction.

La valse des fragments

« Chères lectrices, Chers lecteurs, la mer n’en finira pas de nous bercer ;  ouvrons la porte sur la plage ! Ça partira dans tous les sens, on lira, on ne lira pas, là où l’on veut, il n’y a pas de direction, en bas en haut, en haut en bas, à gauche à droite, à droite à gauche.
Dans tous les sens, dans n’importe quel sens, peu importe le lieu, il importe de lire, dansons ! C’est une valse ! »

Une valse à tant de temps qu’on ne les compte plus. Dans ce septième opus, Jean-Joël Lemarchand nous entraîne à sa suite dans cette danse endiablée, faite de morceaux d’émotions, de chair, de tout. Les mots donnent le ton, la cadence et le rythme dans chacun de ces micro-récits qui forment un ensemble et célèbrent la mélodie de la prose en se glissant dans la peau d’une foule de protagonistes hauts en couleurs.
Originaire de Granville dans la Manche, anciennement élu en région parisienne, Jean-Joël Lemarchand voue aux mots une passion indéfectible. Retrouvons ici le mordant de sa plume si singulière.

Faut pas réveiller les morts

« Comprendre comment il est possible qu’un homme célèbre et riche comme toi abandonne femme, profession, richesse, les commodités de la vie, commette un meurtre abominable pour se réduire à mener une existence de zonard… Tu me dois une explication. Je révélerai jamais à personne ton secret, je te jure… Après, je peux te buter en paix. »

Marseille. Un agent d’investigation privée est chargé d’assassiner un écrivain franco-américain de renom, le commanditaire n’étant autre que l’épouse de ce dernier. Cette mission va amener notre homme à se rapprocher de sa cible, avec laquelle il développe un rapport de plus en plus ambigu… Un récit tout en rebonds et joutes verbales animées.
Giorgio De Piaggi est originaire de Gênes. Il a exercé la fonction de lecteur de langue et de culture italiennes à la Faculté des lettres d’Aix-en-Provence puis enseigné la littérature française aux Universités de Salerne, de Bologne et de Gênes. Professeur émérite, Officier des Palmes académiques, il est membre du Conseil d’Administration de l’Alliance Française de Gênes, et ancien membre de la Società Universitaria per gli Studi di Lingua e Letterarura francese. Après sa retraite en 2005, il se consacre à l’écriture narrative. Il est l’auteur d’« Un jour à Marseille », « Ô Sorbonne ! » et « Une étrange aventure », parus aux Éditions du Panthéon.

La queue du lézard

« Il lui fallait toujours être impeccable, forte de ses compétences, susciter l’admiration, recevoir des compliments. Un besoin de reconnaissance chevillé au corps, porteur de tous les dépassements et responsable de toutes les détresses. Bientôt, elle pourrait faire taire cet impitoyable juge intérieur en arrêtant de se fixer des objectifs trop élevés. En limitant les «  il faut  » et les «  je dois  ». Bientôt, elle pourrait lâcher prise, enfin ! »

Avec «  La queue du lézard », Muriel Batave-Matton nous livre le septième opus d’une fresque humaine orchestrée de main de maître. On y retrouvera d’un côté Anne, sur le point de prendre sa retraite, et de l’autre Mathieu et Pauline, qui se questionnent sur le déroulement de leur futur. Quel est le rôle de la transmission, dans ces relations ? On observera à travers ces personnages aux émotions bien réelles, ciselées avec finesse, un cycle sans cesse renouvelé, celui de la vie humaine qui se prolonge à l’infini, déjouant la mort, au propre comme au figuré.
Muriel Batave-Matton reste fidèle aux auteurs réalistes du XIXème siècle qui ont baigné sa jeunesse et ses études littéraires. Analyste éclairée de ses semblables, elle excelle à traduire les sentiments de ses personnages avec lucidité et pertinence. Son écriture rythmée nous emporte dans son élan, de la première à la dernière page.

Miracle d’un jour

« Mais ce secret de famille semait des indices, une atmosphère, le goût d’une couleur, une manière de se tenir, d’aimer, des messes basses, une signature, une musique déchirante.
Ce fardeau épouvantable qui lui rongeait l’esprit refaisait inlassablement surface, telles les vagues d’une mer déchaînée.
Frédérique savait au fond d’elle-même qu’elle n’était pas heureuse, mais elle savait très bien faire croire aux autres que tout était parfait dans sa vie et donner l’image de la sérénité, mais elle était toujours insatisfaite, et ignorait ce qui pourrait la combler. »

Frédérique retrouve sa mère biologique, mais son passé la ronge et la fait voyager jusqu’à Saint-Pétersbourg. Victoire rencontre le mystérieux Bruno, avec qui elle échangera des lettres passionnées. Jeanne s’engage pour une mission humanitaire en Afrique, mais lorsqu’elle doit rentrer, elle est amenée jusqu’à Londres, un jour d’attentat… Trois destins de femmes se croisent au fil des lignes de ce roman au rythme effréné, mêlant vengeance, meurtre et passion.
Les héroïnes de ce second roman de David Arroyo luttent, se débattent contre un passé qui les vampirise. Ne jamais baisser la garde, sinon…

Écorché

« Un système qui ne sert qu’à battre monnaie et qui a détruit tout ce que l’art peut apporter à notre culture. Mettre un coup de pied dans cette vieille fourmilière institutionnelle qui a corrompu les marchés, le ministère de la Culture et fait que l’art ne symbolise plus que le profit. Les battre sur leur terrain avec leurs armes, leurs piquets, leurs réacs si importants à leurs systèmes. »

Benjamin Langlois, jeune galeriste arrogant et désabusé, est à la recherche du « coup » qui lui permettra de rafler la mise sur le marché de l’art contemporain.
Lorsqu’il entend parler d’une modification de la loi qui tend à légaliser la vente d’organes, il a une idée…
Est-il possible d’acheter et de vendre des tatouages humains ? Pourquoi ne pas spéculer sur cet art éphémère ?
Aidé de ses amis les plus proches, Alan, un avocat et Roni, un tatoueur de renom, il ira jusqu’au bout de ce sinistre projet.
Ce roman est une critique de l’art contemporain autant qu’un hommage au monde du tatouage.

Renaître par ses rêves et ses cauchemars

« Je me réveille sans être vraiment conscient que le rêve est terminé. Mon corps est bien là, c’est moi qui suis assis sur mon lit, mais je sens une double sensation, entre la joie et l’horreur. Tout se mélange sans en comprendre la raison. J’essaie de me rappeler le rêve, car je suis sûr que c’est encore un cauchemar que je viens de vivre… J’ai beau chercher le sujet, un visage, un mot, mais rien, ce rêve (ou cauchemar) s’est envolé. »

Madrid, 2019. Agostino a peur de la nuit, car rêves comme cauchemars se bousculent dans un inconscient qui a effacé toute sa mémoire, le rendant invisible au monde. Il croisera la route de Myriam, une jeune Française qui l’aidera à sortir de l’obscurité. On suivra ensuite le jeune homme dans ses diverses quêtes amoureuses et dans l’affirmation de sa personnalité et de ses choix, qui lui ouvriront les portes du bonheur, loin de la peur du noir.

Réduit au silence

« À mon réveil, le soleil éclairait déjà la ville, miroitant sur la neige qui était tombée la veille. Quand je posai mon pied sur le sol froid, je ressentis toute la lourdeur des événements de la veille. Maggie était morte. Morte. Le mot seul me donnait la nausée. J’imaginais une place noire, terrible, où la joie n’existait pas. »

Killarney, Vancouver. Le matin du réveillon de Noël, la jeune Ariel découvre avec effroi le corps sans vie de sa meilleure amie, Maggie. Avec l’aide d’Arthur, le père de cette dernière et commissaire de police de la ville, elle mettra tout en œuvre pour découvrir qui est l’auteur de cet acte irréparable. Ensemble, ils découvriront que Maggie est loin d’être la seule victime…

La race des seniors

« – L’objectif est le suivant : se faire entendre pour que nous puissions être maîtres de notre destin et ce même si nous tirons nos dernières cartouches, alors que nous avons tous plus de 70 ans et que tout le monde nous prend pour des gâteux ralentis.
– Eh bien oui, nous sommes ralentis, surenchérit Jacques, mais nous avons l’expérience, le nombre et la disponibilité… Tu vas voir ralenti ! Nous sommes tous à moitié insomniaques, ce qui nous donne encore plus de temps pour mettre en place nos projets Tu vas voir ce que ce que c’est que d’être ralenti ! »

« Ce n’est pas parce que l’on a un pied dans la tombe qu’on doit se laisser marcher sur l’autre ». Ainsi s’ouvre ce roman ; le ton est donné : pugnace.
Un groupe d’amis ayant tous allégrement dépassé l’âge pivot réunissent leurs forces et leurs envies pour échapper au consumérisme et au tout-jetable, ce dernier incluant les personnes dites d’âge mûr.
Leurs enfants puis le gouvernement en place ne faisant pas cas de leurs revendications, niant leur existence, ils créent un parti politique symbole de leur capacité à vivre ensemble, de façon autonome. La guerre des générations est une réalité, alors autant prendre le taureau par les cornes…
Fiction ancrée dans une réalité ô combien actuelle, « La race des seniors » scande que la vie est belle à tout âge.

Un jaguar sur un vélo

« Mon ami, tu crois que tu vas revenir en Belgique indemne, en racontant à tes collègues que tu as bien voyagé ? Avec de belles photos ? Eh bien, tu te goures complet. Quand on a posé un pied en Amérique latine, ce n’est pas un acte anodin, tu ne verras plus les choses de la même manière, tu n’aimeras plus les frites et la gueuse. Ton âme sera ancrée ici pour toujours.»

Un homme ordinaire, sur une impulsion extraordinaire, décide de visiter le Mexique à vélo. Ce voyage à la lenteur exquise lui permet de s’imprégner des trésors naturels, citadins comme humains de ce pays… et de devenir un véritable aventurier ! De contemplation douce en situation fantasque, il se laissera emporter par le fabuleux contraste mexicain et découvrira, avec ses compagnons rencontrés en chemin, des richesses insoupçonnées…

Le retour du roi Rudolf Duala Manga Bell

« C’est notre icône à jamais. Il avait un regard insoutenable, plein de clairvoyance, qui enflammait. C’était un baobab. Dans nos sociétés africaines, on a toujours un arbre qui nous donne un peu de vent et d’ombre. Quand cet arbre tombe, il faut attendre longtemps pour qu’un autre repousse et donne de l’ombre. »

Rudolf Manga Bell fut un roi d’exception, à l’époque de la colonisation allemande. Prêt à tous les sacrifices pour son peuple, il est l’incarnation même du nationalisme camerounais. Cela, personne ne l’ignore. Accusé de trahison, il fut pendu le 8 août 1914 à Douala. Dans ce récit, l’auteur imagine un retour de cet illustre personnage et les conseils et avis qu’il pourrait prodiguer à nos contemporains.
Calvin Djouari aborde l’histoire de son pays natal, le Cameroun, sous un angle original et patriote. Honoré, en 2019, du titre de meilleur écrivain de la diaspora pour son roman Quand elle passait, Calvin Djouari est également l’auteur de Revoir Yangba et Nkongsamba (Grand Prix Aimé Césaire).

Un amour singulier

« Il me fait ressentir des émotions que j’avais mises dans un placard. Il a ouvert la porte de mon cœur sans frapper et il s’est précipité à l’intérieur. »

Lorsque ses enfants quittent le nid, Vi prend conscience de l’ennui dans son couple. Sur le conseil d’une amie, elle pousse la porte d’une maison de passe pour rompre la spirale du vide. Le cœur battant la chamade, elle rencontre cet homme, qui vend ses charmes aux femmes. La douce agonie débute…

L’homme providentiel

« D’aussi loin qu’il se souvienne, les gens l’ont toujours intéressé, il aime les observer, les écouter, au-delà des paroles, dans leurs gestes, leurs attitudes, leurs vibrations, leurs regards.
De ce langage verbal et non verbal, il déduit des sensations de bien-être, de mal-être, de maladie, de soucis qui, à sa grande surprise, se confirment lors des semaines, des mois à venir.
En un premier temps, il attribue cette aptitude à une forte intuition, sans se douter qu’il possède un don de clairvoyance. »

Marc a besoin de savoir qui il est vraiment. Il décide de partir, seul, sur les chemins de Compostelle.
Porté par une foi inébranlable, il se confronte à lui-même dans une nature bénéfique, se découvrant des ressources intimes, insoupçonnées. Grâce aux rencontres faites au long de son périple, son regard change, mute, s’enrichit au contact de l’humain. Une prise de conscience de sa force intérieure et de ses dons d’humanité qui vont changer le cours de sa vie.

À la découverte de Rouen

« Non ? Vous ne savez pas ce qu’est un jubé ? Ce n’est pas sérieux, hein ? Bon, je vais vous le préciser. Mais faudra être plus attentif à mes explications, n’est-ce pas ? Dans une église, le jubé est une tribune formant une clôture de pierre ou de bois séparant le chœur liturgique de la nef. »

Antoine voyage, avide de découvrir les merveilles du monde. Son premier périple l’emmène à Rouen pour un séjour qui se révèle particulièrement riche en découvertes. Visites de monuments et rétrospective complète de l’histoire de la cité sont au menu. Suivez le guide !
Née près de Rouen, Isabelle Renault se passionne pour l’histoire de sa région. Après un premier recueil de poèmes, « Instant présent » (2018), elle convie aujourd’hui ses lecteurs à une balade commentée dans la capitale historique de la Normandie.

Meurtres autour du passé

« Une semaine passa. Un mois d’octobre particulièrement ensoleillé laissa place à un mois de novembre plutôt maussade. L’enquête n’avançait pas, elle avait plutôt tendance à stagner, le peu de piste s’envolant au fur et à mesure des jours. Pourtant, je savais que c’était l’unique chance de me refaire une réputation dans le milieu. »

Plongé dans une enquête macabre, directement liée à son passé, l’inspecteur Lucas Telou tente de garder la tête froide. Sous la menace d’un chef acariâtre, il lui faut résoudre coûte que coûte cette affaire pour pouvoir conserver son poste.
Pour l’aider, Cyril, le séduisant médecin légiste dont le charme ne le laisse pas insensible…

Les pénitents de Breizh

« Sur le chemin qui conduit à la maison des Lyvinec, le docteur le Galès s’interroge encore, bien que ces signes cliniques soient très alarmants. « Qu’est-ce qui a bien pu se produire en l’espace de cinq petites heures, qui pourrait expliquer la dégradation brutale de l’état de santé de Jozon ? Aurait-il ingéré entre-temps quelque produit toxique, comme semblent l’indiquer les symptômes décrits par son fils aîné ? » Le médecin est curieux de le savoir et tout de même impatient de connaître le fin mot de l’histoire. »

1788. Le bruit court à Saint-Vougay, dans le Haut-Léon en Finistère, que Gabrielle, héritière du marquisat de Kerjean s’est laissé séduire par Goulven, le fils du forgeron du château.
Afin de laver cet affront, Jozon, le père du galant, demande au marquis Édouard de Hautefort la main de Gabrielle pour son aîné. Le châtelain refuse de déroger et rumine un plan diabolique. La nuit de Noël, tandis que Jozon bat le fer sur l’enclume, l’Ankou, le messager de la mort fait une terrifiante apparition. Les croyances ancestrales liées au trépas sont vivaces en Bretagne. La peur du forgeron est telle que son cœur fragile se brise. Délivré de l’importun, Édouard donne un bal pour les dix-sept ans de sa fille à l’issue duquel elle désignera son futur époux ou prendra le voile. Résignée à faire un mariage de raison, Gabrielle tombe dans les griffes d’un libertin, le marquis de Beauregard.
Grâce aux idées nouvelles propagées par les philosophes des Lumières, les amants déchus triompheront-ils des obstacles liés à leur rang ?
Sur fond de Révolution, l’intrigue policière et amoureuse nous amène à croiser des personnages attachants qui, parfois, nous glacent le sang. Les sentiments les plus purs de la condition humaine s’affrontent en un duel éternel et universel : amitié, désir, passion ; trahison, jalousie, haine ou vengeance. Si l’honneur est le maître mot, l’infamie est à l’affût tandis que vice et vertu s’unissent en un même lit. Sous les faux-semblants, enfouie dans le secret des âmes, aussi blessante que le tranchant d’une lame acérée, la vérité éclate comme un rayon de soleil dans un ciel obscur.

Libraire malgré lui

« Il a passé la journée à pleurer sur son sort. Entre canapé et balcon. Une journée à s’interroger, à tout mélanger, à râler. Et ses pas, ce soir, le ramènent à la librairie. Il est plus de dix-neuf heures, mais les lumières de la devanture trouent la nuit. Et derrière la vitrine, les yeux verts. Elle est là, qui range, qui nettoie, qui s’affaire. Elle ne l’a pas remarqué, dans la rue, alors il en profite pour la regarder, tranquillement, longuement. »

Ce que David aime ? Faire du vélo, regarder le foot… et rien d’autre. Alors imaginez l’encombrant fardeau lorsque, bien malgré lui, il hérite d’une librairie ! Il lui faut la vendre au plus vite, pour reprendre le cours de son existence. Et tant pis s’il doit mettre tout le monde à la porte, y compris la belle libraire aux yeux verts… Sa vie devient un roman tout en rebondissements, auquel il espère bien mettre un terme rapidement.

Basta

« La vie de l’immigrant diffère de celle des résidents du pays d’accueil, car à son arrivée, il affronte un mode de vie différent à tous les points de vue de celui de son pays d’origine.
L’immigrant se trouve dans le besoin continuel de faire la comparaison entre les coutumes et les traditions pratiquées dans son pays d’origine et celles du pays qui l’a adopté. (…) Il doit faire des compromis et adopter ce qui lui convient le mieux pour vivre en équilibre avec ses nouveaux compatriotes.»

Petit-fils d’immigrés libanais, originaires de l’arrondissement de Basta, à Beyrouth Ouest, et installés au Canada durant la guerre civile, Labib est très proche de ses grands-parents avec lesquels il discute souvent. Au cœur de leurs conversations revient, tel un leitmotiv, la question de l’adaptation du nouvel arrivant dans son pays d’accueil. Quelles traditions conserver et quelles autres laisser derrière soi ? Première et troisième génération ont chacune leur mot à dire.