Thème : Romans

L’homme providentiel

« D’aussi loin qu’il se souvienne, les gens l’ont toujours intéressé, il aime les observer, les écouter, au-delà des paroles, dans leurs gestes, leurs attitudes, leurs vibrations, leurs regards.
De ce langage verbal et non verbal, il déduit des sensations de bien-être, de mal-être, de maladie, de soucis qui, à sa grande surprise, se confirment lors des semaines, des mois à venir.
En un premier temps, il attribue cette aptitude à une forte intuition, sans se douter qu’il possède un don de clairvoyance. »

Marc a besoin de savoir qui il est vraiment. Il décide de partir, seul, sur les chemins de Compostelle.
Porté par une foi inébranlable, il se confronte à lui-même dans une nature bénéfique, se découvrant des ressources intimes, insoupçonnées. Grâce aux rencontres faites au long de son périple, son regard change, mute, s’enrichit au contact de l’humain. Une prise de conscience de sa force intérieure et de ses dons d’humanité qui vont changer le cours de sa vie.

À la découverte de Rouen

« Non ? Vous ne savez pas ce qu’est un jubé ? Ce n’est pas sérieux, hein ? Bon, je vais vous le préciser. Mais faudra être plus attentif à mes explications, n’est-ce pas ? Dans une église, le jubé est une tribune formant une clôture de pierre ou de bois séparant le chœur liturgique de la nef. »

Antoine voyage, avide de découvrir les merveilles du monde. Son premier périple l’emmène à Rouen pour un séjour qui se révèle particulièrement riche en découvertes. Visites de monuments et rétrospective complète de l’histoire de la cité sont au menu. Suivez le guide !
Née près de Rouen, Isabelle Renault se passionne pour l’histoire de sa région. Après un premier recueil de poèmes, « Instant présent » (2018), elle convie aujourd’hui ses lecteurs à une balade commentée dans la capitale historique de la Normandie.

Meurtres autour du passé

« Une semaine passa. Un mois d’octobre particulièrement ensoleillé laissa place à un mois de novembre plutôt maussade. L’enquête n’avançait pas, elle avait plutôt tendance à stagner, le peu de piste s’envolant au fur et à mesure des jours. Pourtant, je savais que c’était l’unique chance de me refaire une réputation dans le milieu. »

Plongé dans une enquête macabre, directement liée à son passé, l’inspecteur Lucas Telou tente de garder la tête froide. Sous la menace d’un chef acariâtre, il lui faut résoudre coûte que coûte cette affaire pour pouvoir conserver son poste.
Pour l’aider, Cyril, le séduisant médecin légiste dont le charme ne le laisse pas insensible…

Les pénitents de Breizh

« Sur le chemin qui conduit à la maison des Lyvinec, le docteur le Galès s’interroge encore, bien que ces signes cliniques soient très alarmants. « Qu’est-ce qui a bien pu se produire en l’espace de cinq petites heures, qui pourrait expliquer la dégradation brutale de l’état de santé de Jozon ? Aurait-il ingéré entre-temps quelque produit toxique, comme semblent l’indiquer les symptômes décrits par son fils aîné ? » Le médecin est curieux de le savoir et tout de même impatient de connaître le fin mot de l’histoire. »

1788. Le bruit court à Saint-Vougay, dans le Haut-Léon en Finistère, que Gabrielle, héritière du marquisat de Kerjean s’est laissé séduire par Goulven, le fils du forgeron du château.
Afin de laver cet affront, Jozon, le père du galant, demande au marquis Édouard de Hautefort la main de Gabrielle pour son aîné. Le châtelain refuse de déroger et rumine un plan diabolique. La nuit de Noël, tandis que Jozon bat le fer sur l’enclume, l’Ankou, le messager de la mort fait une terrifiante apparition. Les croyances ancestrales liées au trépas sont vivaces en Bretagne. La peur du forgeron est telle que son cœur fragile se brise. Délivré de l’importun, Édouard donne un bal pour les dix-sept ans de sa fille à l’issue duquel elle désignera son futur époux ou prendra le voile. Résignée à faire un mariage de raison, Gabrielle tombe dans les griffes d’un libertin, le marquis de Beauregard.
Grâce aux idées nouvelles propagées par les philosophes des Lumières, les amants déchus triompheront-ils des obstacles liés à leur rang ?
Sur fond de Révolution, l’intrigue policière et amoureuse nous amène à croiser des personnages attachants qui, parfois, nous glacent le sang. Les sentiments les plus purs de la condition humaine s’affrontent en un duel éternel et universel : amitié, désir, passion ; trahison, jalousie, haine ou vengeance. Si l’honneur est le maître mot, l’infamie est à l’affût tandis que vice et vertu s’unissent en un même lit. Sous les faux-semblants, enfouie dans le secret des âmes, aussi blessante que le tranchant d’une lame acérée, la vérité éclate comme un rayon de soleil dans un ciel obscur.

Libraire malgré lui

« Il a passé la journée à pleurer sur son sort. Entre canapé et balcon. Une journée à s’interroger, à tout mélanger, à râler. Et ses pas, ce soir, le ramènent à la librairie. Il est plus de dix-neuf heures, mais les lumières de la devanture trouent la nuit. Et derrière la vitrine, les yeux verts. Elle est là, qui range, qui nettoie, qui s’affaire. Elle ne l’a pas remarqué, dans la rue, alors il en profite pour la regarder, tranquillement, longuement. »

Ce que David aime ? Faire du vélo, regarder le foot… et rien d’autre. Alors imaginez l’encombrant fardeau lorsque, bien malgré lui, il hérite d’une librairie ! Il lui faut la vendre au plus vite, pour reprendre le cours de son existence. Et tant pis s’il doit mettre tout le monde à la porte, y compris la belle libraire aux yeux verts… Sa vie devient un roman tout en rebondissements, auquel il espère bien mettre un terme rapidement.

Basta

« La vie de l’immigrant diffère de celle des résidents du pays d’accueil, car à son arrivée, il affronte un mode de vie différent à tous les points de vue de celui de son pays d’origine.
L’immigrant se trouve dans le besoin continuel de faire la comparaison entre les coutumes et les traditions pratiquées dans son pays d’origine et celles du pays qui l’a adopté. (…) Il doit faire des compromis et adopter ce qui lui convient le mieux pour vivre en équilibre avec ses nouveaux compatriotes.»

Petit-fils d’immigrés libanais, originaires de l’arrondissement de Basta, à Beyrouth Ouest, et installés au Canada durant la guerre civile, Labib est très proche de ses grands-parents avec lesquels il discute souvent. Au cœur de leurs conversations revient, tel un leitmotiv, la question de l’adaptation du nouvel arrivant dans son pays d’accueil. Quelles traditions conserver et quelles autres laisser derrière soi ? Première et troisième génération ont chacune leur mot à dire.

La main sur le corps

« Quand elles se sont vues la première fois, leurs regards ont fait des étincelles comme des lucioles dans la nuit et même des éclairs, des décharges électriques. Elles ne savent pas encore ce qui les attend, mais elles le pressentent : une amitié totale et réciproque, sans doute scandaleuse, un rejet des autres, une incompréhension de la famille, une singularité lourde à porter, un insupportable silence, une déchirure assurée et des souvenirs de cristal, de ceux qui se brisent net, irréparables. »

Deux adolescentes, fières et attachantes représentantes des sixties, éprouvent dès leur rencontre un attrait irrépressible l’une pour l’autre. Bravade, rejet dépité des garçons ou appel de la nature imprévisible ? Amitié, admiration, amour ambigu se mêlent dans les yeux, les mains et les cœurs de ces jeunes filles, elles qui cherchent leur place dans un monde qu’elles arpentent et affrontent de concert, et qui fait tout pour les séparer.
Devenues adultes, les deux anciennes amies se retrouvent par hasard, bouleversées, et évoquent leurs parcours si opposés. Elles s’interrogent sur leur passé, leur résilience, leurs blessures, la destinée…
À quel moment se sont-elles fourvoyées ? Question existentielle, lancinante et vaine, quasi métaphysique qui taraude plus ou moins consciemment les personnages puisque jamais on ne retourne en arrière.

Tous des chiens galeux

« Le ballet des hommes de la scientifique, aux allures de cosmonautes dans leur combinaison et leurs bottes blanches, semblait toucher à sa fin. Celui qui devait être le chef de groupe avait rassemblé sa tribu devant l’université et faisait apparemment un point avec, dans les mains, ce qui ressemblait à s’y méprendre à un plan des locaux. Plusieurs boîtes étaient empilées à leurs pieds et les policiers faisaient l’inventaire de leur butin, genre carte au trésor, les hélicoptères en moins. »

Sylvie Pagini, la quarantaine chic, est professeure à l’université et n’apprécie que très modérément son métier et ses collègues. Au moment où elle pensait que sa carrière n’évoluerait plus, elle se voit du jour au lendemain propulsée, par son directeur, cheffe de projet dans le cadre de la préparation d’un colloque international.
Alors que cette nouvelle responsabilité aurait dû la hisser au sommet de la gloire dans la sphère universitaire, l’enseignante va vivre un véritable calvaire et devoir faire face à de nombreuses péripéties qui finiront par la mettre en danger.
Pourquoi son assistant qui lui était entièrement dévoué disparaît-il subitement à quelques jours du colloque ? Quels sont les liens obscurs qui se tissent entre les membres de son équipe et qui conduisent parfois certains à des passages à l’acte effroyables ?
Pourquoi cette association de réinsertion installée chaque semaine dans le hall de la faculté pour vendre des gâteaux, connaît-elle autant de turbulences ?
Existe-t-il un lien entre ces différents éléments ou est-ce simplement le fruit du hasard ?
Docteure en gestion, Michèle Van de Portal publie. habituellement dans des revues scientifiques traitant des Ressources humaines. Passionnée de littérature policière et de romans psychosociologiques, elle met à nouveau en scène dans ce roman très noir, le tandem improbable des deux policiers Zandi et Djorka.

Elle habitait à Sandwich

« Non, ceux qui sont partis n’ont pas de facto réussi.
Pourquoi tu ne nous as pas dit, ma belle société :
Que tes émigrés s’éprouvent dans leur propre déchirement et se trouvent parfois dans des conditions minables ?
Qu’ils goûtent tous les jours à la saveur de la séparation ?
Qu’ils ne sont pas en absolu des chanceux ?
Et que même s’ils se sont éloignés des risques qui les guettent à chaque instant, et que même s’ils croient avoir sauvé leur peau et celle de leurs enfants, ils ont parfois des cadavres dans leurs placards ?

Thérèse, Franco-Libanaise vivant à Sandwich, Midwest, a claqué la porte sans se retourner. À trente-sept ans, elle se questionne sur les raisons de son émigration et se demande si elle a fait les bons choix en suivant son mari aux États-Unis, dix ans auparavant. Cet exil, la fondation de sa famille et l’établissement de la réussite de son époux ont longtemps occupé son esprit… Aujourd’hui étreinte par une indicible nostalgie, elle remet tout en question, pour le meilleur ou pour le pire.

Le condamné

« Avec mon effondrement judiciaire, j’ai appris à hiérarchiser les coups durs. Ainsi, la perte de mon travail arrivait seulement en troisième position dans l’échelle de gravité de mes peines, derrière la prison et le divorce. Même le dégoût se banalise. J’accusais réception des mauvaises nouvelles, mais ma désocialisation me rendait insensible. »

Accusé du pire des crimes, reconnu coupable et condamné à la perpétuité incompressible, il purge sa peine, de longues années, avant d’être libéré en un coup de théâtre dont la société a le secret. Innocenté par la science mais encore à la marge, il fait ses premiers pas d’homme libre.
Alors qu’on lui parle de « malheureuse méprise », qu’on lui demande de ne pas faire de vagues, il rêve de voir l’effroi dans les yeux de ceux qui l’ont unanimement rejeté : épouse, parents, amis. Reprendre le cours d’une vie brisée, retrouver l’amour, le narrateur ouvre la porte d’un nouveau monde, celui de la résilience sans oubli.
Récit à la première personne, construit en courts chapitres incisifs, « Le condamné » met en exergue les valeurs humanistes que l’espace social ne possède plus, seules capables, peut-être, de sauver l’innocent de la folie.

Castel Villerquin – Tome 3 Le Pacte d’Indigo

« Mark sentit soudain un regard se porter sur lui, il se retourna et fouilla du regard la foule qui se réfugiait dans les voitures pour échapper à ces créatures déchaînées. Mais il ne vit personne en particulier, seulement des voyageurs apeurés qui tentaient de se mettre à l’abri des griffes et becs agressifs. »

La famille Devon semble avoir retrouvé une existence apaisée au Castel Villerquin. Pourtant, lorsque Juliet prend l’avion pour Édimbourg afin d’y rejoindre son frère, tout semble basculer sous l’effet d’une menace venue du ciel. Un événement imprévu va conduire les enfants aux quatre coins du monde, alors que le passé ressurgit d’une façon dramatique…

Parcours numéro treize

« Après des luttes acharnées, les batailles, la guerre livrée et gagnée contre les vilains crabes, la guerrière intrépide, encore un peu écorchée par quelques griffures, ressentit une légère brise annonciatrice d’une nouvelle vague, porteuse de remous et d’intenses émotions. »

Aurora grandit au Portugal, sous la dictature de Salazar. Son milieu d’origine, la tradition, l’époque, tout la destine à devenir une épouse soumise. Mais, éternelle révoltée, Aurora entreprend de se libérer du joug. Elle, la petite dernière de la fratrie, la treizième, va se battre pour accomplir ses rêves. Émigrée à Paris pour offrir une existence meilleure à ses enfants, elle devra également livrer un impitoyable combat contre la maladie.

Sous le chêne de Véléda

« Elle est la Mère.
Attirés par son magnétisme les hommes sortis du grand rif sont montés vers le nord.
Ils l’ont cherchée, l’ont implorée pour obtenir sa protection quand le tonnerre grondait, le volcan crachait ou le fleuve débordait. Ils l’ont cherchée en parcourant la terre.
Mais Elle était la Terre.
Elle était Gaïa et Elle les avait enfantés. Eux la nommaient Dana, Dôn, Ana. Ils lui parlaient. »

1850, dans un village de bûcherons niché au cœur des Vosges, sous le col du Donon. Ses habitants, attachés à leurs croyances ancestrales et à leurs traditions, voient un jour débarquer sous leurs cieux un étranger. La présence de cet homme révélera leur crainte du présent, insidieuse et tapie au fond d’eux, tout en leur permettant de comprendre et d’embrasser leur foi innée et puissante en l’avenir.

Ma dernière cavale avec le chien Marcel

« Malgré mes yeux fermés, une étrange sensation d’être observé, me gagna lentement. Je ne m’en étais guère préoccupé, pensant qu’il s’agissait d’un de ces rêves à demi éveillé, que parfois il nous arrive de faire. Cette présence, se faisait toujours plus insistante. J’ouvris donc un œil, puis rapidement le deuxième. Devant moi, un chien était assis. Je n’avais aucune crainte, mais plutôt l’envie de faire sa connaissance.
– Salut le chien, lui dis-je. »

Philippe Dubervil, fraîchement retraité, embarque dans un vieux side-car avec pour seul mot d’ordre : liberté ! Accompagné de Marcel, le chien qu’il recueille en cours de route, il entame un périple riche en rencontres et rebondissements. Un voyage en forme d’évasion qui fait battre le cœur et ouvrir tout grand les yeux.

Crimes en héritage

« Paul ne répond pas. Il ne peut plus répondre ! Il faut qu’il s’allonge, il va tomber. La tête à dix centimètres de la table, les bras lourds, il fait un geste vers le stylo qui se trouve tout près de lui.
L’inspecteur se précipite avec le procès-verbal et fait signer les aveux de Paul Laugier.
À la question de savoir s’il a un avocat, il répond par la négative d’un hochement de tête : on lui en désignera un d’office. »

Père et époux modèle, Paul Laugier occupe paisiblement sa retraite à jardiner et à rendre service à son village. Au cours d’une randonnée qu’il organise, il rencontre une femme mariée qui lui fait perdre la tête. Quand le mari de sa maîtresse est assassiné, tous les soupçons pèsent alors sur le pauvre Paul qui voit le piège se refermer sur lui. Traîné aux assises, va-t-il parvenir à prouver son innocence ?

Le Cadavre récalcitrant

« Bernard Lariège était à l’origine un éditeur spécialisé qui publiait, certes des  auteurs engagés, mais aussi quelques poètes contemporains, généralement allemands. Incidemment, Charles feuilleta, d’un air distrait, plusieurs revues qui étaient rangées sur l’une des étagères. Son regard s’arrêta sur le titre étrange d’une publication, « Le Cadavre récalcitrant». Après avoir constaté que le rédacteur en chef de cette revue, au demeurant confidentielle, était un certain Bernard Lariège, il reposa le volume en songeant qu’il était en train de s’égarer. »

11 avril 1971 : un célèbre dramaturge meurt assassiné près de son domicile parisien. Un suspect est rapidement arrêté et l’affaire est sur le point d’être classée… C’est sans compter sur l’enquêteur Charles Dangel, qui découvre que l’un des ancêtres de la victime est décédé dans les mêmes circonstances, exactement cent ans plus tôt. L’histoire se répète et les deux victimes ont d’autres points communs, comme cette revue au titre étrange dans laquelle ils écrivaient tous deux… Charles Dangel n’est pas au bout de ses surprises.

La neige assourdit mes tapages

« Ta mère portait en elle le sens d’une justice primitive. Ce qui a suivi était dans la nature, dans la fatalité des choses. Si un meurtre pouvait être appelé équitable et innocent à la fois, c’était bien celui-là. Seuls les tempéraments passionnés et honnêtes sont dangereux par ce goût de l’absolu qui les habite et qui risque de les mener aux pires tentations. Hadrien, ne juge pas hâtivement ta mère. Mon garçon, tu ne sais pas ce qu’il faut d’amour pour devenir un assassin. Essaie d’écouter ses peurs. Elle était restée une petite fille abandonnée, fragile, avec un besoin démesuré d’un amour exclusif. »

Marie et Héloïse grandissent ensemble dans un orphelinat et partagent tout. La première est une beauté sage et brillante, la seconde un feu follet. À seize ans, Héloïse rencontre André, professeur d’art et tous deux vivent un amour passionné, tragiquement interrompu par un accident fatal à André… Enceinte, Héloïse commet un acte irréparable et demande à Marie d’adopter cet enfant du malheur.
Hadrien, élevé dans la tendresse de Marie, grandit. Quel serait le plus cruel : lui révéler le secret de son adoption ou le laisser imaginer cette mère envolée ?

La Pensée d’un fou

« J’ai compris qu’en moi, tous les maux sont et que par ce qui est le pire, je fus programmé pour leurs plans. Mais je ne suis qu’un enfant et j’enfante aussi, je ne suis qu’un père et en cela, je me perds aussi. Mais toi qui ne crois pas en moi, sache que je ne te calomnie pas, mais ce sera toujours là. »

La foi guide les pas du narrateur. Elle est sa lumière, son étincelle d’espoir dans un quotidien perclus d’angoisses et de cauchemars.
Persécuté par des démons, il se débat, appelle au secours, doute pour finalement mieux trouver le salut en son créateur.
Inclassable, sombre, déroutant, « La Pensée d’un fou » est un cheminement dans la noirceur, une plongée au creux de l’âme humaine.

Le porteur de secrets

« Je suis ce rien et ce tout. Cette chose neutre convoitée, adulée, comparée. J’ai incarné souvent l’amour, parfois la tristesse, la plupart du temps l’admiration, fréquemment le souvenir, et malheureusement, surtout l’argent. Je suis né en Russie, mais… Plutôt que de continuer à vous écrire, je préfère maintenant que vous me lisiez. »

Hiver 1918. Nastia quitte sa chère Russie natale et débarque en France. Aujourd’hui, un de ses effets personnels est redécouvert, et il se met à parler… Le lecteur suivra les errances et voyages d’un bijou, un bracelet qui a traversé le temps au poignet de femmes, au destin fort loquace. Dans ces allers-retours entre passé et présent, un objet inanimé prend pourtant vie, se met à nu et nous dévoile son âme.

Le chapeau

« Petite bourrasque, le chapeau insolite s’envole. Pari gagné pour la calvitie. C’en est trop pour l’homme à la gabardine. Les deux mains enfoncées dans ses poches, il s’enfuit vers ailleurs. »

Jérôme Motta, consultant « en esbroufe », ramasse le chapeau d’un passant qui vient de s’envoler. Son geste, en apparence anodin, l’entraîne dans une série de mésaventures aussi périlleuses que rocambolesques. S’est-il, par ce simple réflexe, mis en danger ? Narré sur un ton badin, ce récit souvent hilarant nous entraîne aux confins de l’absurde.