Poitevine de cœur et de sang, formée par cette glèbe épaisse qui colle aux semelles et forme les caractères, née à la limite du pays des Celtes, et dans une région d’où partirent certains Acadiens, Magdeleine Plault a voulu raconter les événements de son enfance. Elle répond ainsi, avant que la mémoire familiale ne disparaisse avec elle, aux questions de ses enfants et petits-enfants. On apprend ainsi comment vivaient les villageois du Haut-Poitou, durant cette décennie de l’avant-guerre, ce qu’apprenaient les enfants à l’école ou encore quelles étaient les légendes locales. Suivant les pages, cet ouvrage sincère et touchant possède un caractère personnel, ethnologique ou bien historique. Une époque révolue renaît. Des figures disparues, aujourd’hui reléguées dans des cadres, s’animent.
Magdeleine Plault livre dans ses écrits bon nombre de ses souvenirs ayant trait à sa jeunesse poitevine et à sa vie bouleversée par la guerre. A travers ses ouvrages, une vie se dévoile mais également une époque révolue. Magdeleine Plault raconte son enfance dans le Haut-Poitou, relate la vie sous l’Occupation, et plus tard, la détresse d’une famille qui perd un époux, un père. Mariée à 19 ans, mère à 20 et 21 ans, veuve à 26 ans… Magdeleine Plault juge qu’il n’y a rien à ajouter à cela, une vie faite de travail et vouée à l’éducation des enfants, une vie avec des hauts et des bas. Son combat, Magdeleine Plault le mène maintenant contre la maladie, en écrivant. Elle compose, de mémoire, et dicte à son auxiliaire de vie le soir. Le lendemain, elle reprend ses écrits pour les corriger.