Thème : Romans

Marie-France

« C’est une période d’insouciance que j’ai adorée. Mon travail m’occupait toute la semaine, et le dimanche, c’étaient les retrou-vailles entre amis. À cette époque, je rigolais pour un rien, j’étais joyeuse, tout était sujet pour se moquer, pour rire, il n’y avait aucune méchanceté, j’étais juste heureuse.
Mon passé était derrière moi, je pensais fortement que la vie allait me donner le meilleur… Je me trompais. »

Marie-France est née à la fin de la seconde guerre mondiale. Elle est heureuse, jusqu’au jour où elle ne l’est plus. Une rencontre décisive va bouleverser son existence, et pas toujours pour le meilleur… Mais la vie nous réserve bien des surprises : va-t-elle savoir prendre le chemin de la résilience ?
Dans le grand combat entre l’amour et la haine, quelque part se trouve l’espoir, qui bien des fois nous sauve la vie…

États des lieux

« Mais la mer est là, en toute la Manche, Avranches aux couches fossiles truffées d’ammonites escargots géants, Tombelaine et ses fils dégarnis de granit, le Mont, les prés salés, Genêts. Oui, tout est grande ville peuplée d’animaux océaniques. Alors on se clame, calme, cale et acclame, en prenant des pierres plates comme des dalles sur les lettres gravées du roman. »

L’auteur nous dévoile quelques parcelles de sa vie à travers les lieux – réels ou fictifs – où il est passé, où il a vécu, où il a ressenti. De sa plume virevoltante, il bondit d’un mot à l’autre avec la plus grande facétie pour célébrer le lieu en tant que moment d’existence. À travers ses contradictions, son immobilité paradoxalement mouvante, tel ou tel endroit devient le témoin infini d’explosions de rancœurs et de joies immenses.
Originaire de Granville dans la Manche, anciennement élu en région parisienne, Jean-Joël Lemarchand écrit avec passion, avec une forme de compulsion. Ce nouvel opus nous ouvre davantage un aperçu saisissant d’un imaginaire où musicalité et images se répondent en un phrasé caractéristique.
Jean-Joël Lemarchand est l’auteur de « Poussières » (tomes I et II), « Le roman rouge » (tomes I et II), « Mots rebelles, vies nouvelles », « Morceaux de chairs » et « La valse des fragments », parus aux Éditions du Panthéon.

Belzébuth

« Quand j’étais petite, vraiment petite, j’aimais observer les mouches. Leur capacité à voler me fascinait. J’admirais leur petite trompe que je trouvais si gracieuse, décorée de ses microscopiques poils. J’adorais sentir leurs petites pattes trottiner sur ma peau. Mais je les trouvais tristes et incomprises. Nuisibles, on leur préférait les abeilles. Hideuses, on leur préférait les libellules. Nauséabondes, on leur préférait les papillons. Je comprenais leur tristesse de ne pas être aimées »

Lorsque Maya décroche enfin le rôle qui devrait propulser sa carrière de comédienne, les choses s’emmêlent. Son personnage dans Belzébuth, Marabelle, lui renvoie une image complexe d’elle-même, une image de cauchemar, difficile à regarder en face, envahie de pensées noires qui lui parlent en dedans. Les deux femmes sont unies par leur détermination à toute épreuve… Sauront-elles s’arrêter, le moment venu ? Une écriture incisive et hachée qui délivre une histoire haletante.
Après les sombres atours de « Réverbération », son précédent roman, Laurence Michalski dévoile un nouveau personnage, étrange, paré de multiples facettes qui, toutes, se reflètent en une vertigineuse mise en abyme.

Les chemins de basse ville

« Comment me souvenir de tous ces noms, toutes ces filles, tous ces visages, tous ces parfums que j’ai humés, savourés, caressés à en perdre haleine et raison et qui se sont évaporés. Bon Dieu, qu’ai-je fait jusqu’ici  ? Picolé, me suis soûlé la gueule pendant des années ? Courir et encore courir le guilledou et toujours des culs-de-sac. Quelles addictions  ! Des mensonges à la pelle qui se sont retournés contre moi, qui ont entamé mon équilibre physique et mental. »

Un certain Clément Ledouble, au patronyme sans doute prédestiné, mûri par l’âge et les déceptions, à la sensibilité d’artiste écorché vif et accro à l’alcool, se penche sur un passé peu reluisant.
Après un mariage raté et diverses aventures sentimentales insatisfaisantes autant que torrides, il rencontre une femme remarquable. Agniezska lui a raflé la mise sur le marché de la souffrance et des bassesses humaines : elle a dû quitter sa terre natale, la Pologne, pour fuir le nazisme. Après un périple éprouvant, la jeune fille et sa sœur parviennent en zone francophone d’Europe occidentale où les épreuves de survie seront presque aussi pénibles que dans l’Est.
L’idylle que cette femme de tendresse et d’amour entame avec un homme aussi désabusé, instable et malade sera-t-elle durable ? Rien n’est moins sûr.
La seule certitude pour Agniezska est l’espoir d’un salut par la présence et la consolation de membres de sa famille sauvés de l’Holocauste.
Jean-Hubert Mabille observe ses semblables avec la bienveillance et la finesse qui lui sont coutumières. D’une plume singulièrement tendre, il dépeint cette relation entre deux êtres égarés. Il est l’auteur du « Tableau » (2018), de « La petite fille à la balançoire » (2019), « La main sur le corps » (2020) et « Le livre d’Émile » (2021), parus aux Éditions du Panthéon.

Chroniques parisiennes

« Il était bien 19 h 45 lorsque Jimmy Pelletier quitta le cabinet vétérinaire de Saint-Mandé, où il officiait depuis déjà deux années. Étant le dernier à partir, il fallut qu’il prenne le temps de bien tout verrouiller car le lendemain, c’était dimanche et ses collègues comme lui-même ne seraient pas de retour sur place avant lundi. Le ciel était encore ensoleillé en cette soirée de fin de printemps et Jimmy avait coutume de « terminer » sa semaine par une promenade à pied revigorante jusqu’à son domicile parisien de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, l’ancien quartier du meuble où il habitait avec sa nouvelle amie, Lucie Dupuis, en face du square Trousseau. »

Un jeune vétérinaire et sa compagne artiste peintre, une géologue retraitée passionnée d’oiseaux, les parents petits-bourgeois d’un enfant au cœur sur la main, un libraire du Quartier latin amateur de football : voilà une galerie de portraits aussi attachants que singuliers.
Ces personnages qui partagent le même immeuble du faubourg Saint-Antoine nous dévoilent les petites étincelles comme les grands feux qui s’allument dans leurs aventures du quotidien. Et dans ce joyeux méli-mélo, nul ne s’attend à l’arrivée d’un mystérieux criminel…
L’humour conjugué à la gravité des sentiments est le terreau fertile d’où jaillit ce nouveau roman de Christophe Agogué.

La méprise

« Une fois encore, je n’ai pas bien dormi. Je me suis réveillé à plusieurs reprises. Mon sommeil était convulsif, chargé de rêves désagréables. Je ne sais si ce sont les rêves ou l’insomnie intermittente, mais, lorsque je me lève, après une nuit aussi agitée, je me sens menacé. Est-ce le fait de descendre en direction des îles-sous-le vent ? »

Barman dans la discothèque d’un luxueux navire de croisière sillonnant les Caraïbes, Julien dérive dans un univers d’oiseaux de nuit, émaillé de fêtes et de paillettes, au milieu d’une bande de touristes aux mœurs débridées. Au terme d’une soirée de Nouvel An où tous les fantasmes se libèrent, deux personnes sont retrouvées mortes près du bar de Julien : un événement tragique qui dévoile les failles de chacun, à mesure que s’engage une enquête tortueuse où tout, progressivement, devient flou… L’amour se mêle au tableau, rallumant un espoir dont Julien croyait la flamme éteinte depuis trop longtemps.

Journal

« Il n’avait pas mentionné le journal, et avait présenté au capitaine Cihangir la possibilité que la fille ait été présente sur la scène comme étant sa propre supposition. Il ne pouvait pas non plus prétendre être sûr de cette information, sans preuves. Le capitaine n’avait pas insisté et avait hoché la tête. »

À la tête d’une équipe d’opérations spéciales, le lieutenant Koray Akbas découvre lors d’une mission un étrange journal dont la lecture va l’amener à de profonds questionnements. Quel est cet ennemi qui se dresse dans l’ombre ? Ce journal est-il réellement une porte vers la vérité ? Suivi par ses soldats, le lieutenant entame une course-poursuite labyrinthique afin de déjouer les pièges, parfois mortels, qui lui sont tendus.

Poussière rouge

« L’abandon était devenu étrangement son seul compagnon. Il correspondait parfaitement à la définition d’un véritable ami : présent, loyal et honnête. L’abandon lui révélait sans pincettes combien il était difficile de supporter une fille comme elle tout en énumérant ses défauts tout au long d’une nuit bercée par l’insomnie. Mis à part ce compagnon de vie qui, la nuit, venait la rejoindre dans les draps, Dahlia était indéniablement seule. »

Dans cet ouvrage empreint de mélancolie et de puissance, Ines Touijar peint le délicat chaos d’une existence bousculée.
Dahlia, fille d’immigrants, ne cesse de chercher sa place dans ce monde. Pour se trouver, elle plonge et nous emmène dans une intimité difficile à contempler, une identité dont elle ne sait pas quoi faire, une sexualité source de questions existentielles. Dahlia est une fleur fragile et forte à la fois, tout en nuances et en innocence malgré l’adversité.

Sous le même ciel

« J’étais assis en cours d’anglais lorsque j’ai retrouvé le premier message que Sky avait laissé. Cela faisait trois jours que je n’avais pas eu de nouvelles d’elle, et aujourd’hui, elle n’était pas en cours. Jamais elle n’avait raté un seul cours de sa vie. Pas même la fois où sa mère l’avait forcée à rester cloîtrée chez elle après une forte fièvre. Elle s’était enfuie par la fenêtre de sa chambre pour rejoindre le collège. »

Harry voit sa vie bouleversée par la mystérieuse disparition de sa meilleure amie, Skylare. Bien décidé à comprendre et à retrouver celle-ci, le jeune homme mène l’enquête. D’une découverte à l’autre, par le biais de lettres laissées par Skylare, il va être amené à accepter l’inéluctable réalité… Que s’est-il passé ? Une fable douce et tendre sur le deuil et la résilience.

Le destin d’une nation

« Son visage transmettait la souffrance vécue par le régime, elle portait sur ses épaules une biographie noire du passé, cette sorte de noir est plus grave que celui de la mort d’un être cher. Elle ne voulait plus du tout appartenir à ce système qui l’avait mise dans la souffrance, dans ce deuil »

Dans ce roman aux allures de métaphore, Olger Vaso revient sur les pas de la grande Histoire à travers la petite. L’histoire de Benjamin, un Allemand tombé amoureux d’une jeune Albanaise, prouve l’évidence : au milieu d’une dictature qui anéantit tout ce qu’elle approche, des cultures différentes peuvent se toucher du doigt, et même s’embrasser, harmonieusement, sans heurts. Chronique d’une époque difficile, pour l’amour et pour le reste, sur un fond historique remarquablement documenté.
L’auteur cherche à comprendre l’origine du mal qui gangrène un pays en pleine transition économique et sociale. Les domaines éthiques et moraux se télescopent ; à charge pour les personnages de trouver leur propre lumière, leur vérité intime à travers un monde devenu grotesque.

L’incroyable histoire de Wolfram Bajard

« Malheureusement, il arrive fréquemment que des enfants portent les fautes perpétrées par leurs parents. En eux, ils trimballent la fatigue psychique de la détresse, de l’abjection, des remords et de la honte que tout cela leur cause. Dans ce rêve qui allait bientôt prendre fin, Wolfram pouvait finalement décoder les réactions et comportements de son père, lorsqu’on le questionnait sur son enfance. »

Pour certains, le hasard n’existe pas : ce serait le fait de Dieu, qui garderait l’anonymat… Ainsi, comment expliquer les rencontres singulières que fera Wolfram Bajard, récemment héritier d’un aïeul méconnu, et qui vont le mener loin de tout ce qui lui est familier ? Une épopée loufoque et palpitante au cours de laquelle se croisent des destins incroyables.
Philippe Billard a banni tous les « si » de son existence, pour vivre au présent et non plus au conditionnel. Il savoure pleinement chaque instant, conscient de leur merveilleuse valeur.

La bête

« C’est le silence qui me tire du sommeil. Un silence écrasant. Ça m’arrive assez souvent. De la même manière qu’un bruit soudain qui rompt un silence jusqu’alors persistant peut m’éveiller  ; un silence soudain peut avoir le même effet lorsqu’il brise une succession de bruits.
Mais ce silence est singulier, bien différent des autres. Tous les bruits habituels de la nuit qui avaient une signification se sont éteints les uns après les autres, avalés par ce silence profond. »

Errant sur le fil fragile qui distingue l’onirisme de la réalité, Nadja Adamskaïa nous embarque avec elle dans son imaginaire à la fois sombre et flamboyant. Un récit nourri de rêves vivants, vivaces, de virées dans l’espace-temps qui la tourmentent et la renvoient à l’enfant qu’elle avait été, innocente et sans défense. Armée de ses blessures et de ses souvenirs ressuscités, Nadja Adamskaïa nous attire à travers ses voyages dans l’inconscience pour rattraper le temps. La femme qu’elle est devenue retranscrit là l’atroce obscurité au goût du réel, pour aider l’enfant qu’elle veut sauver des enfers.
À quel moment de son récit, ce fil fin qui la tenait en équilibre s’est-il brisé ? Sauriez-vous le distinguer ?
Rêve ou réalité, jusqu’où la folie de l’inspiration peut-elle nous mener ?

Glaciale

« Volontaires. Tous.
Depuis trois mois ils croisent donc dans l’hémisphère sud, parcourant de long en large l’océan austral à persécuter plus précisément ceux qui déciment à grande échelle les espèces animales et végétales en grand péril. Ils sont cinq hommes et trois femmes.
À part leur énergie farouche, leurs armes ? Le ramdam ! Faire du bruit, énormément de bruit. Avertir le monde des menaces par une voix omniprésente sur les ondes radio. »

« Glaciale », Roman froid ? N’en croyez rien. Dès les premières pages vous serez plongés dans une énigme meurtrière carabinée, un bain bouillant où vous croiserez des scientifiques de très haut vol, le Marquis de Sade et les services secrets (chinois et français), la campagne de Russie et Sigmund Freud, une homérique description d’un terrible virus, un éminent professeur marseillais, une leçon fellatoire, des assassins peu fréquentables et j’en passe. Où serez-vous ? À Bruxelles, à Paris, dans l’Antarctique, ailleurs encore, mais surtout sur la page blanche, la page de l’écriture. Un roman policier nous capture par l’intrigue : celle de « Glaciale » rebondit à souhait. Il fallait aussi qu’il nous capture par le langage. Ça tombe bien, Nicolas Florence est un étonnant jongleur de mots.
Jean-Marie Piemme

Petit-Blanc

« Mon sang s’est glacé dans mes veines. Qu’est-ce que c’est que cette histoire !? Non ! Je ne veux pas aller en Afrique ! L’Afrique c’est le pays d’Idi Amin Dada ! J’avais envie de crier et pourtant j’étais incapable de prononcer un mot, j’étais stupéfait. Ils avaient tous l’air si enthousiastes, si heureux de cette nouvelle. Ma maman disait qu’elle allait venir en aide à des enfants dans le besoin, mon papa qu’il allait soigner les Africains, mon frère qu’il allait voir des lions et moi, je voyais toute ma vie, toute mon ancienne vie, filer entre mes doigts sans que je puisse la retenir. »

Le petit Olivier est heureux dans sa paisible ville de Lausanne… Du moins, lorsqu’il n’entend pas de nouvelles histoires sur Idi Amin Dada, son ogre, qui le terrifie au plus haut point. Un jour, une étrange lettre marquée d’un éléphant arrive chez Olivier. La vie du petit Helvète va soudain basculer vers l’autre bout du monde, dans un pays aux coutumes inconnues où il va devoir trouver de nouveaux repères et se construire… différemment.

François et moi

« Je pense encore à François et je me sens mal. Je me dis que nous étions vraiment de bons amis et que ma réaction l’autre soir l’a sans doute blessé. Je tiens beaucoup à cette amitié et comme je l’ai réalisé plus tôt, il me manque. Alors, je prends le téléphone. »

Claudine, après avoir vécu un traumatisme, ne se consacre plus qu’à sa carrière et ses amis depuis un moment. Pour son anniversaire, elle s’offre un appartement dans une ancienne bâtisse au charme fou et découvre que son non moins charmant voisin est, entre autres, un écrivain dont elle admire le travail ! Ils apprendront ainsi à se connaître et le destin les amènera à partager des moments très intenses… Qu’adviendra-t-il de leur relation ?

Giovinezza

« Les Garnier, métropolitains parisiens, peu habitués à se livrer amicalement de manière aussi immédiate, n’en reviennent pas… Gilles ne peut pas croire que ce monde, si pittoresque et si sincère, est sous le coup des terribles menaces dont ils ont fait état. Clothilde se dit qu’à Paris, en presque quarante ans, elle n’a probablement pas établi des relations aussi franches et ouvertes que celles dans lesquelles elle est entrée en quelques heures. Le cosmopolitisme si décrié ne serait-il pas une bénédiction ? »

Dans la Tunisie de l’entre-deux-guerres, Lelle est amené à quitter ses amis lorsque sa famille déménage à Tunis. Là, il se formera au métier de mécanicien et verra naître sa conscience politique, entre la montée de l’indépendantisme dans la colonie sous protectorat et celle du fascisme en Italie. Alors que la crise économique de 1929 fait des ravages, il lui faudra de solides appuis pour espérer trouver un travail, au prix, parfois, de quelques compromissions.

Un château en Espagne – Livre 1 : Comment éduquer une chèvre

« Je suis rentré dans le village à l’envers, en lui tournant le dos, le derrière sur le plateau-repas. Les jambes pendantes, les bras posés sur mes valises, une de chaque côté de moi. C’est assez bizarre de découvrir un nouvel endroit comme cela, comme si l’on y entrait à reculons. Alors que j’avais tout plaqué pour venir ici. Mais en fait, c’était la meilleure manière de le découvrir. Au lieu de tout voir d’un coup, je le découvrais petit à petit. »

De courtier en bourse prospère… et imbu de lui-même, il se retrouve parachuté dans un bled paumé d’Andalousie, démuni et sans connaître deux mots d’espagnol. Au milieu de cet endroit improbable, peuplé de personnes toutes aussi improbables, il va recommencer. Tout, depuis le début. Naître à nouveau, apprendre pour de bon la valeur de la vie, ce cadeau aux abords acides mais plein de miel au fond. Tomber enfin amoureux. Se découvrir. Enfin avoir de vrais amis, intéressés par qui il est, non par ce qu’il a. Ce nouveau départ fera de lui un Zorro des temps modernes, la version sans cape et à vélo, avec une biquette en guise de Bernardo… Mais pour combien de temps ?

Une petite histoire sinistre

« Au fin fond d’une chaîne montagneuse, sans vie humaine ni traces de bêtes, un château est construit. Ses murs noirs donnent l’image qu’il est érigé depuis les enfers. Des mousses et des mauvaises herbes ont recouvert les murs et les alentours de ce château, indiquant que le lieu est désert depuis longtemps. »

Qu’est-ce qui peut bien arriver de pire qu’un suicide  ? Un suicide collectif. Mais pire que ça, encore  ? Si le suicide est tourné en jeu… puis vire à la catastrophe… Vous commencez à avoir une idée  ? Dans ce polar haletant au rythme effréné, SilWie nous emmène nous perdre sur les traces de personnages hauts en couleurs où l’énigme mène la danse, et où l’on ne sait plus à quoi s’attendre.

C’est tout ce qui est encore bien présent parmi nous…

« Il est vrai également que les démêlés de ceux arrivés de Sainte-Suzanne, Le Borgne ou encore Fort-Liberté semblaient quelquefois ne pas avoir d’issue. La débrouille qui leur « collait à la peau » constituait trop souvent une entrave à toute réelle motivation, les jours qui passaient se ressemblaient et eux restaient là face à l’adversité, face à une prédestination supposée qui semblait avoir déjà scellé leur sort défavorablement. »

Nous rentrons par la petite porte dans la vie et les aventures du quotidien de Fresnel, Haïtien récemment devenu Parisien. Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Victor Gilbert Faraux nous raconte la vision de l’Homme par l’Homme. Comment appréhender autrui, se défaire de l’insécurité ressentie face à l’inconnu ? Comment faire au mieux pour vivre en harmonie, cohabiter avec la différence et l’accueillir dans sa vie sans la rejeter ? Ce livre est un premier pas.
Travailleur social, formé également à la psychologie, à l’anthropologie et à l’art-thérapie, Victor Gilbert Faraux nous propose de tomber ces murs qui nous barricadent dans une impossibilité, de nous libérer de nos préjugés, de nos idées reçues et autres a priori.
Il est l’auteur de « Chronique insulaire » (Éditions du Panthéon, 2019) et « Et ce fut “l’opportunité” d’un exil… » (2020).

Perdus en terre étrangère

« Elle avait compris la situation désespérante dans laquelle se trouvait son ami, et avait pensé lui offrir son amitié pour mieux supporter sa situation difficile de réfugié, loin de son pays, de sa famille et de ses amis. Cela ne devait pas être facile, surtout pour un jeune de vingt-six ans, plein d’espoir, et un homme sur qui comptait toute une famille. »

Derrière chaque réfugié, chaque sans-papier se cache une histoire, souvent difficile à entendre, souvent émouvante. Ibtissem Khalfallah a voulu rendre hommage à ces personnes de chair et de sang qui ne sont dans la tête de beaucoup que des chiffres et des statistiques. Elle offre, avec émotion, un autre regard sur la vie et sur autrui afin d’ouvrir l’esprit du lecteur sur un quotidien qui le dépasse, pour montrer la voie vers un futur commun.