Thème : Romans

Le destin d’une nation

« Son visage transmettait la souffrance vécue par le régime, elle portait sur ses épaules une biographie noire du passé, cette sorte de noir est plus grave que celui de la mort d’un être cher. Elle ne voulait plus du tout appartenir à ce système qui l’avait mise dans la souffrance, dans ce deuil »

Dans ce roman aux allures de métaphore, Olger Vaso revient sur les pas de la grande Histoire à travers la petite. L’histoire de Benjamin, un Allemand tombé amoureux d’une jeune Albanaise, prouve l’évidence : au milieu d’une dictature qui anéantit tout ce qu’elle approche, des cultures différentes peuvent se toucher du doigt, et même s’embrasser, harmonieusement, sans heurts. Chronique d’une époque difficile, pour l’amour et pour le reste, sur un fond historique remarquablement documenté.
L’auteur cherche à comprendre l’origine du mal qui gangrène un pays en pleine transition économique et sociale. Les domaines éthiques et moraux se télescopent ; à charge pour les personnages de trouver leur propre lumière, leur vérité intime à travers un monde devenu grotesque.

L’incroyable histoire de Wolfram Bajard

« Malheureusement, il arrive fréquemment que des enfants portent les fautes perpétrées par leurs parents. En eux, ils trimballent la fatigue psychique de la détresse, de l’abjection, des remords et de la honte que tout cela leur cause. Dans ce rêve qui allait bientôt prendre fin, Wolfram pouvait finalement décoder les réactions et comportements de son père, lorsqu’on le questionnait sur son enfance. »

Pour certains, le hasard n’existe pas : ce serait le fait de Dieu, qui garderait l’anonymat… Ainsi, comment expliquer les rencontres singulières que fera Wolfram Bajard, récemment héritier d’un aïeul méconnu, et qui vont le mener loin de tout ce qui lui est familier ? Une épopée loufoque et palpitante au cours de laquelle se croisent des destins incroyables.
Philippe Billard a banni tous les « si » de son existence, pour vivre au présent et non plus au conditionnel. Il savoure pleinement chaque instant, conscient de leur merveilleuse valeur.

La bête

« C’est le silence qui me tire du sommeil. Un silence écrasant. Ça m’arrive assez souvent. De la même manière qu’un bruit soudain qui rompt un silence jusqu’alors persistant peut m’éveiller  ; un silence soudain peut avoir le même effet lorsqu’il brise une succession de bruits.
Mais ce silence est singulier, bien différent des autres. Tous les bruits habituels de la nuit qui avaient une signification se sont éteints les uns après les autres, avalés par ce silence profond. »

Errant sur le fil fragile qui distingue l’onirisme de la réalité, Nadja Adamskaïa nous embarque avec elle dans son imaginaire à la fois sombre et flamboyant. Un récit nourri de rêves vivants, vivaces, de virées dans l’espace-temps qui la tourmentent et la renvoient à l’enfant qu’elle avait été, innocente et sans défense. Armée de ses blessures et de ses souvenirs ressuscités, Nadja Adamskaïa nous attire à travers ses voyages dans l’inconscience pour rattraper le temps. La femme qu’elle est devenue retranscrit là l’atroce obscurité au goût du réel, pour aider l’enfant qu’elle veut sauver des enfers.
À quel moment de son récit, ce fil fin qui la tenait en équilibre s’est-il brisé ? Sauriez-vous le distinguer ?
Rêve ou réalité, jusqu’où la folie de l’inspiration peut-elle nous mener ?

Petit-Blanc

« Mon sang s’est glacé dans mes veines. Qu’est-ce que c’est que cette histoire !? Non ! Je ne veux pas aller en Afrique ! L’Afrique c’est le pays d’Idi Amin Dada ! J’avais envie de crier et pourtant j’étais incapable de prononcer un mot, j’étais stupéfait. Ils avaient tous l’air si enthousiastes, si heureux de cette nouvelle. Ma maman disait qu’elle allait venir en aide à des enfants dans le besoin, mon papa qu’il allait soigner les Africains, mon frère qu’il allait voir des lions et moi, je voyais toute ma vie, toute mon ancienne vie, filer entre mes doigts sans que je puisse la retenir. »

Le petit Olivier est heureux dans sa paisible ville de Lausanne… Du moins, lorsqu’il n’entend pas de nouvelles histoires sur Idi Amin Dada, son ogre, qui le terrifie au plus haut point. Un jour, une étrange lettre marquée d’un éléphant arrive chez Olivier. La vie du petit Helvète va soudain basculer vers l’autre bout du monde, dans un pays aux coutumes inconnues où il va devoir trouver de nouveaux repères et se construire… différemment.

François et moi

« Je pense encore à François et je me sens mal. Je me dis que nous étions vraiment de bons amis et que ma réaction l’autre soir l’a sans doute blessé. Je tiens beaucoup à cette amitié et comme je l’ai réalisé plus tôt, il me manque. Alors, je prends le téléphone. »

Claudine, après avoir vécu un traumatisme, ne se consacre plus qu’à sa carrière et ses amis depuis un moment. Pour son anniversaire, elle s’offre un appartement dans une ancienne bâtisse au charme fou et découvre que son non moins charmant voisin est, entre autres, un écrivain dont elle admire le travail ! Ils apprendront ainsi à se connaître et le destin les amènera à partager des moments très intenses… Qu’adviendra-t-il de leur relation ?

Giovinezza

« Les Garnier, métropolitains parisiens, peu habitués à se livrer amicalement de manière aussi immédiate, n’en reviennent pas… Gilles ne peut pas croire que ce monde, si pittoresque et si sincère, est sous le coup des terribles menaces dont ils ont fait état. Clothilde se dit qu’à Paris, en presque quarante ans, elle n’a probablement pas établi des relations aussi franches et ouvertes que celles dans lesquelles elle est entrée en quelques heures. Le cosmopolitisme si décrié ne serait-il pas une bénédiction ? »

Dans la Tunisie de l’entre-deux-guerres, Lelle est amené à quitter ses amis lorsque sa famille déménage à Tunis. Là, il se formera au métier de mécanicien et verra naître sa conscience politique, entre la montée de l’indépendantisme dans la colonie sous protectorat et celle du fascisme en Italie. Alors que la crise économique de 1929 fait des ravages, il lui faudra de solides appuis pour espérer trouver un travail, au prix, parfois, de quelques compromissions.

Un château en Espagne – Livre 1 : Comment éduquer une chèvre

« Je suis rentré dans le village à l’envers, en lui tournant le dos, le derrière sur le plateau-repas. Les jambes pendantes, les bras posés sur mes valises, une de chaque côté de moi. C’est assez bizarre de découvrir un nouvel endroit comme cela, comme si l’on y entrait à reculons. Alors que j’avais tout plaqué pour venir ici. Mais en fait, c’était la meilleure manière de le découvrir. Au lieu de tout voir d’un coup, je le découvrais petit à petit. »

De courtier en bourse prospère… et imbu de lui-même, il se retrouve parachuté dans un bled paumé d’Andalousie, démuni et sans connaître deux mots d’espagnol. Au milieu de cet endroit improbable, peuplé de personnes toutes aussi improbables, il va recommencer. Tout, depuis le début. Naître à nouveau, apprendre pour de bon la valeur de la vie, ce cadeau aux abords acides mais plein de miel au fond. Tomber enfin amoureux. Se découvrir. Enfin avoir de vrais amis, intéressés par qui il est, non par ce qu’il a. Ce nouveau départ fera de lui un Zorro des temps modernes, la version sans cape et à vélo, avec une biquette en guise de Bernardo… Mais pour combien de temps ?

C’est tout ce qui est encore bien présent parmi nous…

« Il est vrai également que les démêlés de ceux arrivés de Sainte-Suzanne, Le Borgne ou encore Fort-Liberté semblaient quelquefois ne pas avoir d’issue. La débrouille qui leur « collait à la peau » constituait trop souvent une entrave à toute réelle motivation, les jours qui passaient se ressemblaient et eux restaient là face à l’adversité, face à une prédestination supposée qui semblait avoir déjà scellé leur sort défavorablement. »

Nous rentrons par la petite porte dans la vie et les aventures du quotidien de Fresnel, Haïtien récemment devenu Parisien. Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Victor Gilbert Faraux nous raconte la vision de l’Homme par l’Homme. Comment appréhender autrui, se défaire de l’insécurité ressentie face à l’inconnu ? Comment faire au mieux pour vivre en harmonie, cohabiter avec la différence et l’accueillir dans sa vie sans la rejeter ? Ce livre est un premier pas.
Travailleur social, formé également à la psychologie, à l’anthropologie et à l’art-thérapie, Victor Gilbert Faraux nous propose de tomber ces murs qui nous barricadent dans une impossibilité, de nous libérer de nos préjugés, de nos idées reçues et autres a priori.
Il est l’auteur de « Chronique insulaire » (Éditions du Panthéon, 2019) et « Et ce fut “l’opportunité” d’un exil… » (2020).

Perdus en terre étrangère

« Elle avait compris la situation désespérante dans laquelle se trouvait son ami, et avait pensé lui offrir son amitié pour mieux supporter sa situation difficile de réfugié, loin de son pays, de sa famille et de ses amis. Cela ne devait pas être facile, surtout pour un jeune de vingt-six ans, plein d’espoir, et un homme sur qui comptait toute une famille. »

Derrière chaque réfugié, chaque sans-papier se cache une histoire, souvent difficile à entendre, souvent émouvante. Ibtissem Khalfallah a voulu rendre hommage à ces personnes de chair et de sang qui ne sont dans la tête de beaucoup que des chiffres et des statistiques. Elle offre, avec émotion, un autre regard sur la vie et sur autrui afin d’ouvrir l’esprit du lecteur sur un quotidien qui le dépasse, pour montrer la voie vers un futur commun.

Païa et Païou

« Après une heure de marche, le frère et la sœur arrivèrent aux buissons où était caché le lionceau. Ils écartèrent doucement les branches et découvrirent le bébé roulé en boule, dormant profondément. Akou en profita pour le prendre et le mettre délicatement dans les bras de sa petite sœur ravie. »

La jeune Païa fait la rencontre d’un lionceau orphelin, et décide de l’élever en cachette de sa tribu. Un jour, cependant, des gazelles commencent à disparaître dans le troupeau… Le jeune lion est découvert ! Courageuse et sincère, Païa parviendra-t-elle à prouver son innocence et à lui faire une place parmi les siens ?
Histoire d’amitié et de tolérance, « Païa et Païou » entre en résonance avec nombre de préoccupations très contemporaines sur la place de l’autre dans nos vies.

L’essentiel c’est le principal

« Si Lee n’arrivait pas à s’esquiver en loucedé et à s’éloigner le plus vite possible de cette foule délirante d’idées malfaisantes à son égard, certainement que son matricule ne pèserait pas longtemps très cher dans sa balance. »

Le héros de ce roman policier déjanté et rempli d’humour, Lee, est amené, pour les besoins de sa mission, à voyager jusqu’au Japon et à y rencontrer des alliés plutôt inattendus. Entre fiction et réalité, il lutte contre les méchants dans un univers en constante évolution.
François Zeugin a tour à tour été journaliste, photographe et syndicaliste. Après « Z’Handivie’f » (Éditions du Panthéon, 2018), dans lequel il relatait son combat contre le handicap, il nous entraîne maintenant à la suite d’un héros pour le moins loufoque.

Ne te retourne pas

« Elle se leva très facilement, poussée par le goût du flirt, le piment de l’aventure naissante. Elle prit plus de temps pour se préparer, s’attardant sur des détails, soignant chaque recoin de son visage, lissant et disciplinant chaque mèche de ses cheveux. Elle se sentait gaie, légère, prête à conquérir le monde. »

À 20 ans, Mathilde est une jeune femme brillante dans ses études et discrète en société. Elle ne soupçonne pas l’étendue de son charme… Mais d’autres sauront lui en faire prendre conscience. C’est une histoire de rencontres, incongrues, étonnantes mais toujours belles à leur façon. Grâce à ces destins qui croiseront le sien, Mathilde grandira en jouant avec les limites pour connaître la part d’elle qui sait se livrer… ou non, à la passion.

Les chevaux sauvages – Tome 1 : Une sacrée famille

« On passait des journées à rire et à monter nos juments de concours. Nous les avions reçues toutes les trois en même temps, comme cadeaux d’anniversaire. »

Noa et Alycia sont deux sœurs vivant dans un centre équestre. Elles adorent passer du temps avec leur meilleure amie, Samantha ; toutes les trois sont inséparables. Mais un tragique accident va tout changer, bouleversant le cours de leur vie, et elles seront amenées à découvrir des secrets de famille depuis longtemps enfouis.

La Pierre de la Fée

« Effectivement, continua Christian, Yggdrasil est un arbre sacré dans la mythologie scandinave. Il y a neuf royaumes qui reposent sur lui, dont celui des morts. Je crois pouvoir dire que nous tenons un premier point commun avec la Pierre de la Fée, car les dolmens ont toujours été érigés par des hommes appartenant à la culture celte. Un chêne pousse d’ailleurs à proximité. »

À Draguignan s’élève l’un des plus beaux dolmens du Var, la Pierre de la Fée. La tradition prétend, qu’autrefois, la fée Estérelle y apparaissait pour guérir les femmes de leur stérilité mais aussi pour soulager d’autres maux. Et si ce joli conte cachait une réalité beaucoup plus inquiétante ? C’est un mystère que Maud et Christian, journalistes, vont tenter d’élucider en enquêtant à travers l’Histoire, sur le trésor disparu du célèbre bandit Gaspard de Besse… Les deux histoires seraient-elles liées ? Comment, à partir de ce qui ressemblait à une simple recherche archéologique, les deux héros vont-ils se retrouver emportés dans la tourmente d’une vérité qui mêle textes anciens et physique des particules, aux frontières du fantastique ? Mesurent-ils vraiment la puissance à laquelle ils font face ?

Coup d’Harmattan sur les Combrailles

« Il faut bien l’avouer, les parents de Nénette formaient un couple singulier, même à Manzat, où, par tradition, on aimait les révoltés et les pas commodes. On trouve encore aujourd’hui en France des êtres, souvent courageux et rares, qui se distinguent de leurs semblables, non par provocation mais par bonté de cœur et indignation envers les injustices. Des gens précieux en somme »

Dans l’entre-deux-guerres, la station thermale auvergnate de Châtel-Guyon accueillait des curistes du monde entier, notamment les colons revenus d’Afrique. L’arrivée, un jour, d’une famille du Dahomey bouleversera les mœurs et les esprits de la petite cité. La galerie de portraits singuliers et touchants qui s’entrecroisent, tant avec douceur qu’avec fracas, est une ode à la tolérance et une invitation au questionnement sur la condition humaine.

La fille de la mère

« Ce n’était plus la petite fille spontanée, pleine de vie ou de rancœur, qui animait ce foyer de ses rires, de ses colères, de ses bouderies, de ses remarques acerbes. Plus rêveuse, moins expansive, elle ne venait plus se blottir tendrement dans les bras de sa grand-mère. Carmen sentait qu’une autre Anita émergeait sans pouvoir mettre de mots sur cette métamorphose. »

Née au cœur de la médina de Tanger dans les années cinquante, Anita n’a pas toujours eu la vie facile. Dans cette ville alors à son apogée où les cultures arabe, juive et chrétienne se côtoient en toute harmonie, la petite fille va devoir surmonter de dures épreuves pour enfin se transformer en une jeune femme épanouie.
Après les récits de ses périples à vélo, c’est aujourd’hui une autre traversée qu’entreprend Françoise Dion. Inspirée par le récit d’une amie, elle a rejoint Tanger pour s’imprégner de l’atmosphère de la ville. Entremêlant avec habileté histoire et souvenirs, elle crée pour le lecteur une aventure rythmée, humaine et tendre.

Achnou

« Tu quittes ton pays pour poursuivre tes études ou pour travailler.
Tu as un bagage : ta double culture, ta langue maternelle et le français, appris au pays, ton histoire, ta personnalité et tes rêves de jeunesse. »

Sahibouna partage avec le lecteur ses souvenirs se déroulant tantôt en France, tantôt au Maroc. Cette ode à la tolérance, écrite en français, est soulignée de quelques mots en darija, l’arabe parlé au Maroc, pour le plus grand plaisir des curieux !

Alerte rouge en PACA

« Ce soir, la priorité est de préparer la cahute. Il avait pensé à rentrer une petite réserve de bois sec. Chauffer l’endroit, car même s’il ne fait pas très froid, l’humidité est glaciale. Il regarde le ciel à travers son pare-brise. Il tombe des cordes. Je vais être trempé, pense-t-il. À ce moment précis, il se demande s’il ne serait pas plus prudent de rentrer chez lui, bien au sec. »

Premier coup de sifflet pour signifier le début du premier match qui oppose Monaco à Nice dans ce tournoi de U13. Les joueurs, les entraîneurs et les familles sont tous dans le gymnase malgré une météo affreuse quand retentit la sirène d’alerte de la ville… Du tournoi de foot tournant au cauchemar à l’aéroport de Nice cerné par les eaux d’une Méditerranée furieuse, le lecteur voyagera dans tout le sud-est de la France aux côtés de ceux qui fuient la catastrophe.

Le vol de l’apprenti

« Je m’interrogeais sur le sens de cette existence et surtout sur l’avant : qu’étions-nous dans cette immensité ? Y avait-il eu quelque chose ? Pourquoi le présent ? Puisque tout a une histoire, y avait-il eu une quelconque étincelle créatrice ? La petitesse des choses pouvait sans doute devenir infinie, et sans explication aucune. »

La passion du vol, inaltérable, traverse ce récit dont le cœur palpitant est l’aviation. Mêlant rêve et réalité, le narrateur s’inscrit dans les pages parmi les plus aventureuses de l’aéronautique, avec l’Aéropostale et la Seconde Guerre mondiale.
Grisé par la liberté et l’action, le héros nous emporte là-haut, vers les nuages.

Ma fille

« Mais elle a l’âge et c’est notre coutume ! Ça fait partie de notre culture et d’ailleurs, c’est ça qui fait l’honneur de la femme auprès de son mari et notre religion la recommande aussi, mon frère, car cette pratique dure depuis des siècles. »

Bintou, une jeune fille vivant en France avec ses parents va, pour la première fois, rendre visite à la famille de son père en Guinée. Lors de ces vacances, elle est confrontée à des traditions locales qui provoquent de nombreuses disputes autour d’elle. Sera-t-elle épargnée ou la forcera-t-on à être excisée ?