Thème : Témoignages

Carnet d’un étranger au Japon

« Un torii surplombait l’entrée de l’allée, marquant la frontière entre la réalité et l’au-delà. Plus loin, tout était plus vieux, endommagé voire à l’abandon. Des portes, rouillées, tombaient en lambeaux. J’ai marché environ dix minutes sans savoir où cette voie me mènerait. Au bout trônait un sanctuaire recouvert de mousse, figé dans le temps. »

Récit d’un périple mémorable, ce carnet de voyage propose une aventure immersive au cœur de la beauté, de la diversité et de la richesse culturelle du Japon. L’auteur nous entraîne à sa suite dans une découverte du pays du Soleil Levant avec près de 600 km parcourus à pied et trois fois cette distance en train.
Sanctuaires paisibles au cœur de l’agitation urbaine, ruelles animées, expériences sensorielles retranscrites au plus près de l’émotion, ce livre est une invitation à l’émerveillement et à la curiosité.

La valse à 5 temps

« En fait, je veux transmettre avant de disparaître pour que les vies passées ne soient pas perdues.
L’intention n’est pas testimoniale dans le sens classique mais repose bien sur une envie de transparence et de transmission. Je sais que parfois la vie n’accorde pas assez de temps pour déployer cet espace de la transmission entre les générations. »

Loin de la danse de salon, cette valse asymétrique nous emporte sur le flot d’une vie intranquille. Orphelin trop tôt d’un père tant aimé, papa de filles adorées, divorcé, séparé, l’auteur passe en revue les étapes mémorables de son existence qui le voient faire un grand écart professionnel, géographique et sentimental. Témoignage mêlé d’un intime bilan, La valse à 5 temps décompose et analyse les figures imposées par la réalité : sous une apparente simplicité, une attention de tous les instants et la nécessité d’avancer en accord avec sa partenaire et ses propres valeurs.

Le vent du changement

« Et d’invitation en invitation, les apéritifs s’enchaînent. Tout cela, malgré tout, reste dans la limite du raisonnable. Mais tout de même, c’est relativement répétitif. Je rencontre également les personnes qu’il considère comme sa seconde famille et, à chaque visite, nous ne buvons pas que de l’eau ! »

L’alcool est une boisson festive qui peut, insidieusement, devenir un problème. Si chacun a sa façon de faire face au quotidien, aux difficultés, d’exprimer ses émotions, l’héroïne de ce récit témoigne avec beaucoup d’honnêteté de l’addiction qui a été la sienne. Elle évoque son combat pour s’en sortir et partage avec le lecteur tous ses espoirs concernant sa nouvelle vie.

Dialogue de sourdes

« Surdité : Oui, je sais. Mais tu réalises que, ça, c’est parti,
fini. Que je ne m’en irai pas. Que, peu à peu, je serai tout
entière toi. Comment peux-tu conserver une part de déni ?
Catherine : Cela fait déjà longtemps qu’intellectuellement,
j’ai entamé le deuil de mon audition. Mais c’est un processus
long. Et psychologiquement et émotionnellement,
j’avoue que je n’y suis pas encore arrivée. Pitié, non ! Tout
plutôt que de ne plus pouvoir communiquer, communier. »

Elles se toisent, s’observent, entre elles l’animosité est palpable. L’une, épanouie, vive, répond à l’autre, terne et malveillante. Elles sont les deux visages de l’auteure : la femme rayonnante à qui tout semble réussir et la femme porteuse d’un handicap invisible qui la fait souffrir.
Leur dialogue en forme d’introspection est un témoignage profond, poignant et drôle à la fois, qui dévoile le combat de tous les instants que mène l’auteure, pour prendre appui sur sa surdité et en faire une force intérieure qui balaye tous les obstacles.

1940 Histoire d’une défaite : ses conséquences

« Le lendemain, je revois aussi les hommes réunis qui conversaient entre eux sur ce qu’allait être leur devenir… Ils parlaient de l’arme dans laquelle ils avaient fait leur service militaire et de leur affectation probable. Un jour ou deux après, je revois le maire de la commune fixant avec des clous sur une porte de grange l’affiche de la mobilisation générale.
Ainsi, le sort en est jeté »

Lorsque la guerre éclate en 1939, l’auteur a sept ans. Il est un adolescent lorsqu’elle s’achève. Aujourd’hui encore, il garde un souvenir très vif de toute cette période.
Il revient sur les événements et les figures les plus saillantes, Pétain et Laval notamment. Et soulève la brûlante question de la Collaboration : en quoi consistait-elle ? Qui étaient ses zélateurs ? Les dirigeants d’alors ont-ils composé avec l’ennemi pour servir la France ou au contraire la trahir ?
L’auteur replonge dans ce passé avec neutralité, en portant à la connaissance du lecteur les pièces à charge et décharge.

Les griffes du médecin

« À force de devoir être forte, de pleurer et de crier seule dans ma chambre, de devoir affronter mes peines, seule, je suis devenue super indépendante »

Mêlant réflexions et anecdotes, ce témoignage âpre et déroutant nous invite à adopter la bienveillance comme mode de pensée. L’autrice présente son parcours de jeune maman et d’artiste, raconte les larmes, les épreuves et la façon dont elle a appris à s’en extraire. Une leçon de courage et d’amour.

Mes nuits sont aussi belles que mes jours

« Une petite préférence à cette époque pour les femmes mariées délaissées ou en manque.
Un peu de psychologie pour les reconnaître et quelques phrases bien choisies pour les faire sourire et il arrivait que la rencontre se fasse.
Et me voilà reparti dans ce qui était devenu mon loisir. Le sexe, toujours le sexe, encore le sexe et toujours plus de sexe.
Aujourd’hui, avec le web, tout cela est simple.
À cette époque, il fallait du talent et du charme, et j’en avais. »

Ce livre propose une plongée dans la vie mouvementée du narrateur. Abusé lorsqu’il était jeune, il s’est ensuite découvert une passion pour le libertinage, ce qui n’a pas été sans répercussions sur sa vie personnelle. Il en garde pourtant de jolis souvenirs…

De l’Enfant intérieur

« Ouvre les yeux, Enfant, ne les ferme pas. Ouvre-les au monde entier, pour l’Amour de Dieu dans le cœur de chaque homme. Alléluia ! Que Dieu soit loué ! L’heure est proche, ne l’oubliez pas. Avance, ne doute pas, même si les apparences sont trompeuses. Les chemins sont tortueux et souvent déroutants, tu le sais, Enfant. Reste dans l’Amour ! Dieu te garde. »

« De l’Enfant intérieur » se présente comme un recueil de messages reçus par canalisation d’anges et d’archanges des hautes sphères ainsi que de l’Être de la rectitude en tant que flamme jumelle. Les encouragements succèdent aux mots d’amour, avec tendresse et douceur, dans le but de guérir l’âme de l’autrice.
Ce parcours, Véronique Klesse en fait part comme une inspiration à l’élévation et invite ses lecteurs à prêter attention au souffle divin.

Chroniques du mépris ordinaire – Placements abusifs

« Dans cette matière qui désormais est ma maison règne le silence, en raison du huis clos que l’on impose, car il s’agit d’enfants. Pas de public, pas de journalistes aux audiences, pas de proches, pas plus aux rendez-vous avec les services, le silence est la loi. Un silence qui vient parfois, souvent, trop souvent, couvrir des dérapages inacceptables et violents, qui viennent détruire la vie des gens. Alors, depuis un peu plus de deux ans, je témoigne de ce que j’ai vu. De ce que j’ai entendu, de ce qui est l’horreur que vivent les parents d’enfants placés. »

330 000 enfants relèvent de l’aide sociale à l’enfance et 226 000 sont placés en famille d’accueil ou en foyer.
Maître Michel Amas, avocat au barreau de Marseille, défend les familles d’enfants placés. Il dresse un état des lieux accablant des institutions chargées de protéger ces mineurs. Au travers de 50 cas, 50 dossiers, il surligne les problèmes et les errements de ce système à bout de souffle.Il formule surtout des propositions pour que les enfants placés soient en France véritablement accompagnés, sauvés et soutenus.

Bestiaire « d’animamitié »

« Il y a des zoos qui ont assez d’espace pour créer des zones de semi-liberté pour les animaux et ces derniers souffrent moins que dans les zoos où ils n’ont qu’une cage ou un petit espace pour vivre. Ces lieux restent cependant des prisons pour les animaux. L’ours tourne en rond dans une petite cage, ce qui, comme le lion, le rend fou. Les éléphants, grands marcheurs à l’état naturel, se balancent tout le jour de droite à gauche en signe d’ennui profond. »

Animamitié ? L’auteure a forgé ce néologisme pour désigner l’amitié qui devrait exister entre les animaux quels qu’ils soient et l’homme, en évitant toute prédation. Ginette Dubouis prend le parti de la condition animale et narre dans ce manifeste sa relation avec eux, cigale, pie, chien, chat, lapins… Eux tous, nos égaux, de chair et de sang, ayant leur psychologie et vie sociale propres.

Mémoires d’une enfance rurale

« Nous sommes deux décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, époque où les îles sont fortement rurales, la décolonisation s’instaure dans la plupart des pays du tiers-monde, et l’urbanisation en est à ses balbutiements.
Un petit garçon naît et découvre très tôt ce monde rural, avec les travaux des champs, le rythme des saisons bien marqué aux Antilles, l’hivernage correspondant à la période des pluies de juin à décembre, et le carême à la période sèche de janvier à mai, c’est à cette période que la récolte de la canne à sucre bat son plein. »

L’auteur se laisse voguer au gré des souvenirs et des émotions soulevés par les paysages de Guadeloupe. Il évoque ses jeunes années à Basse-Terre, dans un environnement agricole – son père dirigeait une exploitation cannière -, puis au Lamentin dans le village de sa mère.
Témoignage précieux d’usages maintenant quasi disparus, « Mémoires d’une enfance rurale » fait revivre entre ses pages les activités et traditions populaires qui rythmaient alors la vie agraire.

Journal d’un soignant soigné

« Pourtant, de mon point de vue d’infirmier, les patients ont tous besoin de renseignements, ils doivent tout comprendre et savoir là où ils vont avec leur problème de santé. Je comprends que si les explications sont obsolètes ou les raisons du problème encore inconnues à ce moment-là, il existe des solutions pour rassurer le patient, on ne le laisse pas sortir de l’établissement comme ça, avec un problème inconnu en pleine face »

Récit d’un infirmier en oncologie passé du statut de soignant à celui de patient, ce journal intime apporte le point de vue du malade. Errance médicale – le comble lorsque l’on fait partie de la maison – prescripteurs manquant de la plus élémentaire psychologie, douleurs, Michaël Séry exorcise à travers ces pages les angoisses et les souffrances de la chimiothérapie. Il y rend également hommage à son entourage dont la chaleur et la sollicitude le portent.

Amour contraint

« La femme qui se relève est plus forte que celle qui n’est jamais tombée. Cette épreuve aura changé ma vie à jamais. Je ne commettrai plus les mêmes erreurs. »

Alors qu’elle a tout pour être heureuse, des amis, un entourage bienveillant, une carrière, Lily fait une rencontre qui va bouleverser son existence. Dans ce témoignage, elle nous livre l’envers du décor : le prince charmant, aussi riche soit-il, peut se révéler destructeur lorsqu’il s’agit d’un pervers narcissique.

Transaction suspendue

« La journée est riche en émotions. Notre offre d’achat en main et à demi complétée, nous nous dirigeons vers notre future acquisition accompagnée des deux petits derniers. Tony fume devant le garage à notre arrivée. Il nous fait entrer par cette porte qui s’ouvre sous l’action d’une télécommande sans-fil. Les grands panneaux se referment aussitôt derrière nous. Nous attendons, les yeux écarquillés, au milieu de ce qui ressemble à un atelier, de connaître la raison de ce mystérieux accueil. »

La crainte de tout acheteur d’un bien immobilier a pris corps pour la famille de l’auteur. En quelques minutes, le futur emménagement est compromis, femme et enfants errent désemparés. Un vendeur malhonnête et qui multiplie les faux-fuyants, les mensonges de toutes sortes et a même dupé un notaire, voilà le triste sire auquel a dû se confronter Steve St-Onge.

Agenda de mon aventure au Club Med

« Ce livre est une invitation à se lancer dans l’aventure.
Ce livre est encore destiné à tous mes amis GO qui apprécie- ront de se revoir dans une aventure identique.
De plus, au fur et à mesure de mon avancement au Club, je décris les différents postes que j’ai occupés.
Là encore, le travail et les responsabilités des GO ont évolué. »

Travailler dans la banque, très peu pour lui ! L’auteur a su très tôt qu’il n’était pas fait pour rester derrière un bureau. Recruté par le Club Med au début des années 70, il va y effectuer une grande partie de sa carrière. D’abord GO, puis directeur de village, il accomplit un parcours sans-faute, alliant un engagement professionnel sans faille et la reconnaissance de ses pairs.

Gagné

« Il fallait d’abord comprendre comment faire pour durer en tant que manager. Le turnover auquel les chefs d’équipe, managers et surtout directeurs étaient confrontés me paraissait injustifié. Pour une entreprise si attractive, il fallait que je puisse expliquer ce qui ne retenait personne ici.
À force d’observation et d’analyse, j’en conclus que si je voulais progresser, il fallait que je prenne mon temps. Je ne devais pas céder à la tentation d’un contrat plus important, avec plus d’heures, donc plus d’argent, et laisser la priorité à mes études. Ainsi, je pouvais me préparer au mieux à l’éventualité que ce plan ne fonctionne pas, juste au cas où. »

Entré comme équipier chez McDonald’s en 1989, Boudoulaye Ganou est aujourd’hui directeur d’exploitation de la célèbre chaîne des restaurants sur l’agglomération dijonnaise. Dans cet ouvrage autobiographique, il expose les étapes de son parcours professionnel et suggère des méthodes de management novatrices valorisant l’humain pour une meilleure performance collective.
Boudoulaye Ganou nous emporte du Burkina Faso jusqu’en région Bourgogne dans une ode à l’intégration sociale. Accompagné d’anecdotes et d’exemples révélateurs, son témoignage invite à considérer les barrières non comme des obstacles mais comme des défis à relever.
Tout est possible lorsque la persévérance devient une règle de vie. L’auteur l’a enseignée à ses enfants, l’un est devenu médecin, l’autre étudiant en gestion. Un bel exemple de réussite et de ténacité pour atteindre ses objectifs.

libre en son royaume

« une fois il était
dans un petit village
entre vagues et forêt
un homme d’un bel âge
comme tant d’autres
mais ne pas s’y fier
dans la tête du nôtre
une seule pensée
mourir
 
or tout semblait se liguer
contre ce désir fort singulier »

Dans un témoignage poétique sur l’accompagnement de fin de vie, pour dire les souffrances d’une relation filiale poussée à l’extrême, le pouvoir sans limites d’un amour inconditionnel, Hélène Deslandes casse harmonieusement les codes, à l’image de ce père qui souhaitait rester, envers et contre tous, jusqu’à son dernier souffle, libre en son royaume.

Simple et merveilleux

« Je suis quelqu’un qui a toujours vécu dans l’extrême, j’en ai besoin pour avoir l’impression de vivre. Je n’ai jamais ménagé mon corps parce que j’étais infatigable. J’ai toujours été dur dans mes jugements envers les autres et exigeant, mais je l’ai été tout autant envers moi-même, cela n’aurait pas eu de sens autrement. »

L’auteur s’est toujours perçu comme différent, atypique. Depuis l’enfance jusqu’à sa vie professionnelle, il a ressenti la souffrance d’être largement incompris.
Sa bouée de sauvetage a pris la forme d’une quête spirituelle qui lui a permis de restaurer son identité, mais également d’apprendre à venir en aide à ses semblables, grâce à des capacités ignorées jusqu’alors.

La résistante

« C’est la première fois que nous passons Noël à l’hôpital.
Une sensation d’irréalité, de non-réel, d’impossible, s’empare de moi. Personne ne me téléphone, ne m’écrit, ne me rend visite. Je n’existe pas, mon fils n’existe pas depuis notre hospitalisation. »

Le personnage principal de ce récit lutte pour sauver son fils des griffes d’un père abusif, combat pour faire entendre sa voix contre le mur de services sociaux sourds à ses requêtes. Comment tout cela est-il arrivé ? Et comment réparer un être humain qui a subi autant de violences durant son enfance ?

Je m’appelle ANNA – Du Bénin au Havre, 50 ans de la vie d’une femme

« Je m’appelle Anna. C’est mon histoire à moi, née en 1963 à Djégbamé, petit village de près de cent cinquante habitants au Bénin. Djé en langue fon veut dire « sel ». Le Village est situé au bord de la lagune de Cotonou, dans le golfe de Guinée. Le sol est salé. Le village est composé de maisons en terre rouge, la latérite, aux toits de paille. »

Anna a quitté son village du Bénin à l’âge de 3 ans. D’abord au Gabon puis au Sénégal et enfin en France, son parcours l’a amenée d’Afrique au Havre. Anna est une « invisible », elle appartient à cette armée de personnes indispensables au bien-être des autres, mais que seule l’actualité met sur le devant de la scène.
Sa rencontre avec Alain Vassor et Matthieu Brasse et leurs échanges ont fait naître ce récit d’une vie étonnante. L’après FrançAfrique, la mondialisation, la vie dans les cités, l’acculturation : autant de sujets passionnants, et brûlants, qu’Anna aborde dans ce témoignage unique.