Magdeleine Plault évoque, dans ce recueil de souvenirs, des jeunes filles qui surent vivre et travailler au cours d’une période très difficile. Pensionnaires durant leurs études, les adolescentes dont il est question connaissaient la peur en raison de la guerre. Les bombardements américains ou anglais menaçaient au quotidien d’une mort venant du ciel. L’occupant nazi était partout dans la ville et entretenait une terreur perpétuelle. C’était la période allant de 1940 à 1945, en zone occupée, dans la Vienne, à Poitiers. Entre tous ces dangers et les adolescentes, il y avait la présence réconfortante des religieuses qui par leur sagesse et leur fermeté ont protégé tant de jeunes filles.
Magdeleine Plault livre dans ses écrits bon nombre de ses souvenirs ayant trait à sa jeunesse poitevine et à sa vie bouleversée par la guerre. A travers ses ouvrages, une vie se dévoile mais également une époque révolue. Magdeleine Plault raconte son enfance dans le Haut-Poitou, relate la vie sous l’Occupation, et plus tard, la détresse d’une famille qui perd un époux, un père. Mariée à 19 ans, mère à 20 et 21 ans, veuve à 26 ans… Magdeleine Plault juge qu’il n’y a rien à ajouter à cela, une vie faite de travail et vouée à l’éducation des enfants, une vie avec des hauts et des bas. Son combat, Magdeleine Plault le mène maintenant contre la maladie, en écrivant. Elle compose, de mémoire, et dicte à son auxiliaire de vie le soir. Le lendemain, elle reprend ses écrits pour les corriger.