D’ordinaire, les faits de guerre sont relatés par ceux qui en ont été les acteurs, homme ou femme. Magdeleine Plault évoque, ici, les mères, les épouses, les enfants dont l’être cher n’est jamais revenu pour retracer ses propres exploits. L’auteur aimerait que cet ouvrage fasse comprendre, à tous, que la guerre est une horreur totale. Elle cause trop de deuils et de douleurs. Comme Vauvenargues, il semble juste d’écrire : « Le vice fomente la guerre; la vertu combat ». Et pour clore, disons, avec Victor Hugo : « La bonté d’une guerre se juge à la quantité de mal qu’elle fait ».
Magdeleine Plault livre dans ses écrits bon nombre de ses souvenirs ayant trait à sa jeunesse poitevine et à sa vie bouleversée par la guerre. A travers ses ouvrages, une vie se dévoile mais également une époque révolue. Magdeleine Plault raconte son enfance dans le Haut-Poitou, relate la vie sous l’Occupation, et plus tard, la détresse d’une famille qui perd un époux, un père. Mariée à 19 ans, mère à 20 et 21 ans, veuve à 26 ans… Magdeleine Plault juge qu’il n’y a rien à ajouter à cela, une vie faite de travail et vouée à l’éducation des enfants, une vie avec des hauts et des bas. Son combat, Magdeleine Plault le mène maintenant contre la maladie, en écrivant. Elle compose, de mémoire, et dicte à son auxiliaire de vie le soir. Le lendemain, elle reprend ses écrits pour les corriger.