« Je ne pourrai jamais décrire mon sentiment de douleur aujourd’hui, comme si je n’avais jamais vécu la vie de ce garçon. Quelqu’un d’autre en moi avait possédé mon corps. Mais au fond, par ma douleur si forte, j’exprimais les détresses, les tortures de mes parents qui les gardaient en eux !
J’expulsais à leur place cette haine ! J’étais là, dans leur vie, pour leur ouvrir les yeux sur leur passé. »
Né quelques mois après la catastrophe de Tchernobyl, César Luce voit le jour avec une santé défaillante. S’ensuit une enfance sombre, compliquée par une surdité apparue à ses trois ans et une tendance autistique. Adolescent et découvrant son homosexualité, il devra apprendre à embrasser et apprécier la personne qu’il a construite dans la douleur, la tête haute et le regard tourné vers la liberté.
S’affranchir du regard pesant des autres pour, enfin, accéder à l’autonomie. C’est tout l’enjeu du témoignage de César Luce.
Embrasser qui nous sommes, s'approprier ses différences et adopter la posture de la bienveillance sont tous les messages véhiculés par ce témoignage de César Luce.