Comme des lucioles
« Durant ce vol charter, Véïa avait su rester concentrée sur elle-même. Peut-être pour chasser cette impression d’être le point de mire d’un regard pesant et taquin. Un regard debout sur un sourire un peu trop cavalier à son goût. Pour elle, ce n’était qu’un de ces regards de prédateur soutenu par un sourire machiste. Peut-être aussi pour cacher sa crainte vis-à-vis de ce monde inconnu que l’on appelle « croisière ». « Qu’est-ce que c’est ? Comment ça se passe ? »
Après de longues années de séparation et d’oubli total, Véïa et Ted se retrouvent sur un bateau de croisière. Leur liaison a jadis été déchirée par les préjugés. Ces retrouvailles, jalonnées de péripéties, les conduiront à s’interroger sur la fragilité des relations humaines, et surtout, sur la propension de l’homme à cultiver le malheur en toute saison et en tout lieu.
Plus largement, les sociétés et les nations auraient-elles tendance, à l’instar des lucioles, à émettre leur propre lumière, non en vue de l’intérêt général, mais dans une logique de féroce compétition ?
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